Chronique
XCARNATION - GROUNDED / Frontiers Records 2005
Finalement, qu’on se le dise, la Turquie entrera en Europe le 19 septembre 2005. Point de politique ici, je parle bien évidemment de l’Europe métallique. Le 19 septembre étant la date de sortie de l’album de Cenk Eroglu, intitulé Grounded. Fait assez rare pour le citer, notre ami chanteur et musicien touche-à-tout (guitare, basse, synthés, batterie etc…) est turc et a voulu pour ce projet réunir plusieurs musiciens de son pays natal. Sorte de melting-pot musical, le résultat vaut la peine que l’on s’y attarde, même si au final, l’ensemble peut paraître un brin compliqué et dur à suivre.
Outre une demi douzaine d’instruments typiques turcs, Cenk Eroglu s’est également offert les services des batteurs Rod Morgenstein (Winger, Dixie Dregs, Steve Morse) et Pat Mastellotto (Mr.Mister, King Crimson), ainsi que des virtuoses six-cordistes Kip Winger (Winger) et Reb Beach (Winger, Dokken, Whitesnake). L’idée de cet album original lui est venu après avoir sorti deux albums solo, l’un en 1991, l’autre en 1996. Il arrive enfin à réunir et motiver ses troupes en 2002 pour créer Xcarnation. C’est dire si ce projet lui tenait à cœur et à eu le temps de murir.
Heureusement d’ailleurs car il n’est pas donné à tout le monde de réussir à allier rock progressif, instruments exotiques et sonorités électroniques ! Ce pari, Cenk Eroglu l’a donc relevé et on s’en rend compte car on est vite jeté dans l’arène. « Personal antichrist » est donc le premier titre de cet opus. Ca va vite, ça ralentit, les percussions sont ultra présentes ainsi que les sons électroniques et un final au piano. Et ça marche ! Le morceau est très entraînant. On enchaîne avec « Everlasting ». Dans un tout autre registre, ce midtempo est de toute beauté. Les riffs sont super efficaces, le refrain est entêtant, les instruments à cordes turcs sont à la fois envoûtants voire parfois même inquiétants. L’ambiance est ici lourde mais que c’est bon quand un morceau vous prend aux tripes ! Changement une nouvelle fois de registre avec « Without you », une ballade. Sympathique, mais trop banale. Le genre de ballade que l’on peut retrouver sur de nombreux albus metal ou rock. Dommage qu’ici les instruments typiques turcs n’aient pas été plus présents. Nous avons essentiellement droit à du piano.
« Desperately sad », le track suivant démarre bizarrement. Les sons électroniques prédominent et Cenk Eroglu opte pour un chant parlé. Et forcément, cela fait penser à Till Lindemann (Rammstein), voire même à Marylin Manson. Le morceau est bizarre, original donc bon ! Le final très progressif avec guitares et violons est magnifique. On recalme le jeu avec « Reason to believe », une ballade rythmée ou un midtempo ralenti (comme vous voulez ;) ). Ici, ce sont à nouveau les percussions qui dictent le morceau, avec, comme sur l’ensemble de l’album, des touches électroniques plus ou moins perceptibles, qui se veulent harmoniser et rafraîchir (rajeunir ?) Grounded. Un bon morceau où cette fois-ci les instruments traditionnels turcs se font entendre. Sur « Lucky day », par contre, c’est le côté électronique qui domine. Les sons turcs n’y font malheureusement que de brèves incursions, à l’exception du solo final (violons).
On revient à un rythme plus lourd avec « Take a deep breath ». Plus metal,il remet les choses à leurs places. Mais plus metal pour Cenk Eroglu ne signifie pas juste qu’il renforce les guitares et la batterie, donc au programme sons électroniques, soli de grattes, chœurs, un vrai capharnaüm ordonné. Un morceau, qui, comme le premier de l’album, reflète bien la richesse d’esprit du virtuose. « Coma white », quant à lui, est une sorte d’interlude presque indus qui fait penser à du Prince ! On poursuit donc vite avec le titre suivant. « Willing to wait » donne la part belle aux sons électroniques et riffs de guitares, dans ce cas-là, c’est vrai qu’on se rapproche de ce que propose Rammstein, musicalement parlant. Heureusment, la touche turque vient « originaliser » l’ensemble. On termine ce Grounded par « Pictures ». Un morceau qui commence très sombrement et qui prend son envol au fil des minutes, grâce aux envolées vocales, au synthé envoûtant et aux violons ennivrants.
Conclusion : Les intentions d’un tel projet sont certes louables, le « public metal classique » aura quand même du mal à s’intéresser et à apprécier cet album de rock progressif. D’un autre côté, il est clair qu’il trouvera assurément son auditoire. Un auditoire avide de nouveautés, de sonorités différentes, d’exotisme voire tout simplement d’originalité. Un album riche (trop ?).
Outre une demi douzaine d’instruments typiques turcs, Cenk Eroglu s’est également offert les services des batteurs Rod Morgenstein (Winger, Dixie Dregs, Steve Morse) et Pat Mastellotto (Mr.Mister, King Crimson), ainsi que des virtuoses six-cordistes Kip Winger (Winger) et Reb Beach (Winger, Dokken, Whitesnake). L’idée de cet album original lui est venu après avoir sorti deux albums solo, l’un en 1991, l’autre en 1996. Il arrive enfin à réunir et motiver ses troupes en 2002 pour créer Xcarnation. C’est dire si ce projet lui tenait à cœur et à eu le temps de murir.
Heureusement d’ailleurs car il n’est pas donné à tout le monde de réussir à allier rock progressif, instruments exotiques et sonorités électroniques ! Ce pari, Cenk Eroglu l’a donc relevé et on s’en rend compte car on est vite jeté dans l’arène. « Personal antichrist » est donc le premier titre de cet opus. Ca va vite, ça ralentit, les percussions sont ultra présentes ainsi que les sons électroniques et un final au piano. Et ça marche ! Le morceau est très entraînant. On enchaîne avec « Everlasting ». Dans un tout autre registre, ce midtempo est de toute beauté. Les riffs sont super efficaces, le refrain est entêtant, les instruments à cordes turcs sont à la fois envoûtants voire parfois même inquiétants. L’ambiance est ici lourde mais que c’est bon quand un morceau vous prend aux tripes ! Changement une nouvelle fois de registre avec « Without you », une ballade. Sympathique, mais trop banale. Le genre de ballade que l’on peut retrouver sur de nombreux albus metal ou rock. Dommage qu’ici les instruments typiques turcs n’aient pas été plus présents. Nous avons essentiellement droit à du piano.
« Desperately sad », le track suivant démarre bizarrement. Les sons électroniques prédominent et Cenk Eroglu opte pour un chant parlé. Et forcément, cela fait penser à Till Lindemann (Rammstein), voire même à Marylin Manson. Le morceau est bizarre, original donc bon ! Le final très progressif avec guitares et violons est magnifique. On recalme le jeu avec « Reason to believe », une ballade rythmée ou un midtempo ralenti (comme vous voulez ;) ). Ici, ce sont à nouveau les percussions qui dictent le morceau, avec, comme sur l’ensemble de l’album, des touches électroniques plus ou moins perceptibles, qui se veulent harmoniser et rafraîchir (rajeunir ?) Grounded. Un bon morceau où cette fois-ci les instruments traditionnels turcs se font entendre. Sur « Lucky day », par contre, c’est le côté électronique qui domine. Les sons turcs n’y font malheureusement que de brèves incursions, à l’exception du solo final (violons).
On revient à un rythme plus lourd avec « Take a deep breath ». Plus metal,il remet les choses à leurs places. Mais plus metal pour Cenk Eroglu ne signifie pas juste qu’il renforce les guitares et la batterie, donc au programme sons électroniques, soli de grattes, chœurs, un vrai capharnaüm ordonné. Un morceau, qui, comme le premier de l’album, reflète bien la richesse d’esprit du virtuose. « Coma white », quant à lui, est une sorte d’interlude presque indus qui fait penser à du Prince ! On poursuit donc vite avec le titre suivant. « Willing to wait » donne la part belle aux sons électroniques et riffs de guitares, dans ce cas-là, c’est vrai qu’on se rapproche de ce que propose Rammstein, musicalement parlant. Heureusment, la touche turque vient « originaliser » l’ensemble. On termine ce Grounded par « Pictures ». Un morceau qui commence très sombrement et qui prend son envol au fil des minutes, grâce aux envolées vocales, au synthé envoûtant et aux violons ennivrants.
Conclusion : Les intentions d’un tel projet sont certes louables, le « public metal classique » aura quand même du mal à s’intéresser et à apprécier cet album de rock progressif. D’un autre côté, il est clair qu’il trouvera assurément son auditoire. Un auditoire avide de nouveautés, de sonorités différentes, d’exotisme voire tout simplement d’originalité. Un album riche (trop ?).
Note : 7/10
Site du groupe : Site du label Frontiers Records
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