Chronique
CANNIBAL CORPSE - RED BEFORE BLACK / Metal blade records 2017
Pour son quatorzième album, Cannibal Corpse a choisi un artwork qui dit clairement : On ne change pas une équipe qui gagne. Du meurtre, du chaos, de la destruction et une petite dose de déconne pour faire passer le tout. C'est du death métal de Floride sous son angle le plus brutal, du death métal c'était-mieux-avant que les puristes avalent comme de l'hostie. Alors prenez, ceci est mon sang.
Voici un groupe qui compte parmi les bêtes noires des Seigneurs du métal. Même nos amateurs de métal extrême s'épuisent devant tant de férocité gratuite, au point de jouer à la patate chaude sur qui écrira ce fameux billet. Il aura fallut Kingdom Disdained de Morbid Angel pour me décider. Alors, qu'est-ce Cannibal Corpse peut bien proposer de différent ?
Only one will die
Le premier élément de comparaison repose sur le son. Absent sur l'album précédent A Skeletal Domain, le producteur Eric Rutan est de retour aux affaires. Et son dada depuis Kill, sorti en 2006, c'est d'envoyer donner de l'amplitude au son, quelque chose de bien gras et bien sale, qui a le mérite (ou le défaut) d'unir basse et guitare en une seule trame rythmique. Il en faut pas plus pour envoyer du death classique et souvenir la voix très grind de George Fisher.
Only one will die c'est jamais que du brutal death bien produit, mais c'est finalement tout ce qu'on peut en attendre. Enfin si, il faut aussi compter sur un solo de guitare déjanté qui se moque complètement d'être virtuose.
Code of the slashers et Head shoveled off
En fait, c'est aussi le fait que Cannibal Corpse ne se prend pas spécialement au sérieux qui rend leurs albums si efficace. C'est du gore absurde dans les textes, et pour qui a vu le clip Code of the slashers, c'est tout bonnement hilarant. Mais la palme de l'hilarité revient à ce titre, Head shoveled off, littéralement... tête arrachée à la pelle. Le cocktail intégral y est : des blast-beats de furieux, un groove à la guitare bien prenant, un solo bien vitaminé, et pour finir un ours qui scande le titre dans un refrain juste bon pour se défouler. Tellement fun !
Conclusion : En 30 ans de carrière, Cannibal Corpse a compté parmi les groupes de métal les plus vendus. La formule : des visuels outranciers et des textes gores et absurdes, dont on se fout d'ailleurs, pour une musique brutasse dotée de solis sans queue ni tête. Une formule qui tient désormais du standard, un peu comme AC/DC pour la génération précédente. Pas d'innovation donc, juste le plaisir d'un death bien produit, ce qui demeure toujours une bonne performance.
Line up
Alex Webster - basse
Paul Mazurkiewicz - batterie
Rob Barett - guitare
Gorge "Corpsegrinder" Fisher - chant
Patrick O'Brien - guitare
Tracklist
01. Only One Will Die
02. Red Before Black
03. Code of the Slashers
04. Shedding My Human Skin
05. Remaimed
06. Firestorm Vengeance
07. Heads Shoveled Off
08. Corpus Delecti
09. Scavenger Consuming Death
10. In the Midst of Ruin
11. Destroyed Without a Trace
12. Hideous Ichor
Voici un groupe qui compte parmi les bêtes noires des Seigneurs du métal. Même nos amateurs de métal extrême s'épuisent devant tant de férocité gratuite, au point de jouer à la patate chaude sur qui écrira ce fameux billet. Il aura fallut Kingdom Disdained de Morbid Angel pour me décider. Alors, qu'est-ce Cannibal Corpse peut bien proposer de différent ?
Only one will die
Le premier élément de comparaison repose sur le son. Absent sur l'album précédent A Skeletal Domain, le producteur Eric Rutan est de retour aux affaires. Et son dada depuis Kill, sorti en 2006, c'est d'envoyer donner de l'amplitude au son, quelque chose de bien gras et bien sale, qui a le mérite (ou le défaut) d'unir basse et guitare en une seule trame rythmique. Il en faut pas plus pour envoyer du death classique et souvenir la voix très grind de George Fisher.
Only one will die c'est jamais que du brutal death bien produit, mais c'est finalement tout ce qu'on peut en attendre. Enfin si, il faut aussi compter sur un solo de guitare déjanté qui se moque complètement d'être virtuose.
Code of the slashers et Head shoveled off
En fait, c'est aussi le fait que Cannibal Corpse ne se prend pas spécialement au sérieux qui rend leurs albums si efficace. C'est du gore absurde dans les textes, et pour qui a vu le clip Code of the slashers, c'est tout bonnement hilarant. Mais la palme de l'hilarité revient à ce titre, Head shoveled off, littéralement... tête arrachée à la pelle. Le cocktail intégral y est : des blast-beats de furieux, un groove à la guitare bien prenant, un solo bien vitaminé, et pour finir un ours qui scande le titre dans un refrain juste bon pour se défouler. Tellement fun !
Conclusion : En 30 ans de carrière, Cannibal Corpse a compté parmi les groupes de métal les plus vendus. La formule : des visuels outranciers et des textes gores et absurdes, dont on se fout d'ailleurs, pour une musique brutasse dotée de solis sans queue ni tête. Une formule qui tient désormais du standard, un peu comme AC/DC pour la génération précédente. Pas d'innovation donc, juste le plaisir d'un death bien produit, ce qui demeure toujours une bonne performance.
Line up
Alex Webster - basse
Paul Mazurkiewicz - batterie
Rob Barett - guitare
Gorge "Corpsegrinder" Fisher - chant
Patrick O'Brien - guitare
Tracklist
01. Only One Will Die
02. Red Before Black
03. Code of the Slashers
04. Shedding My Human Skin
05. Remaimed
06. Firestorm Vengeance
07. Heads Shoveled Off
08. Corpus Delecti
09. Scavenger Consuming Death
10. In the Midst of Ruin
11. Destroyed Without a Trace
12. Hideous Ichor
Critique : Weska
Note : 7/10
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