Chronique
ARTILLERY - THE FACE OF FEAR / Metal Blade Records 2018
L’histoire d’Artillery se plonge dans les années 80, pour arriver jusqu’à nous avec ce très bon « The Face Of Fear ». Pour ceux qui comme moi ne se souvenaient que vaguement du groupe, c’est normal, Artillery fait du Trash Danois clignotant. Comprendre que le quintette originaire de Taastrup aura connu trois vies, (c’est-à-dire deux splits et les retours qui vont avec), cinq chanteurs, trois batteurs, trois guitaristes dont un qui tient la barre depuis le début et l’autre actuel qui a commencé bassiste en 1982 ; et donc deux bassistes, en pas moins de neuf albums et un best off. Autant dire que oui, Artillery est une vraie saga du trash aussi bien classique que contemporain.
Ce neuvième opus est un petit bijou du genre si on aime le old school… qui n’a plus tant de représentants que ça, donc profitons-en. C’est tellement old school qu’il y a même un instrumental, certes un peu court, (« Under Water »), oui, comme chez Metallica au début sauf que là c’est… bah court quoi. Le son est tranchant, les voix mélodiques mais rauques, les thèmes abordés vont de la rage pure (« New Rage ») en passant par un petit peu de politique (« Sworn Utopia »), le tout saupoudré de juste ce qu’il faut de désespoir (‘Thirst for the worst ») pour que le fan de Megadeth ou Exodus se sente en terrain conquis. Petit point de géographie : on est plus proche de la version californienne du trash que new-yorkaise (pour les puristes), et c’est un peu un bain de jouvence que propose Artillery en revisitant un genre qu’ils connaissent sur le bout des ongles dans une optique de gardiens du temple sans compromis. Le truc qui me sort de mes habitudes trash, c’est la présence de chœurs ajoutés sur la voix pourtant très agressive, et ça marche plutôt très bien, ça fait certes un peu plus « barbares en réunion » (le coté Viking peut-être), mais on garde le souffle du truc sans tomber dans le mélo.
Seul petit hic, bien que présentant un album compact, intense, barbare et rauque à souhait avec des vraies envolées maitrisées et des mid-tempos alternant avec de la vitesse très contrôlée (sans tomber dans le speed metal), les Danois n’offrent pas vraiment de titres sortant du lot. Attention, tous les titres sont bons, la moyenne est homogène mais haute. Mais en effet, si je devais sortir un ou deux titres du lot je serais bien embêté. Alors bien sûr, il y a de très fortes chances que ce soit le genre d’album qui s’apprivoise et dont les petits bijoux émergent à force d’écoutes répétées me direz-vous (bande de pinailleurs, oh oui vazy pinaille moi tout j’aime ça).
Bon, ça fait plus d’un mois que je me le passe en rotation légère (sinon je pourrais pas écrire sur d’autres albums tiens) avant d’en parler pour cette raison précise et, j’avoue là, je m’y suis mis parce que… Bah non, même après de nombreuses écoutes, on est sur un album et pas sur deux ou trois singles avec de l’habillage autour. C’est peut-être aussi ça qui est cohérent avec les origines du genre. Cette volonté de ne pas chercher le single mais de construire un album qui soit un tout. Donc oui rien ne sort vraiment du lot, mais le tout a un sens donc c’est pas plus con. Au final, on se prend à penser que s’ils n’avaient pas connu tant de soubresauts, ils seraient non pas un groupe culte mais un groupe important de l’histoire du trash… On ne refera pas l’histoire, et eux pendant ce temps-là ils ont fait un plutôt très bon album pour un groupe qui joue au yoyo avec sa carrière depuis plus de 30 ans.
Ce neuvième opus est un petit bijou du genre si on aime le old school… qui n’a plus tant de représentants que ça, donc profitons-en. C’est tellement old school qu’il y a même un instrumental, certes un peu court, (« Under Water »), oui, comme chez Metallica au début sauf que là c’est… bah court quoi. Le son est tranchant, les voix mélodiques mais rauques, les thèmes abordés vont de la rage pure (« New Rage ») en passant par un petit peu de politique (« Sworn Utopia »), le tout saupoudré de juste ce qu’il faut de désespoir (‘Thirst for the worst ») pour que le fan de Megadeth ou Exodus se sente en terrain conquis. Petit point de géographie : on est plus proche de la version californienne du trash que new-yorkaise (pour les puristes), et c’est un peu un bain de jouvence que propose Artillery en revisitant un genre qu’ils connaissent sur le bout des ongles dans une optique de gardiens du temple sans compromis. Le truc qui me sort de mes habitudes trash, c’est la présence de chœurs ajoutés sur la voix pourtant très agressive, et ça marche plutôt très bien, ça fait certes un peu plus « barbares en réunion » (le coté Viking peut-être), mais on garde le souffle du truc sans tomber dans le mélo.
Seul petit hic, bien que présentant un album compact, intense, barbare et rauque à souhait avec des vraies envolées maitrisées et des mid-tempos alternant avec de la vitesse très contrôlée (sans tomber dans le speed metal), les Danois n’offrent pas vraiment de titres sortant du lot. Attention, tous les titres sont bons, la moyenne est homogène mais haute. Mais en effet, si je devais sortir un ou deux titres du lot je serais bien embêté. Alors bien sûr, il y a de très fortes chances que ce soit le genre d’album qui s’apprivoise et dont les petits bijoux émergent à force d’écoutes répétées me direz-vous (bande de pinailleurs, oh oui vazy pinaille moi tout j’aime ça).
Bon, ça fait plus d’un mois que je me le passe en rotation légère (sinon je pourrais pas écrire sur d’autres albums tiens) avant d’en parler pour cette raison précise et, j’avoue là, je m’y suis mis parce que… Bah non, même après de nombreuses écoutes, on est sur un album et pas sur deux ou trois singles avec de l’habillage autour. C’est peut-être aussi ça qui est cohérent avec les origines du genre. Cette volonté de ne pas chercher le single mais de construire un album qui soit un tout. Donc oui rien ne sort vraiment du lot, mais le tout a un sens donc c’est pas plus con. Au final, on se prend à penser que s’ils n’avaient pas connu tant de soubresauts, ils seraient non pas un groupe culte mais un groupe important de l’histoire du trash… On ne refera pas l’histoire, et eux pendant ce temps-là ils ont fait un plutôt très bon album pour un groupe qui joue au yoyo avec sa carrière depuis plus de 30 ans.
Critique : Thomas Enault
Note : 7/10
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