Chronique
LANDMVRKS - FANTASY / Arising Empire 2018
Deux ans après la sortie de son prometteur premier album Hollow, LANDMVRKS est de retour avec un nouvel opus intitulé Fantasy. Les grands espoirs du groupe de metalcore marseillais ont-ils été confirmés ? Verdict ci-dessous.
Basique
Plus que des bases, LANDMVRKS possède une marque de fabrique. A la fois propre au style en lui-même, mais également « adaptable » grâce à la qualité de ses musiciens, mais surtout au talent de son chanteur, Florent Salfati. Frontman en puissance, ses compos le sont tout autant. Rythmiquement, ça tabasse, mélodiquement, ça touche au sublime. Ce paradoxe atteint son paroxysme sur le titre éponyme de l’album. En effet, même si ce titre est sorti en début d’année (via un superbe clip), « Fantasy » fait désormais aisément partie des classiques du groupe. Magnifiques mélodies, principalement représentées par un chant clair de Flo sur le refrain, la hardcore reprend le dessus sur les couplets, avec des rythmiques basse-batterie et des riffs de gratte impressionnants de hargne, comme le sont évidemment les parties hurlées par le chanteur. Sur la même structure, je pourrais aussi citer le très bon « Blistering », dont le « motherfucker ! » enragé du milieu de titre en fera headbanguer plus d’un. Toujours dans l’énergie, « Wake up call » part à cent à l’heure, pour ne jamais s’arrêter en fait ! On ne ralentit pas le rythme avec « False reality » et « Dead inside » assez similaires dans l’approche, et dont les refrains entêtants sont très bien foutus. Enfin, à l’instar de leur tube « Winter » et son featuring avec Mattéo Gelsomino (Novelists) -chanson qui a, depuis, fait date dans la carrière du combo marseillais- « Reckoning » reprend les mêmes ingrédients avec la présence d’Aaron Matts (Betraying The Martyrs) au micro. Succès garanti.
Pas simple
Malgré une recette qui fonctionne, LANDMVRKS n’est pas du genre à se reposer sur ses lauriers, au contraire même. En effet, comme évoqué plus haut, les Marseillais modulent leur savoir-faire, afin de proposer des titres allant un peu plus loin que ceux auxquels ils nous habituent. De ce fait, un morceau comme « Scars », via, entre autres, le solo de Florestan Durand (Novelists), est d’une mélodicité à toute épreuve. Une superbe chanson qui, vous le savez, est tout simplement mon titre préféré de l’année. Difficile donc d’être objectif à son sujet. Ecoutez et faites-vous votre propre opinion ! Dans un autre registre, « The worst of you and me » est tout aussi magnifique. Sans doute l’un des meilleurs morceaux dans la discographie du groupe. Démarrant avec un flow rap enragé de Flo, le hardcore hargneux des musiciens s’enchainent pour laisser de la place, à la moitié du titre, à une certaine émotion. Principalement accentué par le chant habité de mister Salfati, un certain sentiment de rage et d’urgence transparait jusqu’à la toute fin de ce brulot, avec un essoufflement du chanteur fort à propos. Poignant, tout simplement. On reste dans l’émotion avec « Alive ». Une ballade qui aurait très bien pu prendre place dans la discographie de P!nk. En duo avec Camille Contreras, l’ex chanteuse de feu-Apache (hardcore de Marseille) démontre une douceur et une sensibilité qu’elle remplaçait par de la rage pure à l’époque de son ancien combo. Quand Flo calme le jeu cela fonctionne également et même si ce titre reste « classique », il fait tout simplement du bien. Enfin, « Kurhah », interlude atmosphérique de presque deux minutes, est enchainé par un « Disdain » lorgnant plus du côté du mélodeath à la In Flames que du metalcore ; preuve de la large palette musicale maitrisée par les Phocéens. Ça dépote quoi !
Conclusion :
Fantasy est une vraie réussite. LANDMVRKS s’est donné les moyens et a eu le talent nécessaire pour proposer un album qui plaira autant aux puristes qu’aux néophytes. On m’a souvent demandé qui était le groupe référence de metal à Marseille, j’ai toujours répondu Dagoba. Désormais, je dirai qu’il y en a deux, à savoir Dagoba et LANDMVRKS !
Tracklist :
Fantasy
Wake up call
Scars
The worst of you and me
Blistering
False reality
Reckoning
Alive
Dead inside
Kurhah
Disdain
Basique
Plus que des bases, LANDMVRKS possède une marque de fabrique. A la fois propre au style en lui-même, mais également « adaptable » grâce à la qualité de ses musiciens, mais surtout au talent de son chanteur, Florent Salfati. Frontman en puissance, ses compos le sont tout autant. Rythmiquement, ça tabasse, mélodiquement, ça touche au sublime. Ce paradoxe atteint son paroxysme sur le titre éponyme de l’album. En effet, même si ce titre est sorti en début d’année (via un superbe clip), « Fantasy » fait désormais aisément partie des classiques du groupe. Magnifiques mélodies, principalement représentées par un chant clair de Flo sur le refrain, la hardcore reprend le dessus sur les couplets, avec des rythmiques basse-batterie et des riffs de gratte impressionnants de hargne, comme le sont évidemment les parties hurlées par le chanteur. Sur la même structure, je pourrais aussi citer le très bon « Blistering », dont le « motherfucker ! » enragé du milieu de titre en fera headbanguer plus d’un. Toujours dans l’énergie, « Wake up call » part à cent à l’heure, pour ne jamais s’arrêter en fait ! On ne ralentit pas le rythme avec « False reality » et « Dead inside » assez similaires dans l’approche, et dont les refrains entêtants sont très bien foutus. Enfin, à l’instar de leur tube « Winter » et son featuring avec Mattéo Gelsomino (Novelists) -chanson qui a, depuis, fait date dans la carrière du combo marseillais- « Reckoning » reprend les mêmes ingrédients avec la présence d’Aaron Matts (Betraying The Martyrs) au micro. Succès garanti.
Pas simple
Malgré une recette qui fonctionne, LANDMVRKS n’est pas du genre à se reposer sur ses lauriers, au contraire même. En effet, comme évoqué plus haut, les Marseillais modulent leur savoir-faire, afin de proposer des titres allant un peu plus loin que ceux auxquels ils nous habituent. De ce fait, un morceau comme « Scars », via, entre autres, le solo de Florestan Durand (Novelists), est d’une mélodicité à toute épreuve. Une superbe chanson qui, vous le savez, est tout simplement mon titre préféré de l’année. Difficile donc d’être objectif à son sujet. Ecoutez et faites-vous votre propre opinion ! Dans un autre registre, « The worst of you and me » est tout aussi magnifique. Sans doute l’un des meilleurs morceaux dans la discographie du groupe. Démarrant avec un flow rap enragé de Flo, le hardcore hargneux des musiciens s’enchainent pour laisser de la place, à la moitié du titre, à une certaine émotion. Principalement accentué par le chant habité de mister Salfati, un certain sentiment de rage et d’urgence transparait jusqu’à la toute fin de ce brulot, avec un essoufflement du chanteur fort à propos. Poignant, tout simplement. On reste dans l’émotion avec « Alive ». Une ballade qui aurait très bien pu prendre place dans la discographie de P!nk. En duo avec Camille Contreras, l’ex chanteuse de feu-Apache (hardcore de Marseille) démontre une douceur et une sensibilité qu’elle remplaçait par de la rage pure à l’époque de son ancien combo. Quand Flo calme le jeu cela fonctionne également et même si ce titre reste « classique », il fait tout simplement du bien. Enfin, « Kurhah », interlude atmosphérique de presque deux minutes, est enchainé par un « Disdain » lorgnant plus du côté du mélodeath à la In Flames que du metalcore ; preuve de la large palette musicale maitrisée par les Phocéens. Ça dépote quoi !
Conclusion :
Fantasy est une vraie réussite. LANDMVRKS s’est donné les moyens et a eu le talent nécessaire pour proposer un album qui plaira autant aux puristes qu’aux néophytes. On m’a souvent demandé qui était le groupe référence de metal à Marseille, j’ai toujours répondu Dagoba. Désormais, je dirai qu’il y en a deux, à savoir Dagoba et LANDMVRKS !
Tracklist :
Fantasy
Wake up call
Scars
The worst of you and me
Blistering
False reality
Reckoning
Alive
Dead inside
Kurhah
Disdain
Critique : Secret Sfred
Note : 9/10
Site du groupe : Site officiel du groupe
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