Chronique

Découvert grâce au somptueux et unique album de Beyond The Bridge, The Old Man and the Spirit, Herbie Langans fait partie des artistes qui font parti de ma liste des ‘à suivre avec grand intérêt’. Dévoilé pleinement à un plus grand public via son interprétation du titre de Avantasia - Draconian Love en 2015, Herbie Langans est devenu un chanteur prisé, et officie maintenant dans Firewind.
Aussi, quoi de mieux de sortir un album sur lequel il est le maestro (avec en prime l’enregistrement et la production), le tout appuyé côté son par la dream team Sascha Paeth et Miro.
Côté musiciens, là aussi il y a du lourd: André Hilgers à la batterie (Silent Force, Rage, Bonfire), Dominik Stotzem à la basse (Beyond The Bridge) et Carsten Stepanowicz à la guitare (Radiant).

Niveau présentation musicale, le label (Frontiers Music Srl) a choisit le premier titre de l’album « Vagabond », puis le dernier titre « Striking Back » comme singles. Il est clair qu’avec ces deux titres de power metal brut de décoffrage on sait où l’on va, et que ce ne sera pas un énième projet lambda pompe à fric du label. Les morceaux sont épurés, rageurs et parfaitement adaptés à la tessiture et à l’énergie du chanteur. Tout comme celle des autres musiciens qui il faut le dire, donnent cet élan de fraîcheur nécessaire à ce genre ô combien malmené par le fait d’un manque d’originalité sur les dernières sorties.
C’est d’ailleurs ce qui fait la force de ce disque avec onze morceaux qui s’enchaînent les un après les autres sans qu’il y ait de lassitude. Ici, un morceau sera mené par la guitare, puis le suivant ce sera le clavier qui dominera. les tempos s’alternent aussi donnant un côté plus ou moins heavy en plus à cet univers. On remarquera bien entendu la marque de fabrique sur certains refrains, comme par exemple sur « Back To Mad » avec ce passage très Avantasia (la présence de Sascha Paeth et Miro à la production n’y étant pas pour rien, ndlr).
L’énergie diffusée par la globalité de ce premier opus est dingue. Comme un vent de fraicheur qui s’abat sur ce genre saturé. Au milieu de l’album il y aura un break avec « The Darker Side », plus posé, mélodieux et ténébreux qui à sa moitié s’embrasera pour nous emporter dans une ambiance puissante et racée, ce, juste avant le morceau qui pour ma part est un des meilleurs de l’album, si ce n’est le meilleur, à savoir « I Believe ». Envolé, captivant, incisif et porté par la voix d’un Herbie monstrueux ce hit fait des ravages, et sera très certainement un immanquable en concert, si (on le souhaite) le groupe se produira en live.

Vous l’avez compris, cet album est une bonne grosse surprise, et pour un premier essai pour ce groupe (car oui, les musiciens ont des CVs bien remplis), il est transformé haut la main, et on en redemande. Un album qui s’écoute, se ré-écoute … Qu’est-ce que ça fait du bien !