Chronique
SODOM - Bombenhagel / STEAMHAMMER 2021
Et si finalement le bon format pour un album en 2021 c’était le « 3 titres » ? Sodom n’en est pas à son coup d’essai et réussit à chaque fois à être pertinent sur ce format. Bombenhagel est à la fois une nouveauté et un clin d’œil aux afficionados du groupe, ce titre qui date de leurs débuts, a posé une bonne partie de l’esthétique du groupe, riff de basse implacable tout droit sorti d’un hommage à Mötorhead sous fond de trash aux amphétamines et aux voix explosivement rocailleuses. Seul défaut ? Les trois derniers arrivés de la formation n’y avaient pas encore mis leur touche. C’est chose faite et la version 2021 part réellement dans une direction autre sans dénaturer l’original. On fait plus que dépoussiérer puisque la partie lead (allez, je vous laisse la surprise) peut aussi bien surprendre ceux qui connaissent le groupe par cœur que faire sourire de connivence ceux qui le découvriraient à travers cet EP. On se dit souvent qu’on ne traverse jamais deux fois la même rivière, là, non seulement on ne la retraverse pas, mais le paysage a pris un bon coup de pinceau.
En plus de ce petit cadeau qui en effet méritait un EP à part (va coller un truc aussi pointu qu’une auto-reprise sur un album en restant cohérent et on en recause) on a droit à deux titres qui méritent le détour pour leur pertinence aussi bien politique que musicale, à savoir les biens nommés « Coup de grace » (en français sans accent dans le texte) et « Pestiferous Posse » (pour les non anglophiles, comprendre à peu près : « foule de pestiférés »). On a beau dire, plus de son temps serait indécent. C’est sale, ça remue dans tous les sens, ça a des relents d’apocalypse thrash punk et c’est aussi limpide qu’une suite de coups de surins en plein bide. Bref, c’est pas forcément là qu’on attend Sodom sans pour autant en sortir surpris, mais le nouveau line-up (enfin à part le batteur qui est presque neuf - les deux gratteux ont posé leur valises en 2018 donc ça commence à être bien entériné) porte l’histoire du groupe en la relançant vers un truc plus intemporel que ce qu’on pourrait craindre d’un des plus « vieux » groupes de thrash allemand.
Petite conclusion en passant qui pourrait même servir d’édito car au fond cet EP est un vrai signe des temps : Pourquoi le dernier EP de Sodom est-il en train de s’imposer comme notre album du mois, alors que normalement les EP c’est « Non tu ne seras jamais album du mois même pas en rêve va crever charogne » ? Parce que 3 titres même quand t’es fauché c’est jouable (et Dieu-Odin-Baphomet-Zeus-Allah-Yavhé-non pas Jupiter merci-Loki-Quetzacoatl sait qu’on l’est) mais aussi parce que Sodom ça reste très cohérent comme état de fait vu le quotidien qu’on se cogne depuis plus d’un an. Ou encore parce que revisiter les vieux trucs on l’a tous fait faute de neuf vraiment juteux (soyons clairs un gros paquet d’artistes préfèrent attendre de pouvoir tourner avant de sortir leur truc tout neuf qui défonce). Donc, que les Allemands en passent par là (avec autant d’intelligence) c’est presque une respiration (je me sens moins seul d’un coup, si, si, je vous jure) et puis oui, les deux autres titres sont une espèce de résumé cathartique de ces derniers mois (ok plus de 12 ça fait beaucoup de mois). Donc pour finir oui, en août, c’est Sodom qui mérite la palme ! Qu’on se le dise !
En plus de ce petit cadeau qui en effet méritait un EP à part (va coller un truc aussi pointu qu’une auto-reprise sur un album en restant cohérent et on en recause) on a droit à deux titres qui méritent le détour pour leur pertinence aussi bien politique que musicale, à savoir les biens nommés « Coup de grace » (en français sans accent dans le texte) et « Pestiferous Posse » (pour les non anglophiles, comprendre à peu près : « foule de pestiférés »). On a beau dire, plus de son temps serait indécent. C’est sale, ça remue dans tous les sens, ça a des relents d’apocalypse thrash punk et c’est aussi limpide qu’une suite de coups de surins en plein bide. Bref, c’est pas forcément là qu’on attend Sodom sans pour autant en sortir surpris, mais le nouveau line-up (enfin à part le batteur qui est presque neuf - les deux gratteux ont posé leur valises en 2018 donc ça commence à être bien entériné) porte l’histoire du groupe en la relançant vers un truc plus intemporel que ce qu’on pourrait craindre d’un des plus « vieux » groupes de thrash allemand.
Petite conclusion en passant qui pourrait même servir d’édito car au fond cet EP est un vrai signe des temps : Pourquoi le dernier EP de Sodom est-il en train de s’imposer comme notre album du mois, alors que normalement les EP c’est « Non tu ne seras jamais album du mois même pas en rêve va crever charogne » ? Parce que 3 titres même quand t’es fauché c’est jouable (et Dieu-Odin-Baphomet-Zeus-Allah-Yavhé-non pas Jupiter merci-Loki-Quetzacoatl sait qu’on l’est) mais aussi parce que Sodom ça reste très cohérent comme état de fait vu le quotidien qu’on se cogne depuis plus d’un an. Ou encore parce que revisiter les vieux trucs on l’a tous fait faute de neuf vraiment juteux (soyons clairs un gros paquet d’artistes préfèrent attendre de pouvoir tourner avant de sortir leur truc tout neuf qui défonce). Donc, que les Allemands en passent par là (avec autant d’intelligence) c’est presque une respiration (je me sens moins seul d’un coup, si, si, je vous jure) et puis oui, les deux autres titres sont une espèce de résumé cathartique de ces derniers mois (ok plus de 12 ça fait beaucoup de mois). Donc pour finir oui, en août, c’est Sodom qui mérite la palme ! Qu’on se le dise !
Critique : Thomas Enault
Note : 9/10
Site du groupe : Page Facebook
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