Chronique
THE HALO EFFECT - DAYS OF THE LOST / Nuclear Blast 2022
Si toutes les mouvances ont leurs supergroupes, il manquait encore un nom frappé du sceau authentique Death mélodique de Göteborg. C'est désormais chose faite avec ce quintet composé de Mickael Stanne, le vocaliste de Dark Tranquillity, et des membres retirés d'In flames comme Jesper Strömblad, ou actifs comme le guitariste Niclas Engelin. Une amitié de longue date et une passion sans faille pour le genre les ont conduits à une recette simple : faire ce qu’ils aiment et ce qu’ils savent faire. Une promesse de revival du genre.
La première chose qui vient à l’esprit en écoutant cet album c’est du In Flames début de carrière. Des riffs courts et saccadés accompagnent une myriade de leads mélodiques à deux guitares qui sonnent comme autant d’airs à chantonner. La guitare est placée au centre des compositions et touchera à n’en pas douter le public sensible au sujet “c’était mieux avant”. Les premières secondes du titre éponyme Days of the lost peuvent même s’interpréter comme un hommage à l’album Jester Race comme à Clayman, tant les leads de guitare se montrent joyeux et opulents. Cette sensibilité là est le cœur du sujet et fait de cet album un succès à elle toute seule.
En partant d’une page blanche, The Halo Effect sonne étrangement familier tout en ayant une production irréprochable et quelques surprises sous le coude. La principale c’est la voix de Mickael Stanne et ce qu’elle impose de profondeur et en puissance. Ce n’est pas un hasard si Shadowminds ouvre l’album sur un style très Dark Tranquillity. Alors que le groupe montre une facette épique avec un lead répétitif avec l’appui des claviers, programmés par Jesper Strömblad, le chant guttural sonne comme une évidence. Le contraste entre sa tessiture et la nature joyeuse ou mélancolique du lead de la guitare forge l'identité de la musique du groupe.
S’il doit y avoir un moment de décrochage, de suspension, c’est sur l’inévitable exercice du chant clair. Le choix des paroles et de la façon de chanter le refrain In broken trust est assez atypique et ne transmets pas spécialement d’émotions. Il fait retomber le soufflé provoqué par le riff industriel rafraîchissant de l’introduction. Cerise sur le gâteau, la domination du clavier rappelle qu’il manque un vrai artisan en la matière (Martin Brandström de chez DT, pour ne pas le citer). A truth worth lying for ne fera guerre mieux en matière de chant.
Au bout du compte The Halo Effect produit un premier album extrêmement solide et revigorant. Il suscite, et c’est assez rare pour le souligner, un engouement de la part de nombreux autres artistes qui témoignent ouvertement de leur soutien, allant des plus proches comme At the gates, à Ihsahn, et même Matt Heavy de Trivium, qui, en plus de prêter sa voix sur l’excellent Last of our kind, a déclaré en vidéo promotion que sans les artistes de ce groupe, Trivium n’aurait jamais vu le jour. You reap what you saw comme dirait l’autre. Days of the lost s’annonce comme une des meilleures sorties de l’année et promet au groupe un brillant avenir grâce à une tournée avec Machine Head et Amon Amarth. Nul doute que nous les retrouverons le 12 octobre 2022 au Zenith de Paris !
Line-up
Mickael Stanne : chant
Niclas Engelin : guitare
Jesper Strömblad : guitare
Peter Iwers : basse
Daniel Svensson : batterie
Tracklist:
1. Shadowminds
2. Days Of The Lost
3. The Needless End
4. Conditional
5. In Broken Trust
6. Gateways
7. A Truth Worth Lying For
8. Feel What I Believe
9. Last Of Our Kind – feat. Matt Heafy (Trivium)
10. The Most Alone
La première chose qui vient à l’esprit en écoutant cet album c’est du In Flames début de carrière. Des riffs courts et saccadés accompagnent une myriade de leads mélodiques à deux guitares qui sonnent comme autant d’airs à chantonner. La guitare est placée au centre des compositions et touchera à n’en pas douter le public sensible au sujet “c’était mieux avant”. Les premières secondes du titre éponyme Days of the lost peuvent même s’interpréter comme un hommage à l’album Jester Race comme à Clayman, tant les leads de guitare se montrent joyeux et opulents. Cette sensibilité là est le cœur du sujet et fait de cet album un succès à elle toute seule.
En partant d’une page blanche, The Halo Effect sonne étrangement familier tout en ayant une production irréprochable et quelques surprises sous le coude. La principale c’est la voix de Mickael Stanne et ce qu’elle impose de profondeur et en puissance. Ce n’est pas un hasard si Shadowminds ouvre l’album sur un style très Dark Tranquillity. Alors que le groupe montre une facette épique avec un lead répétitif avec l’appui des claviers, programmés par Jesper Strömblad, le chant guttural sonne comme une évidence. Le contraste entre sa tessiture et la nature joyeuse ou mélancolique du lead de la guitare forge l'identité de la musique du groupe.
S’il doit y avoir un moment de décrochage, de suspension, c’est sur l’inévitable exercice du chant clair. Le choix des paroles et de la façon de chanter le refrain In broken trust est assez atypique et ne transmets pas spécialement d’émotions. Il fait retomber le soufflé provoqué par le riff industriel rafraîchissant de l’introduction. Cerise sur le gâteau, la domination du clavier rappelle qu’il manque un vrai artisan en la matière (Martin Brandström de chez DT, pour ne pas le citer). A truth worth lying for ne fera guerre mieux en matière de chant.
Au bout du compte The Halo Effect produit un premier album extrêmement solide et revigorant. Il suscite, et c’est assez rare pour le souligner, un engouement de la part de nombreux autres artistes qui témoignent ouvertement de leur soutien, allant des plus proches comme At the gates, à Ihsahn, et même Matt Heavy de Trivium, qui, en plus de prêter sa voix sur l’excellent Last of our kind, a déclaré en vidéo promotion que sans les artistes de ce groupe, Trivium n’aurait jamais vu le jour. You reap what you saw comme dirait l’autre. Days of the lost s’annonce comme une des meilleures sorties de l’année et promet au groupe un brillant avenir grâce à une tournée avec Machine Head et Amon Amarth. Nul doute que nous les retrouverons le 12 octobre 2022 au Zenith de Paris !
Line-up
Mickael Stanne : chant
Niclas Engelin : guitare
Jesper Strömblad : guitare
Peter Iwers : basse
Daniel Svensson : batterie
Tracklist:
1. Shadowminds
2. Days Of The Lost
3. The Needless End
4. Conditional
5. In Broken Trust
6. Gateways
7. A Truth Worth Lying For
8. Feel What I Believe
9. Last Of Our Kind – feat. Matt Heafy (Trivium)
10. The Most Alone
Critique : Weska
Note : 8/10
Site du groupe : Page Facebook
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