Chronique
MACHINE HEAD - OF KINGDOM AND CROWN / Nuclear Blast 2022
Il faut bien avouer quelques faits : les dernières années ont sûrement été compliquées pour MACHINE HEAD. Et quand je dis ça je pense à Robb Flynn. Après le bon mais controversé « Catharsis », Phil Demmel et Dave McClain quittent le navire. Coup dur.
De cette singularité peut naître deux voies. Le contrôle, avoué, absolu de Robb au sein du groupe, ou une remise en question sur la direction musicale.
Il s’avère que ces deux chemins se croisent. Entrant en studio notre leader barbu lance, sortie de nulle part l’idée d’un concept album. Couillu il est vrai, et nous allons parcourir ensemble l’œuvre du nouveau quatuor comblé par Waclaw ‘Vogg’ Kieltyka à la guitare et Matt Alston à la batterie.
Il est également bon de noté que le batteur ayant officié sur l’album n’est autre que Navene Koperweis, que vous avez sûrement déjà entendu avec « Animals As Leaders ». Autant dire qu’il y a du niveau !
Des cendres du phœnix renaît ce « OF KINGDOM AND CROWN », à la superbe cover signée par le maître « Seth » Siro Anton !
Avec trois titres interludes, je conclue rapidement (peut-être à tort) qu’il y a trois parties dans cette histoire de vengeance et de haine. Voilà qui colle à la musique du groupe.
Avec « Slaughter The Martyr », on pose de bonnes bases. Dix minutes au compteur pour un titre en deux parties, on passera du calme mélancolique, que Robb maîtrise, à une suite dantesque avec des riffs qui rappellent l’excellence de leur chef d’œuvre : « The Blackening ». Et malgré sa longueur, le titre passe très vite ! Et c’était le seul de l’album. Les autres titres frôlent les 4-5 minutes ce qui n’est pas pour déplaire. D’ailleurs chaque écoute de « Choke On The Ashes Of Your Hate » est un délice. Quelle puissance dans ce titre. MACHINE HEAD pur jus ! Solo inspiré, riff dantesque, rage palpable, textes engagés et percutant ! Un bon défouloir dans une bonne recette qui va bien !
On ne ralenti pas encore le rythme avec un « Become The Firestorm » très efficace comme le combo sait faire, bien que le chant super clair du refrain me freine un peu dans mon engouement. Pas mauvais mais… inhabituel dans un morceau plutôt violent et speed. On reconnaît la patte du groupe et pourtant l’écriture se démarque des précédents titres. Bonne nouvelle pour la suite de l’aventure !
Après un rapide interlude, on change (musicalement du moins) de chapitre avec « My Hands Are Empty », plus ambiant, plus mid-tempo, avec beaucoup de chœurs, mais parsemé de ces moments pesant de rage avec un son gras bien comme il faut. Non ça y’a pas à dire il y a de la maîtrise sur l‘ambiance et sur les changements. Même le solo tranche avec ce que l’on a écouté plus tôt : plus mélodique, calme, on se délecte petit à petit des multiples facettes de la musique du groupe. Et comme au fond du trou, pour resté dans dans un jargon sombre et dépressif, « Unhallowed » fera office de « ballade », un calme avant la tempête, un œil du cyclone quelque peu épique.. Et pourtant les riffs envoient du très très bon : racé, véloce, mais pourtant la rage recule pour la mélancolie. Robb joue avec nos sentiments et j’adore ça.
Nouvel interlude et voilà « Kill Thy Enemies », beaucoup plus lourd sur la rythmique, créé pour headbanger, voilà une nouvelle face musicale sur cet opus. Bien que n’étant pas ma préférée, elle a le mérite de dégager un grosse puissance et surtout sert l’histoire.
Dernier extrait en date, « No Gods, No Masters » se rapproche des titres de la deuxième partie, avec une mélancolie palpable, des chœurs prenants, mais toujours ces riffs magistraux du maître, là où « Bloodshot » rappelle un peu plus les débuts du groupe avec un morceau brut de coffre qui vous arrive dans la face comme un boulet de canon. Le growl sur le refrain est juste énorme !
« Rotten » est un titre que j’affectionne pour son groove, son énergie, sa haine ! Quel boulot de Navene derrière les fûts ! Attention l’écoute prolongée de ce titre risque de mettre à mal les cervicales C1 à C3.
Dernier titre ambiance et on fini avec un extrait connu du public depuis un moment : « Arrows In Words From The Sky ». Très belle façon de finir ce voyage. Plus posé, un épilogue logique, façonné dans la colère et la peine. Le solo orienté rock est inspiré, superbe, ce titre a trouvé sa place. Elle est là : à la fin.
Et si c’est finalement cela qui manquait ? Un fil rouge, marqué, un canal. Qui guiderait la rage intangible de Robb vers une forme pure, cristallisée. Tout en gardant son ADN, MACHINE HEAD a réussi ici à montrer toute la richesse oscillante de sa musique. Tantôt violente, tantôt triste, parfois pesante, parfois mélodique, mais inaltérable dans ses fondements.
Avec « Of Kingdom And Crown » il y a tout ce que vous voulez de MACHINE HEAD, et plus. Un parfait équilibre, un musicalité riche. Robb a finalement pris les deux voies qui s’ offraient à lui et c’était le bon choix.
De cette singularité peut naître deux voies. Le contrôle, avoué, absolu de Robb au sein du groupe, ou une remise en question sur la direction musicale.
Il s’avère que ces deux chemins se croisent. Entrant en studio notre leader barbu lance, sortie de nulle part l’idée d’un concept album. Couillu il est vrai, et nous allons parcourir ensemble l’œuvre du nouveau quatuor comblé par Waclaw ‘Vogg’ Kieltyka à la guitare et Matt Alston à la batterie.
Il est également bon de noté que le batteur ayant officié sur l’album n’est autre que Navene Koperweis, que vous avez sûrement déjà entendu avec « Animals As Leaders ». Autant dire qu’il y a du niveau !
Des cendres du phœnix renaît ce « OF KINGDOM AND CROWN », à la superbe cover signée par le maître « Seth » Siro Anton !
Avec trois titres interludes, je conclue rapidement (peut-être à tort) qu’il y a trois parties dans cette histoire de vengeance et de haine. Voilà qui colle à la musique du groupe.
Avec « Slaughter The Martyr », on pose de bonnes bases. Dix minutes au compteur pour un titre en deux parties, on passera du calme mélancolique, que Robb maîtrise, à une suite dantesque avec des riffs qui rappellent l’excellence de leur chef d’œuvre : « The Blackening ». Et malgré sa longueur, le titre passe très vite ! Et c’était le seul de l’album. Les autres titres frôlent les 4-5 minutes ce qui n’est pas pour déplaire. D’ailleurs chaque écoute de « Choke On The Ashes Of Your Hate » est un délice. Quelle puissance dans ce titre. MACHINE HEAD pur jus ! Solo inspiré, riff dantesque, rage palpable, textes engagés et percutant ! Un bon défouloir dans une bonne recette qui va bien !
On ne ralenti pas encore le rythme avec un « Become The Firestorm » très efficace comme le combo sait faire, bien que le chant super clair du refrain me freine un peu dans mon engouement. Pas mauvais mais… inhabituel dans un morceau plutôt violent et speed. On reconnaît la patte du groupe et pourtant l’écriture se démarque des précédents titres. Bonne nouvelle pour la suite de l’aventure !
Après un rapide interlude, on change (musicalement du moins) de chapitre avec « My Hands Are Empty », plus ambiant, plus mid-tempo, avec beaucoup de chœurs, mais parsemé de ces moments pesant de rage avec un son gras bien comme il faut. Non ça y’a pas à dire il y a de la maîtrise sur l‘ambiance et sur les changements. Même le solo tranche avec ce que l’on a écouté plus tôt : plus mélodique, calme, on se délecte petit à petit des multiples facettes de la musique du groupe. Et comme au fond du trou, pour resté dans dans un jargon sombre et dépressif, « Unhallowed » fera office de « ballade », un calme avant la tempête, un œil du cyclone quelque peu épique.. Et pourtant les riffs envoient du très très bon : racé, véloce, mais pourtant la rage recule pour la mélancolie. Robb joue avec nos sentiments et j’adore ça.
Nouvel interlude et voilà « Kill Thy Enemies », beaucoup plus lourd sur la rythmique, créé pour headbanger, voilà une nouvelle face musicale sur cet opus. Bien que n’étant pas ma préférée, elle a le mérite de dégager un grosse puissance et surtout sert l’histoire.
Dernier extrait en date, « No Gods, No Masters » se rapproche des titres de la deuxième partie, avec une mélancolie palpable, des chœurs prenants, mais toujours ces riffs magistraux du maître, là où « Bloodshot » rappelle un peu plus les débuts du groupe avec un morceau brut de coffre qui vous arrive dans la face comme un boulet de canon. Le growl sur le refrain est juste énorme !
« Rotten » est un titre que j’affectionne pour son groove, son énergie, sa haine ! Quel boulot de Navene derrière les fûts ! Attention l’écoute prolongée de ce titre risque de mettre à mal les cervicales C1 à C3.
Dernier titre ambiance et on fini avec un extrait connu du public depuis un moment : « Arrows In Words From The Sky ». Très belle façon de finir ce voyage. Plus posé, un épilogue logique, façonné dans la colère et la peine. Le solo orienté rock est inspiré, superbe, ce titre a trouvé sa place. Elle est là : à la fin.
Et si c’est finalement cela qui manquait ? Un fil rouge, marqué, un canal. Qui guiderait la rage intangible de Robb vers une forme pure, cristallisée. Tout en gardant son ADN, MACHINE HEAD a réussi ici à montrer toute la richesse oscillante de sa musique. Tantôt violente, tantôt triste, parfois pesante, parfois mélodique, mais inaltérable dans ses fondements.
Avec « Of Kingdom And Crown » il y a tout ce que vous voulez de MACHINE HEAD, et plus. Un parfait équilibre, un musicalité riche. Robb a finalement pris les deux voies qui s’ offraient à lui et c’était le bon choix.
Critique : SBM
Note : 9/10
Site du groupe : Site Officiel
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