Chronique

Nouveaux protégés de Jeff Scott Soto, les Brésiliens de Tempestt (qui seront en tournée en Europe avec JSS) nous présentent leur premier album au potentiel prometteur. Prêt pour une nouvelle découverte.

Entrée dans un esprit un peu progressif avec « Faked by time » qui nous démontre déjà un bon niveau technique ainsi qu’un gros son. La suite est entre métal mélodique saupoudré de hard bien pétant et de prog subtile. Pour un début ça envoie bien, un bon petit groupe !
La title track suit s’en attendre « Bring’ em on » envoie du gros riff gras accentué par une imposante basse ainsi qu’une batterie bien jouée. B.J au chant alterne passages calmes, posés et moments plus intenses qui rappellent par moment Sébastien Bach. A noter que Hugo Mariutti (Ex Shaaman / André Matos) vient poser son petit solo de guitare. Toujours bien porté par ce métal mélodique délicatement progressif, Tempestt marque de sacrés points !
« A life’s alibi » est la ballade, accompagnée d’un piano avec des percussions et un chant très sensuel on se rapproche des groupes Brésilien (Angra en tête) sans plagia. La suite plus métal est fort plaisante, B.J réalisant un bien bon travail vocal. Depuis le début on est agréablement surpris par les qualités indéniables de ce groupe. « Insanity desire » voit débarquer un invité : Mr Jeff Scott Soto qui nous régale sur ce lourd mid tempo savamment interprété. Le duo fonctionne bien même si JSS ne force pas son talent aux côtés d’un B.J qui en fait des tonnes mais reste bien bon. Le refrain plus mélodique sympa passe bien sans faire de vagues.
Ambiance plus hard rock pour « Too high », où l’esprit Skid Row est présent ainsi que la comparaison avec Sébastien Bach est inévitable. Un bon titre plutôt sombre et malsain qui fait plaisir. Un petit piano entame « Enemy in you », une deuxième ballade qui se transforme en un bon métal mélodique qui fait du bien par la où il passe (un peu de douceur ça fait pas de mal). Encore une fois des influences progressives viennent enrichir les morceaux avec beaucoup de goût. Un très bon titre.
« Fallen moon » s’envole sur les mêmes bases, un bon métal mélodique limite prog limite hard qui envoie des pieds. Rien de plus réellement à dire on laisse prendre par ces mélodies enrichissantes. « Lose control » plus prog dans l’esprit ne choque pas, bien au contraire et apporte son lot de bonnes idées, ainsi que de bonnes interprétations car même si le groupe ne fait pas étalage de sa technique, ils la mettent au service de leur chanson avec beaucoup de brio.
Une petite guitare sèche arrive et « Healing » débute. Une jolie ballade tout en subtilité sur laquelle l’ombre de Mr Bach subsiste encore. Un très agréable moment qui tombe à point nommé.
Place au bonus « Higher (I can land) » qui bizarrement est un titre dans la suite la plus logique de ce qu’on écoute depuis le début. Un gros riff mais toujours de belles mélodies par-ci par là. Le refrain plus soft donne beaucoup de couleurs à l’ensemble. On termine par une reprise du groupe Journey « Don’t stop believin’ » très bien interprétée et assez proche de l’original qui apporte un côté FM pas dégueulasse.

Conclusion : voilà un premier album fort plaisant à qui il manque tout de même un peu de vie. Tout semble trop retenu, calculé. Un petit défaut qui devrait être corrigé avec le temps. N’empêche que voici une très bonne découverte !