Interview
ANDREAS & NICOLAS (2012) - Andréas & Nicolas
Lors de leur passage à Marseille, je n’ai pas pu m’empêcher de poser quelques questions aux trublions Andréas & Nicolas. En effet, même si le duo ne fait pas dans le metal, en tout cas pas ensemble (NdSS : Nicolas fait partie d’Ultra Vomit et Andréas fai(sait) partie d’Era Nova), il n’en demeure pas moins que les Seigneurs du Metal sont fans de leur pitreries ... ou plutôt singeries !
Quelles sont vos impressions par rapport au concert de ce soir ?
Nicolas : Personnellement, j’ai trouvé ça bien. (sourire)
Andréas : On avait quand même une petite appréhension car c’est la première fois qu’on jouait à Marseille.
Nicolas : En tout cas, ce qui est sûr c’est qu’on très contents du final avec Pryde, car c’est un super groupe ; et en toute franchise, ils ont joué « Je collectionne des canards (vivants) », encore mieux que nous ne l’aurions fait ! Bravo et merci les gars !
Comment ce concert marseillais est arrivé ?
Nicolas : En fait, cette date à Marseille a été prévue à la bourre. C’est Florent (NdSS : organisateur du concert) qui a contacté notre tour manager. Normalement, nous aurions dû arriver sur Marseille la veille pour avoir le temps de tout caler et être « tranquilles », mais la date de Bergerac s’est rajoutée au dernier moment, donc, on a été en speed toute la journée !
En plus, le trajet a été très compliqué car il est tombé énormément de flotte aujourd’hui dans le Sud. D’ailleurs, on s’est tapé un délire quand on a vu qu’on arrivait sur « l’Autoroute du soleil ». Tu parles ! (rires)
Andréas : Ensuite, on a fait un showcase à Cultura, qui fut très très rapide. On a joué à peu près 10 minutes, car on était à la bourre et qu’on n’avait ni batterie, ni singe. Bref, là, on est contents que le concert se soit bien passé et qu’on puisse profiter un peu.
Votre public est-il composé essentiellement de metalleux ?
Andreas : C’est vrai qu’on a quand même une bonne frange de fans metal qui squattent souvent les premiers rangs à nos concerts. Mais avec le temps, ça devient difficile à identifier. Pour synthétiser, on dirait que notre public est principalement étudiant et geek sur les bords [...]
Nicolas : mais geek qui sort de chez lui quand même ! (rires)
Andréas : On remarque également que beaucoup plus de filles assistent à nos prestations. Dans tous les cas, on a la chance d’avoir un public plutôt sympa (et ce n’est péjoratif).
A quoi est dû votre succès ?
Andréas : Dur à dire. En fait, on part du principe que si ça nous fait marrer, ça devrait faire marrer d’autres gens.
Nicolas : Tout vient d’une phrase, une sorte de punchline. On n’écrit pas avec des thèmes, mais plutôt à partir d’une phrase qu’on a entendue ou trouvée. En général, cette phrase sort directement avec un air. Ce n’est pas le processus classique : paroles puis musique.
Andréas : Mais ce qui est dur, c’est de prédire le destin d’une chanson. C’est comme parier sur la carrière d’un joueur de foot ou repérer des joueurs talentueux : lui il va percer, lui non etc...
Par exemple, sur la chanson « Les chaussures de ski », à la base ça partait d’un délire, une chanson qu’on avait lancé en soirée, l’air de rien. Puis, un pote nous a dit « allez-y jouez la, elle est énorme ! ». Nous on lui répondait qu’elle était nulle. (rires) Et vu qu’il insistait, on s’est mis à reconsidérer la chanson et analyser ce qui faisait qu’elle plaisait tant. Et au final, elle se retrouve sur l’album alors qu’elle ne veut rien dire du tout. (rires)
Y’a-t-il des morceaux que vous retravaillez au fil des concerts ?
Nicolas : Oui, après nos concerts, on fait souvent un debriefing pour discuter de ce qui allait et ce qui n’allait pas. Mais surtout pourquoi ça n’allait pas. On réadapte donc l’aspect visuel et certaines de nos vannes, selon les réactions du public. On ne peut pas prévoir et c’est cela qui est excitant aussi, notre spectacle est évolutif et c’est ce que le public doit apprécier, qui plus est ceux qui nous suivent sur plusieurs dates.
Andréas : Par contre, on aime bien analyser pourquoi une vanne marche sur une date et pas sur l’autre. Ca vient du public, de sa culture régionale, de la manière dont on l’a amenée ?
Nicolas : En revanche, on sait que dans certains endroits, comme le centre de la France, cela sera moins évident pour nous. Il n’y a vraiment qu’à Paris où on a trouvé tous nos concerts énormes.
Est-ce plus dur de planifier un concert d’Andréas & Nicolas ou un concert metal ?
Nicolas : Ce côté-là, on ne le voit pas vraiment car c’est le tourneur qui s’en occupe. Ca dépend de la demande. Pour ma part, c’est vrai qu’Ultra Vomit existe depuis longtemps donc c’est assez demandé.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Andréas : C’était lors d’un concert d’Era Nova. J’avais mis des annonces car on cherchait un batteur. Manard (NdSS : également batteur d’Ultra Vomit) a répondu, mais je ne connaissais pas Ultra Vomit à l’époque. Puis je me suis penché sur le groupe et je me suis dit « mais c’est pas possible, c’est quoi ce groupe ?! » (rires). On a donc fait un concert avec Manard et on savait que Fétus (NdSS : nom de scène de Nicolas dans Ultra Vomit) serait là. Donc, on s’est mis un peu la pression « allez les gars, faut assurer, Fétus sera là ! ». Et après le concert, Nicolas a vu que j’avais une écharpe du FC Nantes, et on s’est mis à discuter de foot.
Nicolas : En fait, très rapidement, on s’est mis à parler de foot et que de foot. On ne parlait pas de metal. On s’en foutait même ! (rires)
Le metal n’a pas été notre premier lien, notre premier lien a été le foot ; on s’est juste rencontré par le metal, mais pas pour le metal.
Andréas : Plus tard, on s’est rendus compte que les mêmes choses nous faisaient marrer et du coup on s’est mis à chanter des conneries sur des trucs qu’on voyait dans la rue. Un jour, on jouait au foot ensemble à la console, on chantait des conneries, puis Nico a pris la guitare. On a alors poussé le délire jusqu’à les poster sur Internet, sur notre myspace à l’époque. Nous, on ne voulait pas monter un groupe, mais on voulait juste faire une blague. Nos titres étaient trop bizarres, mais nous faisaient trop marrer. On avait même du mal à les enregistrer tellement on avait des fous rires.
Et où en sont Era Nova et Ultra Vomit ?
Andréas : Sache qu’Era Nova est un groupe, mais un groupe qui ne fait pas de concert. (rires) A la base, c’était un groupe amateur, je les ai rejoints quand je suis arrivé sur Nantes, car je cherchais un groupe. Mais en toute franchise, je ne prends pas le plus grand plaisir à chanter. C’est pour cela que je ne pense pas continuer dans ce groupe. Je trouvais ça cool au début, mais je ne me sens pas de poursuivre l’aventure si je ne me sens pas impliqué à 100 %. Donc...
Nicolas : Pour Ultra Vomit, on a pris une décision ferme, c’est d’arrêter les concerts pendant un petit moment. On tournait déjà depuis 2008. On a dit « on arrête les concerts, ça suffit les conneries ! » (rires).
Secret Sfred : La raison c’est Andréas & Nicolas ?
Nicolas : Non, c’est juste que ça fait 4 ans qu’on tournait sur le même album, et qu’au bout d’un moment, il faut (se) renouveler. Sur la dernière tournée, on avait l’impression d’être limite des escrocs à refaire les mêmes vannes. On a fait tout ce qu’on pouvait, pour changer le maximum de choses, mais au final, on s’est rendus compte qu’on avait pressé le citron jusqu’au bout. D’ailleurs, le nom de notre dernière tournée en était un clin d’œil : « the renouvellement of intermittence » (rires)!
Secret Sfred : Et puis, en tant que fans de metal, vous étiez jadis de l’autre côté de la barrière et de ce fait, vous n’aimeriez pas proposer quelque chose que vous n’auriez pas accepté en tant que fans.
Nicolas : C’est exactement ça ! On veut toujours faire mieux. Pour moi, le pire de tout c’est de sortir un album qu’on n’estime pas. Sortir un album pour sortir un album car c’est l’heure de tourner, c’est un concept affreux pour moi.
En parlant de nouvel album, le succès de « Super Chansons » doit vous titiller ?
Andréas : C’est vrai qu’on est plutôt satisfaits de cet album et du ressenti du public, donc forcément un nouvel album est en cours. On n’aime pas parier sur ce genre de chose, mais ce qu’on espère, ce serait une sortie pour septembre 2013. Avec toujours autant de délires, dont l’un d’eux serait de proposer un bonus de … 100 chansons ! (rires)
Dernière question qui, je le sais, vous tient à coeur : le FC Nantes remontera-t-il en Ligue 1 l’année prochaine ?
Nicolas : C’est bien parti pour. En tout cas, on croise les doigts.
Andréas : Oui, on ne veut pas s’enflammer, mais il faut dire qu’un club comme le FC Nantes n’a rien à faire en Ligue 2.
Et sinon, si je vous dis « Rémi Mareval », cela vous rappelle-t-il quelqu’un ?
Andréas : Ah oui, il avait marqué un but de folie contre l’OM en 2008. En plus, j’étais au stade à ce match-là, il me semble.
Nicolas : Le pire dans tout ça pour toi Fred, c’est que ce gars était nul ! (fous rires généraux)
Quelles sont vos impressions par rapport au concert de ce soir ?
Nicolas : Personnellement, j’ai trouvé ça bien. (sourire)
Andréas : On avait quand même une petite appréhension car c’est la première fois qu’on jouait à Marseille.
Nicolas : En tout cas, ce qui est sûr c’est qu’on très contents du final avec Pryde, car c’est un super groupe ; et en toute franchise, ils ont joué « Je collectionne des canards (vivants) », encore mieux que nous ne l’aurions fait ! Bravo et merci les gars !
Comment ce concert marseillais est arrivé ?
Nicolas : En fait, cette date à Marseille a été prévue à la bourre. C’est Florent (NdSS : organisateur du concert) qui a contacté notre tour manager. Normalement, nous aurions dû arriver sur Marseille la veille pour avoir le temps de tout caler et être « tranquilles », mais la date de Bergerac s’est rajoutée au dernier moment, donc, on a été en speed toute la journée !
En plus, le trajet a été très compliqué car il est tombé énormément de flotte aujourd’hui dans le Sud. D’ailleurs, on s’est tapé un délire quand on a vu qu’on arrivait sur « l’Autoroute du soleil ». Tu parles ! (rires)
Andréas : Ensuite, on a fait un showcase à Cultura, qui fut très très rapide. On a joué à peu près 10 minutes, car on était à la bourre et qu’on n’avait ni batterie, ni singe. Bref, là, on est contents que le concert se soit bien passé et qu’on puisse profiter un peu.
Votre public est-il composé essentiellement de metalleux ?
Andreas : C’est vrai qu’on a quand même une bonne frange de fans metal qui squattent souvent les premiers rangs à nos concerts. Mais avec le temps, ça devient difficile à identifier. Pour synthétiser, on dirait que notre public est principalement étudiant et geek sur les bords [...]
Nicolas : mais geek qui sort de chez lui quand même ! (rires)
Andréas : On remarque également que beaucoup plus de filles assistent à nos prestations. Dans tous les cas, on a la chance d’avoir un public plutôt sympa (et ce n’est péjoratif).
A quoi est dû votre succès ?
Andréas : Dur à dire. En fait, on part du principe que si ça nous fait marrer, ça devrait faire marrer d’autres gens.
Nicolas : Tout vient d’une phrase, une sorte de punchline. On n’écrit pas avec des thèmes, mais plutôt à partir d’une phrase qu’on a entendue ou trouvée. En général, cette phrase sort directement avec un air. Ce n’est pas le processus classique : paroles puis musique.
Andréas : Mais ce qui est dur, c’est de prédire le destin d’une chanson. C’est comme parier sur la carrière d’un joueur de foot ou repérer des joueurs talentueux : lui il va percer, lui non etc...
Par exemple, sur la chanson « Les chaussures de ski », à la base ça partait d’un délire, une chanson qu’on avait lancé en soirée, l’air de rien. Puis, un pote nous a dit « allez-y jouez la, elle est énorme ! ». Nous on lui répondait qu’elle était nulle. (rires) Et vu qu’il insistait, on s’est mis à reconsidérer la chanson et analyser ce qui faisait qu’elle plaisait tant. Et au final, elle se retrouve sur l’album alors qu’elle ne veut rien dire du tout. (rires)
Y’a-t-il des morceaux que vous retravaillez au fil des concerts ?
Nicolas : Oui, après nos concerts, on fait souvent un debriefing pour discuter de ce qui allait et ce qui n’allait pas. Mais surtout pourquoi ça n’allait pas. On réadapte donc l’aspect visuel et certaines de nos vannes, selon les réactions du public. On ne peut pas prévoir et c’est cela qui est excitant aussi, notre spectacle est évolutif et c’est ce que le public doit apprécier, qui plus est ceux qui nous suivent sur plusieurs dates.
Andréas : Par contre, on aime bien analyser pourquoi une vanne marche sur une date et pas sur l’autre. Ca vient du public, de sa culture régionale, de la manière dont on l’a amenée ?
Nicolas : En revanche, on sait que dans certains endroits, comme le centre de la France, cela sera moins évident pour nous. Il n’y a vraiment qu’à Paris où on a trouvé tous nos concerts énormes.
Est-ce plus dur de planifier un concert d’Andréas & Nicolas ou un concert metal ?
Nicolas : Ce côté-là, on ne le voit pas vraiment car c’est le tourneur qui s’en occupe. Ca dépend de la demande. Pour ma part, c’est vrai qu’Ultra Vomit existe depuis longtemps donc c’est assez demandé.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Andréas : C’était lors d’un concert d’Era Nova. J’avais mis des annonces car on cherchait un batteur. Manard (NdSS : également batteur d’Ultra Vomit) a répondu, mais je ne connaissais pas Ultra Vomit à l’époque. Puis je me suis penché sur le groupe et je me suis dit « mais c’est pas possible, c’est quoi ce groupe ?! » (rires). On a donc fait un concert avec Manard et on savait que Fétus (NdSS : nom de scène de Nicolas dans Ultra Vomit) serait là. Donc, on s’est mis un peu la pression « allez les gars, faut assurer, Fétus sera là ! ». Et après le concert, Nicolas a vu que j’avais une écharpe du FC Nantes, et on s’est mis à discuter de foot.
Nicolas : En fait, très rapidement, on s’est mis à parler de foot et que de foot. On ne parlait pas de metal. On s’en foutait même ! (rires)
Le metal n’a pas été notre premier lien, notre premier lien a été le foot ; on s’est juste rencontré par le metal, mais pas pour le metal.
Andréas : Plus tard, on s’est rendus compte que les mêmes choses nous faisaient marrer et du coup on s’est mis à chanter des conneries sur des trucs qu’on voyait dans la rue. Un jour, on jouait au foot ensemble à la console, on chantait des conneries, puis Nico a pris la guitare. On a alors poussé le délire jusqu’à les poster sur Internet, sur notre myspace à l’époque. Nous, on ne voulait pas monter un groupe, mais on voulait juste faire une blague. Nos titres étaient trop bizarres, mais nous faisaient trop marrer. On avait même du mal à les enregistrer tellement on avait des fous rires.
Et où en sont Era Nova et Ultra Vomit ?
Andréas : Sache qu’Era Nova est un groupe, mais un groupe qui ne fait pas de concert. (rires) A la base, c’était un groupe amateur, je les ai rejoints quand je suis arrivé sur Nantes, car je cherchais un groupe. Mais en toute franchise, je ne prends pas le plus grand plaisir à chanter. C’est pour cela que je ne pense pas continuer dans ce groupe. Je trouvais ça cool au début, mais je ne me sens pas de poursuivre l’aventure si je ne me sens pas impliqué à 100 %. Donc...
Nicolas : Pour Ultra Vomit, on a pris une décision ferme, c’est d’arrêter les concerts pendant un petit moment. On tournait déjà depuis 2008. On a dit « on arrête les concerts, ça suffit les conneries ! » (rires).
Secret Sfred : La raison c’est Andréas & Nicolas ?
Nicolas : Non, c’est juste que ça fait 4 ans qu’on tournait sur le même album, et qu’au bout d’un moment, il faut (se) renouveler. Sur la dernière tournée, on avait l’impression d’être limite des escrocs à refaire les mêmes vannes. On a fait tout ce qu’on pouvait, pour changer le maximum de choses, mais au final, on s’est rendus compte qu’on avait pressé le citron jusqu’au bout. D’ailleurs, le nom de notre dernière tournée en était un clin d’œil : « the renouvellement of intermittence » (rires)!
Secret Sfred : Et puis, en tant que fans de metal, vous étiez jadis de l’autre côté de la barrière et de ce fait, vous n’aimeriez pas proposer quelque chose que vous n’auriez pas accepté en tant que fans.
Nicolas : C’est exactement ça ! On veut toujours faire mieux. Pour moi, le pire de tout c’est de sortir un album qu’on n’estime pas. Sortir un album pour sortir un album car c’est l’heure de tourner, c’est un concept affreux pour moi.
En parlant de nouvel album, le succès de « Super Chansons » doit vous titiller ?
Andréas : C’est vrai qu’on est plutôt satisfaits de cet album et du ressenti du public, donc forcément un nouvel album est en cours. On n’aime pas parier sur ce genre de chose, mais ce qu’on espère, ce serait une sortie pour septembre 2013. Avec toujours autant de délires, dont l’un d’eux serait de proposer un bonus de … 100 chansons ! (rires)
Dernière question qui, je le sais, vous tient à coeur : le FC Nantes remontera-t-il en Ligue 1 l’année prochaine ?
Nicolas : C’est bien parti pour. En tout cas, on croise les doigts.
Andréas : Oui, on ne veut pas s’enflammer, mais il faut dire qu’un club comme le FC Nantes n’a rien à faire en Ligue 2.
Et sinon, si je vous dis « Rémi Mareval », cela vous rappelle-t-il quelqu’un ?
Andréas : Ah oui, il avait marqué un but de folie contre l’OM en 2008. En plus, j’étais au stade à ce match-là, il me semble.
Nicolas : Le pire dans tout ça pour toi Fred, c’est que ce gars était nul ! (fous rires généraux)
Critique : Secret Sfred
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