Interview

INSOLVENCY (2018) - Valentin (Guitare / chant) et Bruno (Guitare)

Après un premier EP paru il y a trois ans, les troyens de Insolvency publient leur premier album. « Antagonism of the soul » est un album qui ravira les amateurs de metal-core mais pas seulement. Rencontre à Paris avec Bruno et Valentin, guitariste et guitariste-chanteur du groupe, musiciens aussi talentueux que personnes charmantes.

« Il a fallu trois ans depuis le EP pour que vous sortiez enfin un premier album. Pourquoi un temps si long depuis votre premier effort discographique ? »


Valentin et Bruno : « Cela peut en effet paraître long mais pour nous cela ne l’a pas été. On a commencé l’album en 2016 pour le finir en 2017. Après, il y a tout le temps du mastering, de l’édition qui est assez long. En plus, nous sommes très perfectionnistes et nous voulions vraiment sortir un disque dont l’on puisse être fiers. »

« On vous classe souvent dans le metal-core. Vous mêmes, vous définissez-vous ainsi ?

Valentin et Bruno : « Oui, clairement. Le metal-core est le genre musical avec lequel on a grandi. Les groupes que nous aimons le plus comme Bullet for My Valentine ou Trivium le sont. »

« En même temps, le disque n’est pas que metal-core. On y entend aussi un son british new wave of heavy metal ou thrash. »

Valentin et Bruno : « C’est vrai. Nos influences principales et notre style est metal-core mais nous n’avons pas d’œillère. Nous aimons plein de choses différentes. Certains membres du groupe ont des goûts qui les portent vers le death mélodique ou le trash. Nous n’écoutons d’ailleurs pas que du metal. Nous aimons certains trucs pop. Nous pensons que cet album peut plaire à un public plus large que le public metal. »

« Vous avez confié le mix à Jim Pinder et Carl Brown. Vous les vouliez parce qu’ils ont travaillé avec Bullet For My Valentine et Trivium ? »

Valentin et Bruno : « Oui, absolument. On s’était dit que nous voulions travailler avec eux et uniquement avec eux. »

« Comment s’est fait le contact ? »

Valentin et Bruno : « C’est très simple. Nous leur avons envoyé notre EP et des maquettes de l’album. Ils ont répondu OK de suite. Cela a été merveilleux de bosser avec des gens aussi doués. On a énormément appris à leur contact. On a été dans leurs studios en Angleterre. Au début, nous étions bien sûr un peu intimidés et puis tout s’est parfaitement déroulé. »

« On sent sur votre disque que le côté mélodique est très important. »

Valentin et Bruno : « Tout à fait. Nous aimons avoir un gros son mais les parties mélodiques nous importent beaucoup, tant pour les guitares que le chant. »

« Vous chantez en anglais. Un choix évident ? Et est-ce pour avoir une carrière internationale ? »

Valentin et Bruno : « Nous ne nous sommes jamais posés la question. Pour nous, il était évident que nous chanterions en anglais. Tous les groupes que nous aimons chantent dans cette langue. C’était une évidence. Et bien sûr que de chanter en anglais peut t’ouvrir des portes pour l’international. Nous ne voulons pas nous cantonner à faire des concerts dans l’Hexagone. Nous avons eu la chance de jouer au Luxembourg. Nous voulons faire découvrir notre musique dans plein de pays différents. »

« De quoi parlent vos chansons ? »

Valentin et Bruno : « Principalement de la dualité du bien et du mal. De la part de bien et de mal que chaque être porte en lui. Et bien sûr de la volonté d’aller vers le bien. »

« Comme une thérapie ? »

Valentin et Bruno : « Clairement pour certains membres du groupe, la musique est une thérapie. »

« Vous venez de Troyes. Existe-t-il une scène metal là-bas ? »

Valentin et Bruno : « La scène metal à Troyes est assez importante. Malheureusement, elle est encore assez méconnue. Il y a principalement des groupes metal-core et des groupes de death mélodique. »

« Quels sont les groupes metal français que vous appréciez ? »

Valentin et Bruno : « On en aime beaucoup mais on apprécie tout particulièrement Betraying the martyrs et When reasons collapse. »

Qui a réalisé vos clips ?

Valentin et Bruno : « Un ami à nous, Igor Omodei, qui a également réalisé des clips pour Dagoba. Il joue également dans un groupe, Uneven Structure. Il est super doué et nous aimons son univers visuel. Nous sommes très heureux du résultat pour « Black Moon » qui est un morceau de l’album qui nous tient particulièrement à cœur et pour « Deathwish ».

L’album est signé chez Send The Wood Music. Pouvez-vous nous parler de ce label ?

Valentin et Bruno : « C’est un label montpelliérain. Enfin pas de Montpellier même. Juste à côté, à Castelnau le Lez. Ils ont beaucoup de groupes metal mais pas seulement. On aime justement leur éclectisme musical. »

Des dates à venir ?

Valentin et Bruno : « Il y aura une release party de l’album à Paris le 16 Février au Klub. Nous allons également jouer à Nancy et Reims prochainement. Nous espérons d’autres dates à venir. »
 
Critique : Pierre Arnaud
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