Interview
TRIBULATION (2018 - Version française) - Jonathan Hulten (Guitares)
Il est venu de nulle part. L’e-mail me demandant d’interviewer TRIBULATION, une des surprises de cette nouvelle année ! Je me lance donc pour rencontrer Jonathan (guitares) lors de leur tournée avec Arch Enemy et je suis sur le point d’en savoir un poil plus sur le groupe et leur nouvel album : « Down Below ».
SBM : Salut Jonathan ! Comment ça va après cette heure de show à danser et sauter partout sur scène ? Pas trop fatigué ?
Jonathan Hulten : Non je pense qu’on est habitué à ces sets un peu long, je suis pas si fatigué donc tout va bien !
Bon ça va alors ! Comment as-tu… senti le public ce soir ?
Plutôt bien je suppose, j’ai senti de bonnes choses, ils répondaient bien et c’est très gratifiant quand il y a un dialogue entre le public et l’artiste. Ça fait vraiment du bien.
En fait je pense que TU as fait le show, et ma copine est aussi d’accord avec moi. On te remercie pour ça d’ailleurs.
Merci beaucoup !
De rien ! Et puis vous avez joué des chansons de « Down Below » qui sortira dans quelques jours. Comment vous sentez vous par rapport à cet événement ? Nerveux ? Excités ?
Et bien non on est pas très nerveux. Tu sais on a travaillé dessus pendant pas mal de temps donc ça sera un soulagement de le sortir et de pouvoir le jouer.
Si je me trompe pas c’est le troisième album avec quasiment le même line-up. Est-ce que cette stabilité a ouvert de nouvelles portes ou horizons pour le groupe ?
Oui ! On a toujours les trois membres fondateurs, on est ensemble depuis le début et Jacob, notre dernier batteur, a quitté le groupe il y a environ un an et Oscar nous a rejoint. Il a un style assez différent et il participe aussi à la composition.
Il a apporté un nouveau groove ou quelque chose comme ça ?
Oui et aussi avec les arrangements et bien sûr son jeu de batterie. C’est plus stable, plus concentré, donc ça a forcément joué sur la création des morceaux.
La première fois que j’ai entendu l’album je dois dire que j’ai été intrigué. Look black metal ou glamour, un heavy rock groovy avec un chant death metal ? Je me suis dit « Ok pourquoi pas ? ». Et je dois dire que ça se mélange très bien. Vous avez de nombreuses influences. Quelles sont les tiennes ?
Hum… Maintenant c’est dur à définir. On a commencé comme groupe de death metal et on a toujours écouté beaucoup de musique, même si à cette époque c’était surtout du death metal comme… Morbid Angel !
Ouais du bon gros death ! (Rires)
(Rires) Ouais ! Mais vers la fin on a commencé à incorporer les influences de tous les styles que l’on écoutait.
Même hors de la sphère rock/metal ? Comme de la pop ?
Oh oui !
J’ai lu ça… Johannes il me semble est un grand fan des Beatles. Donc oui vos horizons sont larges… Vu que vous êtes suédois, ils semblerait que vous voulez redéfinir le metal et le rock, vous voulez repousser les limites. Regarde Avatar ou Ghost, pour ne citer que les récents. Il semblerait que la Suède et non la Finlande ou l’Allemagne soit le cœur de la création.
Je n’ai pas vraiment réfléchi à ces sortes de mouvements des groupes venant de Suède. Mais maintenant que tu le dis, je vois ça, mais je suppose que c’est une généralisation, il y a beaucoup d’innovations qui viennent d’Europe ou du reste du monde aussi.
Oui bien sûr mais ces derniers temps c’est évident que les groupes suédois apportent de la nouveauté, et j’aime ça ! Comment vous créez ça tous ensemble ?
Et bien on avait l’habitude de se poser et jouer ensemble, on rassemblait nos idées, mais pour celui là on a travaillé un peu différemment. On avait un peu moins de temps donc a travaillé un peu plus concentré, ça nous a forcé à faire plus de démos, donc au lieu d’avoir l’idée d ‘une chanson et l’amener en salle de répétition, on faisait des démos que l’on amenait en répétition pour la réarranger. Ça s’est fait beaucoup plus vite et le procédé est plus efficace.
C’est pourquoi l’album sonne si… organique, uni.
Oui c’est sûr !
Pourquoi vous étiez pressés ? À cause du label ?
En partie oui, mais on a aussi un peu trop repoussé la deadline, genre de un an.
Oui mais même, je pense qu’on ne peut pas forcer la créativité. Ça vient quand ça vient, c’est pour ça que j’ai du mal avec ces deadlines ou « ordres » donnés par certains labels.
Oh tu sais on a réussi, quand on était vraiment concentré, à condenser cette longue période en une courte, moitié plus courte mais plus intense : chaque jour à 100 %.
Parfois c’est la meilleure façon de travailler.
Exactement !
Et concernant les thèmes, apparemment TRIBULATION est inspiré par les vampires ou certaines mythes liés à la nuit. Où puisez-vous votre inspiration dans les livres ou les films ?
Je dirais que Nosferatu est un bon exemple, il est sorti en 1922. C’est le fondement de notre esthétique !
Le maquillage vient aussi de là ?
Oui et aussi de films des années 70, avec leur musique, leur atmosphère, l’italien Dario Argento par exemple.
Et c’était important pour vous d’apporter cette atmosphère hors des paroles et de la mettre sur scène, avec ce maquillage et ces décorations ?
Oui mais on a pas beaucoup de choses. On est pas spécialement fixés, on est très punk ! (Rires) Juste nous. Mais petit à petit on va prendre une nouvelle direction, on veut vraiment en faire un spectacle, une expérience, plus holistique.
Je ne pouvais pas être plus d’accord, les fans ne se contentent plus du groupe qui joue, ils veulent LE spectacle. Comme tu dis : une expérience.
Et c’est ce qu’on veut donc on va le faire !
C’est faisable je pense. Tu as d’autres rêves en tant que musicien ?
Oui la liberté. La liberté à divers niveaux, faire ce que je veux, sur scène par exemple. De créer une scène, une pièce, un paysage. Quelque chose de dramatique avec beaucoup de personnes, faire quelque chose d’incroyable.
Un peu comme un opéra en quelque sorte. C’est bon d’avoir des rêves, surtout quand on travaille dans un art comme la musique.
Oui c’est très important ! Et si tu travailles suffisamment et suffisamment longtemps, tu peux y arriver ! J’en suis sûr !
Et j’espère que tu y arriveras !
Merci ! (Rires)
De rien ! Mais pour le moment je suppose c’est d’abord avec TRIBULATION. Le tournée va continuer, est qu’il y a déjà des dates arrêtées ?
Oui on va tourner en Mars et Avril avec Insomnium en Europe. On a aussi un plan de tournée aux États-Unis.
Mais malheureusement pas de Hellfest cette année. Vous y étiez en 2015, c’est un bon souvenir ?
Oh oui… C’était super et je pense que c’était un de nos premier gros festival. On s’est dit « Ok là c’est le niveau au dessus ». Donc oui c’était cool.
Et bien peut-être qu’on vous verra l’année prochaine sur la scène principale !
Ouais peut-être !
Je crois qu’on est arrivé au bout donc je te laisse les derniers mots si tu veux conclure ou passer un message aux fans français c’est à toi.
Et bien merci pour ce soir, et si on passe un jour près de chez vous, venez nous voir, on espère que ça sera bon pour vous et nous. On passera un bon moment !
Si c’est comme ce soir je suis sûr que ça ira ! Tu peux me compter !
Merci !
Merci à toi pour ton temps et passe une bonne nuit !
SBM : Salut Jonathan ! Comment ça va après cette heure de show à danser et sauter partout sur scène ? Pas trop fatigué ?
Jonathan Hulten : Non je pense qu’on est habitué à ces sets un peu long, je suis pas si fatigué donc tout va bien !
Bon ça va alors ! Comment as-tu… senti le public ce soir ?
Plutôt bien je suppose, j’ai senti de bonnes choses, ils répondaient bien et c’est très gratifiant quand il y a un dialogue entre le public et l’artiste. Ça fait vraiment du bien.
En fait je pense que TU as fait le show, et ma copine est aussi d’accord avec moi. On te remercie pour ça d’ailleurs.
Merci beaucoup !
De rien ! Et puis vous avez joué des chansons de « Down Below » qui sortira dans quelques jours. Comment vous sentez vous par rapport à cet événement ? Nerveux ? Excités ?
Et bien non on est pas très nerveux. Tu sais on a travaillé dessus pendant pas mal de temps donc ça sera un soulagement de le sortir et de pouvoir le jouer.
Si je me trompe pas c’est le troisième album avec quasiment le même line-up. Est-ce que cette stabilité a ouvert de nouvelles portes ou horizons pour le groupe ?
Oui ! On a toujours les trois membres fondateurs, on est ensemble depuis le début et Jacob, notre dernier batteur, a quitté le groupe il y a environ un an et Oscar nous a rejoint. Il a un style assez différent et il participe aussi à la composition.
Il a apporté un nouveau groove ou quelque chose comme ça ?
Oui et aussi avec les arrangements et bien sûr son jeu de batterie. C’est plus stable, plus concentré, donc ça a forcément joué sur la création des morceaux.
La première fois que j’ai entendu l’album je dois dire que j’ai été intrigué. Look black metal ou glamour, un heavy rock groovy avec un chant death metal ? Je me suis dit « Ok pourquoi pas ? ». Et je dois dire que ça se mélange très bien. Vous avez de nombreuses influences. Quelles sont les tiennes ?
Hum… Maintenant c’est dur à définir. On a commencé comme groupe de death metal et on a toujours écouté beaucoup de musique, même si à cette époque c’était surtout du death metal comme… Morbid Angel !
Ouais du bon gros death ! (Rires)
(Rires) Ouais ! Mais vers la fin on a commencé à incorporer les influences de tous les styles que l’on écoutait.
Même hors de la sphère rock/metal ? Comme de la pop ?
Oh oui !
J’ai lu ça… Johannes il me semble est un grand fan des Beatles. Donc oui vos horizons sont larges… Vu que vous êtes suédois, ils semblerait que vous voulez redéfinir le metal et le rock, vous voulez repousser les limites. Regarde Avatar ou Ghost, pour ne citer que les récents. Il semblerait que la Suède et non la Finlande ou l’Allemagne soit le cœur de la création.
Je n’ai pas vraiment réfléchi à ces sortes de mouvements des groupes venant de Suède. Mais maintenant que tu le dis, je vois ça, mais je suppose que c’est une généralisation, il y a beaucoup d’innovations qui viennent d’Europe ou du reste du monde aussi.
Oui bien sûr mais ces derniers temps c’est évident que les groupes suédois apportent de la nouveauté, et j’aime ça ! Comment vous créez ça tous ensemble ?
Et bien on avait l’habitude de se poser et jouer ensemble, on rassemblait nos idées, mais pour celui là on a travaillé un peu différemment. On avait un peu moins de temps donc a travaillé un peu plus concentré, ça nous a forcé à faire plus de démos, donc au lieu d’avoir l’idée d ‘une chanson et l’amener en salle de répétition, on faisait des démos que l’on amenait en répétition pour la réarranger. Ça s’est fait beaucoup plus vite et le procédé est plus efficace.
C’est pourquoi l’album sonne si… organique, uni.
Oui c’est sûr !
Pourquoi vous étiez pressés ? À cause du label ?
En partie oui, mais on a aussi un peu trop repoussé la deadline, genre de un an.
Oui mais même, je pense qu’on ne peut pas forcer la créativité. Ça vient quand ça vient, c’est pour ça que j’ai du mal avec ces deadlines ou « ordres » donnés par certains labels.
Oh tu sais on a réussi, quand on était vraiment concentré, à condenser cette longue période en une courte, moitié plus courte mais plus intense : chaque jour à 100 %.
Parfois c’est la meilleure façon de travailler.
Exactement !
Et concernant les thèmes, apparemment TRIBULATION est inspiré par les vampires ou certaines mythes liés à la nuit. Où puisez-vous votre inspiration dans les livres ou les films ?
Je dirais que Nosferatu est un bon exemple, il est sorti en 1922. C’est le fondement de notre esthétique !
Le maquillage vient aussi de là ?
Oui et aussi de films des années 70, avec leur musique, leur atmosphère, l’italien Dario Argento par exemple.
Et c’était important pour vous d’apporter cette atmosphère hors des paroles et de la mettre sur scène, avec ce maquillage et ces décorations ?
Oui mais on a pas beaucoup de choses. On est pas spécialement fixés, on est très punk ! (Rires) Juste nous. Mais petit à petit on va prendre une nouvelle direction, on veut vraiment en faire un spectacle, une expérience, plus holistique.
Je ne pouvais pas être plus d’accord, les fans ne se contentent plus du groupe qui joue, ils veulent LE spectacle. Comme tu dis : une expérience.
Et c’est ce qu’on veut donc on va le faire !
C’est faisable je pense. Tu as d’autres rêves en tant que musicien ?
Oui la liberté. La liberté à divers niveaux, faire ce que je veux, sur scène par exemple. De créer une scène, une pièce, un paysage. Quelque chose de dramatique avec beaucoup de personnes, faire quelque chose d’incroyable.
Un peu comme un opéra en quelque sorte. C’est bon d’avoir des rêves, surtout quand on travaille dans un art comme la musique.
Oui c’est très important ! Et si tu travailles suffisamment et suffisamment longtemps, tu peux y arriver ! J’en suis sûr !
Et j’espère que tu y arriveras !
Merci ! (Rires)
De rien ! Mais pour le moment je suppose c’est d’abord avec TRIBULATION. Le tournée va continuer, est qu’il y a déjà des dates arrêtées ?
Oui on va tourner en Mars et Avril avec Insomnium en Europe. On a aussi un plan de tournée aux États-Unis.
Mais malheureusement pas de Hellfest cette année. Vous y étiez en 2015, c’est un bon souvenir ?
Oh oui… C’était super et je pense que c’était un de nos premier gros festival. On s’est dit « Ok là c’est le niveau au dessus ». Donc oui c’était cool.
Et bien peut-être qu’on vous verra l’année prochaine sur la scène principale !
Ouais peut-être !
Je crois qu’on est arrivé au bout donc je te laisse les derniers mots si tu veux conclure ou passer un message aux fans français c’est à toi.
Et bien merci pour ce soir, et si on passe un jour près de chez vous, venez nous voir, on espère que ça sera bon pour vous et nous. On passera un bon moment !
Si c’est comme ce soir je suis sûr que ça ira ! Tu peux me compter !
Merci !
Merci à toi pour ton temps et passe une bonne nuit !
Critique : SBM
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