Interview

THE CREEPSHOW (2019) - Kristian, Kenda et Ale

Les Canadiens de The Creepshow délivrent depuis maintenant près de quinze ans un mélange de punk et psychobilly déjanté. Leur univers qui mêle imagerie pin-up et films d'horreur est fun au possible. Rencontre avec le groupe après leur performance survoltée au Hellfest.

« Votre dernier album « Death at my door » date d'il y a deux ans déjà. Vous prévoyez de sortir un nouvel album bientôt ? »


« On a commencé à écrire quelques morceaux. De retour à la maison, on va s'y mettre vraiment. On espère le sortir l'an prochain. »

« Le groupe existe depuis près de quinze ans mais vous avez sorti peu de disques. Pourquoi ? »

« Déjà nous préférons jouer live. On tourne beaucoup et lorsqu'on est à la maison on profite de nos familles, de nos amis. Certains d'entre nous habitent à Montréal, d'autres à Toronto, d'autres encore à Edmonton. C'est dur de se retrouver pour enregistrer. Pour le prochain album, on va tous se réunir pour le faire ensemble dans un studio ce que l'on avait pas fait pour « Death at my door ». »

« Vous êtes connus pour vos shows. Vous vous considérez davantage comme un groupe de live que de studio ? »

« Oui, nous sommes sans doute plus un live-act. On aime se connecter avec le public et tu as cela avec les concerts. On s'amuse live. On s'entend tous très bien à l'intérieur du groupe et en tournée il y a une bonne énergie entre nous. »

« Le dernier album est moins punk que les précédents. Il est plus country. »

« Les morceaux sont un peu plus lents. On écoute parfois de la country. Nous sommes influencés par ce que nous écoutons au moment de l'enregistrement de l'album. On écoute plein de trucs, ça va du heavy-metal au hard-core en passant par le rap. »

« Les critiques vous ont collé une étiquette psychobilly mais vous n'êtes pas qu'un groupe psycho. »

« C'est vrai. Cela n'a pas d'importance le genre. Pour nous, nous nous considérons avant tout comme un groupe punk. »

« Il y a évidemment cette énergie punk chez vous. »

« Oui durant la journée, nous dormons beaucoup pour trouver cette énergie le soir en concert. »

« Le nom du groupe, les morceaux font souvent référence au cinéma d'horreur. C'est une grosse influence du groupe le ciné fantastique ? »

« On parlait hier de nos films fantastique préférés : « Shining », « Psycho », « The Terrorizer ». Après, on ne s'assoit pas autour d'un canapé pour réfléchir aux titres des morceaux afin qu'ils aient obligatoirement une connotation horreur. »

« Il y a également cette image 50's dans le groupe. »

« Clairement. Nous sommes fans des 50's, de « West Side Story » au Doo-Woop en passant par Bill Haley. »

« Vos morceaux font très BO des films de Tarantino. »

« Merci. C'est un honneur pour nous que tu dises cela. On y avait jamais pensé. Etre dans la BO d'un Tarantino, ce serait le top. »

« Vous êtes très modestes. Vous ne faites de la musique que pour vous amuser ? »

« Principalement. Bien sûr que les groupes font aussi de la musique pour réussir. Si cela nous arrive un jour, ce serait génial mais on joue pour s'amuser, avoir à manger, des bières et de l'essence pour aller d'un concert à l'autre. Rien de plus. Lorsque notre manager nous a dit que le Hellfest était intéressé pour qu'on y joue, on a cru à une blague. C'est un honneur que d'être invité à venir jouer ici. »

« En même temps il y avait plein de monde au concert. »

« Oui, ça nous a surpris. De voir des gens chanter nos morceaux, on était sur le cul. Cela a été une super expérience. »

« Vous venez de l'Ontario. La scène musicale y est active. »

« Il y a de très nombreux talents dans l'Ontario mais il y en a plein qui ne percent pas, peut être justement parce qu'il y en a tellement. Il y a de nombreux artistes canadiens qui sont plus importants aux Etats-Unis ou en Europe qu'au Canada. Chez nous, nous sommes amis avec Monster Truck. Ils sont de Edmonton. Ils commencent à bien marcher au Canada et en Europe aussi. Ca fait plaisir. »

« Vous venez de jouer à Paris. Comment c'était ? »

« C'était génial. Très punk. Il faisait tellement chaud que notre batteur a failli mourir. C'était impossible de faire un rappel tant il était épuisé. Tout le monde dansait. C'était vraiment incroyable. »

« Vous avez récemment fait la première partie de Sum 41. Un bon souvenir ? »

« Oui, ils sont super cools. Et Canadiens comme nous. »
 
Critique : Pierre Arnaud
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