Interview

TUNGS10 (2019) - Cédric Andreolli ( chant, guitare) et Nathalie Kowalczyk ( chant)

Après « Season One » sorti il y a deux ans, les Bretons de Tungs 10 viennent de sortir leur deuxième album : « The Lost Manuscript ». Un très bon disque de metal-melodique qui font d'eux une sorte de Amaranthe français en plus musclé. Rencontre à Paris avec Cedric Andreolli et Nathalie Kowalczyk.

« Vous sortez votre deuxième album en seulement quatre ans d'existence. »


« On a commencé à donner des concerts dès nos débuts en 2015 et l'on s'est rendu compte qu'il était difficile de trouver des dates sans clip. On en a fait un avec un réalisateur qui avait bossé pour Merzhin. On a sorti un premier album en Avril 2017 en se rendant compte que cela ne coûtait pas plus cher que de faire un EP. On a eu ensuite eu un problème de line-up. On a alors trouvé un batteur temporaire avant d'en trouver un stable. On s'est mis de la pression pour le nouvel album car il est plus technique que le premier. Nous n'étions pas fans des voix sur « Season One ». On a plein de contraintes techniques qui font, on le pense, l'originalité de notre son. »

« Vous êtes mélodiques mais avez en même temps un son dur. »

« On aime cette opposition. Le mélange d'une nappe aérienne et de sons syncopés. La voix féminine sonne mélodique mais le son derrière est effectivement dur. »

« Vous avez été influencé par les groupes de métal mélodique avec chanteuses ? »

« On écoutait pas trop cela. Ce n'est pas parce que tu as une chanteuse que tu es obligé de faire du symphonique. On est plus dans le metal moderne ou le metal-core. On a aussi des éléments qui ne sont pas purement metal, qui viennent de l'indus. On aime le côté post-apocalyptique punk qui amène à ces sons indus. Sinon, nous aimons Amaranthe même si nous avons un côté moins pop qu'eux. »

« L'album est-il un concept album ? »

« Oui. Il y a l'histoire du monstre de Frankenstein. On a écrit dix, douze chapitres autour de cela. C'est librement adapté du Frankenstein de Mary Shelley. Le manuscrit secret contient la recette qui permet de faire renaître le monstre. On avait envie d'une histoire romanesque. »

« Vous avez sorti des clips ? »

« Oui, on en a sorti un premier en Mars dernier et on va en sortir d'autres qui développeront l'histoire. »

« Vous avez sorti vos deux albums en auto-prod. C'était plus simple pour vous ? »

« On a réussi à avoir un rendu qui ne soit pas cheap en étant en auto-prod. On préfère investir dans des compétences que l'on a pas comme la promotion. Pour la production, on préfère fonctionner en circuit-court. L'avenir des artistes est là. »

« Vous avez donné des concerts après la sortie de l'album ? »

« On a fait le Hellfest Off récemment. On a également joué à côté de chez nous dans un Festival début Juillet. »

« Il y a une grosse scène metal dans le Finistère ? »

« Il y a une super asso à Brest qui fait venir des groupes. Brest compte un grand nombre de groupes stoner. Il y a un noyau dur de metaleux en Bretagne qui fait vivre la scène. »

« Dans votre style metal mélodique, il y a peu de groupes en Bretagne. »

« Même sur la France, il y a peu de groupes dans notre style. C'est difficile de nous poser une étiquette. Nous sommes éclectiques dans nos goûts. Nous aimons la musique au sens large, du metal aux musiques actuelles en passant par le classique.»
 
Critique : Pierre Arnaud
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