Interview
MICHAEL MONROE (2019) - Michael Monroe (Chant)
Rencontrer Michael Monroe, c’est rencontrer une légende du rock. Hanoï Rocks, on ne le dira jamais assez a été un groupe essentiel de l’Histoire de la musique influençant une pléiade de groupes, Guns and Roses en tête. Monroe nous revient aujourd’hui avec un excellent album, « One Man Gang », un disque de pur rock à l’esprit punk. Entretien avec l’une des rock-stars les plus charmantes qui soit.
« Ton nouvel album est du pur rock'n'roll. On sent que tu as pris beaucoup de plaisir à le faire. »
« Génial d'entendre ça. On a eu effectivement un très grand plaisir à le faire. Cela fait dix ans que je joue avec le groupe que j’ai actuellement. Nous sommes devenus des amis, une famille, un gang. J'ai toujours eu cet esprit depuis Hanoï Rocks qu'un groupe doit être un gang. Pour moi, la musique c’est avant tout l’honnêteté. »
On retrouve Nasty Suicide de Hanoï Rocks sur « Wasted Years ». C’est un morceau par rapport à ces années gâchées, années qui auraient pu voir Hanoï Rocks devenir encore plus énorme que le groupe ne l’était ? »
« Non, c'est une coïncidence qu’il joue sur ce titre. Je n'ai jamais rien planifié. Je suis toujours ami avec les autres membres de Hanoï Rocks. J'avais envie de retravailler avec eux. On s'est revu en Finlande avec Nasty Suicide. Je ne ferai jamais une réunion de Hanoï Rocks pour le fric. Cela ne m'intéresse pas. Mais faire des choses pour le fun, là c'est cool. Et c'est comme ça que Nasty s'est retrouvé sur ce morceau. »
« Le disque sonne très New York Dolls. »
« Oui, il sonne aussi très Johnny Thunders et les Heartbreakers. Je préfère même les Heartbreakers aux New-York Dolls. Le premier album des Dolls est génial. Le second est bien mais le mix pourri. Des gens ont dit qu'Hanoï Rocks était le chainon manquant entre les New York Dolls d’une part et les Stones et Aerosmith, d’autre part. Les Dolls étaient composés de très fortes personnalités. Et ils avaient le style, l'attitude. Gun's and Roses aussi, plus tard, ont eu l'attitude. Qu'ils aient cité Hanoï Rocks comme l'une de leurs références est un honneur pour moi. Il y a trop de groupes qui ne pensaient qu'à la drogue ou à baiser alors que le plus important, c'est la musique. »
« Tu as produit l'album en Finlande. »
« On a produit l’album nous-mêmes, Steve, le guitariste, Rich, l’autre guitariste et moi-même avec l’aide de Petri Majuri qui avait mixé nos trois précédents disques. Pour moi, Petri est le meilleur mixeur au monde. »
« Le morceau « Helsinki Shakedown » parle de ta ville. »
« Oui, en partie. C'est aussi un morceau sur la vie en tournée, se retrouver dans un tour-bus, attendre le concert du soir. Voyager d'une ville à l'autre. Je suis né et ai grandi à Helsinki et vis de nouveau en Finlande, à Turku. C'est à deux heures d'Helsinki en train. Cette dernière a beaucoup changé. Elle ne me manque pas. Je suis tranquille où je suis. Je n'ai pas de voisin, vis au bord de la rivière et peux jouer de la musique tranquillement. »
« Il y a ce morceau, « Last train to Tokyo » sur le disque. C’est un hommage au Japon, pays que tu affectionnes particulièrement. »
« Oui. J'ai toujours adoré le Japon. Les morceaux de l'album parlent beaucoup de villes, de pays : il y a celui-là, « Helsinki Shakedown », « Hollywood Paranoia » sur LA... La dernière fois que l'on était au Japon, c'était top. Les Japonais sont gentils, bien éduqués. Ils ont des visages si doux. C'est plaisant ce pays. Tu te sens toujours en sécurité là-bas. En plus, ce sont des fans loyaux. C’est l’un des derniers territoires au monde à être encore à fond dans le CD et le vinyle. »
« Les morceaux de l’album sont courts. Tu as fait le disque avec un esprit punk ? »
« Oui. Les Ramones ont sauvé le rock’n’roll en faisant des morceaux sans solos. Il n’y a rien de plus chiant dans la musique que les musiciens techniques sans âme. On ne voulait pas de chorus dans ce disque. C’est trop prévisible. »
« Hanoï Rocks a influencé toute la vague des groupes glam-metal de LA. Cela te fait plaisir ? »
« Pas vraiment. Quand c’est Guns and Roses, oui cela me fait plaisir mais pour la plupart des autres groupes, cela m’emmerde. La musique ce n’est pas le sexe et les drogues. Ce n’est pas cela le rock’n’roll. Ces groupes se prenaient pour Van Halen ou Aerosmith, avaient des paroles stupides et les gens pensaient que c’était ça le rock. C’est déprimant. »
« Tu as sorti près de trente albums durant ta carrière. Tu es toujours aussi excité par la musique qu’à tes débuts ? »
« Fuck, j’ai sorti autant de disques que ça. Je suis toujours aussi excité de faire de la musique, oui. J’ai avec moi le meilleur groupe au monde. Le nouvel album est sans doute ce que j’ai fait de mieux dans ma carrière et j’ai toujours autant de plaisir à monter sur scène. »
« On te voit bientôt en France pour la première fois. »
« J’ai hâte. Je n’ai jamais joué en France ce qui est dingue. Trop content de jouer enfin à Paris à la Maroquinerie le 29 Octobre prochain. »
« Ton nouvel album est du pur rock'n'roll. On sent que tu as pris beaucoup de plaisir à le faire. »
« Génial d'entendre ça. On a eu effectivement un très grand plaisir à le faire. Cela fait dix ans que je joue avec le groupe que j’ai actuellement. Nous sommes devenus des amis, une famille, un gang. J'ai toujours eu cet esprit depuis Hanoï Rocks qu'un groupe doit être un gang. Pour moi, la musique c’est avant tout l’honnêteté. »
On retrouve Nasty Suicide de Hanoï Rocks sur « Wasted Years ». C’est un morceau par rapport à ces années gâchées, années qui auraient pu voir Hanoï Rocks devenir encore plus énorme que le groupe ne l’était ? »
« Non, c'est une coïncidence qu’il joue sur ce titre. Je n'ai jamais rien planifié. Je suis toujours ami avec les autres membres de Hanoï Rocks. J'avais envie de retravailler avec eux. On s'est revu en Finlande avec Nasty Suicide. Je ne ferai jamais une réunion de Hanoï Rocks pour le fric. Cela ne m'intéresse pas. Mais faire des choses pour le fun, là c'est cool. Et c'est comme ça que Nasty s'est retrouvé sur ce morceau. »
« Le disque sonne très New York Dolls. »
« Oui, il sonne aussi très Johnny Thunders et les Heartbreakers. Je préfère même les Heartbreakers aux New-York Dolls. Le premier album des Dolls est génial. Le second est bien mais le mix pourri. Des gens ont dit qu'Hanoï Rocks était le chainon manquant entre les New York Dolls d’une part et les Stones et Aerosmith, d’autre part. Les Dolls étaient composés de très fortes personnalités. Et ils avaient le style, l'attitude. Gun's and Roses aussi, plus tard, ont eu l'attitude. Qu'ils aient cité Hanoï Rocks comme l'une de leurs références est un honneur pour moi. Il y a trop de groupes qui ne pensaient qu'à la drogue ou à baiser alors que le plus important, c'est la musique. »
« Tu as produit l'album en Finlande. »
« On a produit l’album nous-mêmes, Steve, le guitariste, Rich, l’autre guitariste et moi-même avec l’aide de Petri Majuri qui avait mixé nos trois précédents disques. Pour moi, Petri est le meilleur mixeur au monde. »
« Le morceau « Helsinki Shakedown » parle de ta ville. »
« Oui, en partie. C'est aussi un morceau sur la vie en tournée, se retrouver dans un tour-bus, attendre le concert du soir. Voyager d'une ville à l'autre. Je suis né et ai grandi à Helsinki et vis de nouveau en Finlande, à Turku. C'est à deux heures d'Helsinki en train. Cette dernière a beaucoup changé. Elle ne me manque pas. Je suis tranquille où je suis. Je n'ai pas de voisin, vis au bord de la rivière et peux jouer de la musique tranquillement. »
« Il y a ce morceau, « Last train to Tokyo » sur le disque. C’est un hommage au Japon, pays que tu affectionnes particulièrement. »
« Oui. J'ai toujours adoré le Japon. Les morceaux de l'album parlent beaucoup de villes, de pays : il y a celui-là, « Helsinki Shakedown », « Hollywood Paranoia » sur LA... La dernière fois que l'on était au Japon, c'était top. Les Japonais sont gentils, bien éduqués. Ils ont des visages si doux. C'est plaisant ce pays. Tu te sens toujours en sécurité là-bas. En plus, ce sont des fans loyaux. C’est l’un des derniers territoires au monde à être encore à fond dans le CD et le vinyle. »
« Les morceaux de l’album sont courts. Tu as fait le disque avec un esprit punk ? »
« Oui. Les Ramones ont sauvé le rock’n’roll en faisant des morceaux sans solos. Il n’y a rien de plus chiant dans la musique que les musiciens techniques sans âme. On ne voulait pas de chorus dans ce disque. C’est trop prévisible. »
« Hanoï Rocks a influencé toute la vague des groupes glam-metal de LA. Cela te fait plaisir ? »
« Pas vraiment. Quand c’est Guns and Roses, oui cela me fait plaisir mais pour la plupart des autres groupes, cela m’emmerde. La musique ce n’est pas le sexe et les drogues. Ce n’est pas cela le rock’n’roll. Ces groupes se prenaient pour Van Halen ou Aerosmith, avaient des paroles stupides et les gens pensaient que c’était ça le rock. C’est déprimant. »
« Tu as sorti près de trente albums durant ta carrière. Tu es toujours aussi excité par la musique qu’à tes débuts ? »
« Fuck, j’ai sorti autant de disques que ça. Je suis toujours aussi excité de faire de la musique, oui. J’ai avec moi le meilleur groupe au monde. Le nouvel album est sans doute ce que j’ai fait de mieux dans ma carrière et j’ai toujours autant de plaisir à monter sur scène. »
« On te voit bientôt en France pour la première fois. »
« J’ai hâte. Je n’ai jamais joué en France ce qui est dingue. Trop content de jouer enfin à Paris à la Maroquinerie le 29 Octobre prochain. »
Critique : Pierre Arnaud
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