Interview
ROTTING CHRIST (2019) - Sakis Tolis (Chant / Guitare)
Rotting Christ est sans aucun doute l'un des groupes metal les plus intéressants tous styles confondus. De leurs débuts black à leur atmosphérique post-black actuel, ils ont marqué de leur empreinte l'Histoire de la musique et influencé des dizaine et des dizaine de groupes. Rencontre à Paris avec le légendaire Sakis Tolis.
« Vous avez débuté comme un groupe de black-metal. Votre son a ensuite évolué. Tu te sens toujours proche de tes racines black ? »
« Bien sûr. J'adore toujours le black-metal. J'ai fait partie de cette communauté. J'aime les groupes black-metal des 90's. Il m'arrive d'écouter ceux d'aujourd'hui mais dans une moindre mesure. Mes préférés restent les groupes black des années 90. »
« La Grèce est l'un des pays au monde où la scène black est la plus forte. »
« C'est vrai mais la Scandinavie est énorme aussi pour le genre. Je pense que Septicflesh et nous avons crée des vocations. »
« Tu pensais lorsque tu as fondé le groupe il y a trente ans que Rotting Christ serait encore là aujourd'hui ? »
« Non. J'ai commencé ce groupe parce que j'avais envie de faire de la musique, rien de plus. Si nous sommes encore là, il n'y a qu'une explication : la passion. »
« En Grèce, Rotting Christ est un groupe culte. Les disquaires, les labels t'expliquent que même les gens de la pop, de la musique indie respectent le groupe. C'est une fierté pour toi ? »
« C'est vrai que les gens disent cela. C'est quelque chose qui me fait énormément plaisir, qui me touche. Le respect est la chose la plus difficile à atteindre dans la vie. L'atteindre est un grand bonheur. »
« Plusieurs morceaux du dernier album « The Heretics » ont un son presque religieux. »
« Je me réfère au système. Je n'aime pas les systèmes organisés. Par rapport au son, je veux quelque chose de spirituel. J'ai envie de créer une musique où l'atmosphère prend une part importante. »
« Qui sont ces hérétiques dont tu parles ? »
« Ma vie est hérétique. Je suis contre le système. Je suis peut être l'un de ses hérétiques. Toi aussi, peut être, d'ailleurs. Je suis contre tout ce qui est organisé. Je me considère plus ou moins anarchiste. Il y a besoin de lois mais je ne les respecte pas toujours. »
« L'album a été produit au Pentagram Studio à Athènes. C'était important de le faire à la maison ? »
« Absolument. Le pays vit des moments difficiles et c'était important pour nous de le faire chez nous. J'utilise des éléments de la musique traditionnel grec dans l'album car ce sont mes racines. Mais il y a plusieurs langages possibles dans le metal. J'ai utilisé Baudelaire dans l'un de nos morceaux, par exemple. »
« Il y a plein d'invités dans le disque. Ce sont des amis ? »
« Tous. »
« Vous êtes en tournée avec Moonspell actuellement. Vous aviez déjà fait une tournée ensemble il y a plus de vingt ans. »
« Il y a vingt trois ans, précisément. Ce sont comme des frères. Nous nous entendons super bien. C'est une énorme tournée et c'est un plaisir que d'être à l'affiche avec eux. Nous partageons les mêmes envies, les mêmes ambitions. »
« Vous avez débuté comme un groupe de black-metal. Votre son a ensuite évolué. Tu te sens toujours proche de tes racines black ? »
« Bien sûr. J'adore toujours le black-metal. J'ai fait partie de cette communauté. J'aime les groupes black-metal des 90's. Il m'arrive d'écouter ceux d'aujourd'hui mais dans une moindre mesure. Mes préférés restent les groupes black des années 90. »
« La Grèce est l'un des pays au monde où la scène black est la plus forte. »
« C'est vrai mais la Scandinavie est énorme aussi pour le genre. Je pense que Septicflesh et nous avons crée des vocations. »
« Tu pensais lorsque tu as fondé le groupe il y a trente ans que Rotting Christ serait encore là aujourd'hui ? »
« Non. J'ai commencé ce groupe parce que j'avais envie de faire de la musique, rien de plus. Si nous sommes encore là, il n'y a qu'une explication : la passion. »
« En Grèce, Rotting Christ est un groupe culte. Les disquaires, les labels t'expliquent que même les gens de la pop, de la musique indie respectent le groupe. C'est une fierté pour toi ? »
« C'est vrai que les gens disent cela. C'est quelque chose qui me fait énormément plaisir, qui me touche. Le respect est la chose la plus difficile à atteindre dans la vie. L'atteindre est un grand bonheur. »
« Plusieurs morceaux du dernier album « The Heretics » ont un son presque religieux. »
« Je me réfère au système. Je n'aime pas les systèmes organisés. Par rapport au son, je veux quelque chose de spirituel. J'ai envie de créer une musique où l'atmosphère prend une part importante. »
« Qui sont ces hérétiques dont tu parles ? »
« Ma vie est hérétique. Je suis contre le système. Je suis peut être l'un de ses hérétiques. Toi aussi, peut être, d'ailleurs. Je suis contre tout ce qui est organisé. Je me considère plus ou moins anarchiste. Il y a besoin de lois mais je ne les respecte pas toujours. »
« L'album a été produit au Pentagram Studio à Athènes. C'était important de le faire à la maison ? »
« Absolument. Le pays vit des moments difficiles et c'était important pour nous de le faire chez nous. J'utilise des éléments de la musique traditionnel grec dans l'album car ce sont mes racines. Mais il y a plusieurs langages possibles dans le metal. J'ai utilisé Baudelaire dans l'un de nos morceaux, par exemple. »
« Il y a plein d'invités dans le disque. Ce sont des amis ? »
« Tous. »
« Vous êtes en tournée avec Moonspell actuellement. Vous aviez déjà fait une tournée ensemble il y a plus de vingt ans. »
« Il y a vingt trois ans, précisément. Ce sont comme des frères. Nous nous entendons super bien. C'est une énorme tournée et c'est un plaisir que d'être à l'affiche avec eux. Nous partageons les mêmes envies, les mêmes ambitions. »
Critique : Pierre Arnaud
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