Interview

Après avoir sorti une demo et un un très bon EP « The Outcome » fin 2018, le combo de metal symphonique parisien prépare un album. On les a interviewés à ce propos et sur ce qu'est la vie d'un groupe durant le confinement.

« Avant que le confinement n'arrive vous étiez en préparation d'un album. »

« Oui. Nous sommes sur de nouveaux morceaux. On a d'abord pensé faire un second EP mais puisque nous avons suffisamment de titres nous sortirons un album. On va retravailler des morceaux qui étaient sur notre démo. On a mûri depuis cette époque et donc nous aurons une nouvelle approche pour ces titres. Et puis bien sûr il y aura de tous nouveaux morceaux. »

« Vous avez eu de très bonnes critiques de votre EP. Cela vous a encouragé à continuer. »

« Carrément. C'est vrai que nous n'avons eu que de bons retours. C'est encourageant. Cela te motive à poursuivre. »

« Vous êtes l'un des rares groupes metal sympho français. »

« C'est vrai et c'est dommage parce que lorsque nous essayons de monter un plateau avec d'autres groupes symphos, c'est difficile. Je connais peu de groupes metal symphos sur la scène française. »

« Vos influences ce sont Nightwish, Epica ? »

« Surtout Epica. Nous aimons Nightwish mais nous sommes un peu bourrins donc on se sent plus proches d'un groupe comme Epica. On aime bien des groupes qui sont metal symphos mais avec un côté dark comme Septicflesh. Et Olivier, notre clavier et moi aimons beaucoup Delain. »

« Votre son est plus dur que celui des groupes de metal sympho. »

« C'est parce que nous n'écoutons pas que cela. J'ai commencé par écouter du metal sympho puis ai écouté pas mal de doom et en écoute toujours d'ailleurs. J'aime beaucoup des groupes comme Draconian ou Swallow the Sun. Dans le groupe certains écoutent du metal-core, Léo, notre batteur vient du black/death. On aime aussi le black sympho. Du coup toutes ces influences se mélangent. Mais même si nous aimons des choses plus dures que la plupart des groupes symphos, nous apprécions également plein de choses en pop/metal. »

« Votre bassiste vient de quitter le groupe. Pourquoi ? »

« Il est parti mais nous restons en très bons termes. Il s’en va aujourd'hui vers de nouveaux horizons musicaux. On cherche un bassiste qui puisse chanter growl et ce n'est pas si facile que cela à trouver. »

« Comment faites-vous avec le confinement ? Vous répétez ? Etes en contact ? »

« On ne répéte pas du tout mais on est en contact. On prend des nouvelles les uns des autres régulièrement. Chacun est en bonne santé et c'est l'essentiel. Olivier compose. On échange des idées. Je n'ai plus de boulot pour le moment car je suis cadreuse/monteuse et je ne peux évidemment rien faire dans ce domaine en ce moment. Je ne fais plus que de la musique ces jours-ci. »

« Tu as donné un concert de ton balcon dimanche dernier. Comment t'es venue cette idée ? »

« Un voisin m'avait invité à donner un concert pour le voisinage. J'avais un peu le trac car je n'avais pas envie de faire chier les gens mais apparemment ils ont bien trippé. C'était sympa d'avoir ces encouragements depuis les balcons. On m'a même redemandé d'en faire d'autres. J'ai mélangé morceaux metal, Linkin Park,Epica avec des chansons d' Adele, de Francis Cabrel. J'ai tout joué à la guitare accoustique. Peut-être que j'ai fait découvrir Epica à certains de mes voisins. »

« Tu aimes la chanson française ou c'était l'occasion qui voulait cela ? »

« Je voulais offrir aux gens des morceaux que tout le monde connait mais je les joue depuis longtemps. J'écoute 80% de metal mais j'aime pas mal de choses en chanson française : Aznavour, Cabrel, Balavoine. »

« Tu en redonneras un dimanche ? »

« Non, je ne veux pas les embêter chaque week-end. Peut-être plus tard. »

« Tu as une playlist de confinement ? »

« Une playlist, non, mais juste avant le week-end où celui-ci a été instauré, j'avais acheté pas mal de CD de groupes metal français, dans tous les genres : sympho, doom, death, neo...Des disques de Angellore, Serenius, Elfika, Moonskin, Öxxö Xööx... »

« Tu vis mal la période actuelle ? »

« J'ai très mal vécu l'annulation de notre concert qui était prévu le 28 Mars dernier. Je devais aussi être guest-vocal pour un concert d'un groupe étranger qui devait venir jouer en France et ça a été aussi bien sûr annulé. Tout cela m'a miné le moral. C'est la vie de jouer sur scène. Malheureusement, ce n'est pas à l'ordre du jour. J'essaie de ne pas trop y penser mais je ne suis pas très optimiste par rapport à la période où les concerts redeviendront possibles.»

« Pour la sortie de votre album, cela ne change pas les choses ? »

« Heureusement non car nous n'avons pas de deadline. On s'organise pour faire au mieux. On va finaliser la préparation du disque. Le confinement ne changera rien là-dessus. J'écris des chansons mais pour le moment le confinement ne m'a rien inspiré au niveau écriture. »