Interview
JIRFIYA (2021) - Ingrid (Chant)
Après un premier EP de très bonne tenue, Jirfiya nous revient avec un premier album très réussi. Entre metal technique et moderne, le combo creuse son sillon avec une rare élégance musicale. Rencontre avec Ingrid, chanteuse du groupe.
« Après un EP en 2019, vous êtes allés vite pour enregistrer ce premier album. »
« C’est vrai. On est rentré très vite en studio après la formation du groupe pour enregistrer un premier EP. Celui-ci a été bien reçu. On a été très vite pour réaliser cet album du fait de l’épidémie de Covid-19. On ne pouvait pas donner de lives pour promouvoir le EP, on a donc fait les choses différemment. Jérôme a tout écrit et cela lui a permis de tenir le choc que de composer durant cette période difficile. C’est au final la contrainte du confinement qui a permis la réalisation de l’album. »
« Jérôme avait dit qu’il ne composerait peut-être pas tout dans le futur et finalement c’est encore lui qui a tout écrit. »
« Oui mais cela a été contraint et forcé. Nous ne nous sommes pas vus depuis Mars 2020. Jérôme a son univers bien à lui. Je trouve que dans ce genre de période c’est bien d’avoir un leader. En plus, je compose moins facilement que lui. »
« Il y a deux bonus tracks dans l’album. Pourquoi ? »
« Deux morceaux qui avaient été enregistrés durant les sessions du EP ne figuraient pas sur celui-ci. Ce sont des morceaux de Born from Lie, l’ancien groupe de Jérôme et Pascal. . On trouvait honnête d’indiquer qu’à la base ils n’étaient pas prévus pour ce disque. »
« Votre style englobe plein de genres musicaux différents. »
« Avec le temps on se connait de mieux en mieux et on a plus confiance en nous. Il y a des choses très personnelles sur ce disque comme le titre « House of Poison », par exemple. Jérôme s’est permis plus de choses que sur le EP. Il y a des moments calmes, évanescents dans le disque et d’autres plus rageux. »
« Les vocaux qui se répondent fonctionnent très bien. »
« Nous n’avons pas essayé de faire des vocaux qui se répondent dans un style la belle et la bête. Je n’ai pas de formation lyrique donc je ne vais pas chanter de cette manière. J’aime beaucoup la musique folk et peut-être que ma voix est inspirée par ça. D’ailleurs la pochette du disque fait folk et pas du tout metal. C’est totalement assumé. Il y a des codes dans le metal dans lesquels je ne me retrouve pas toujours.»
« Tu ne viens d’ailleurs pas de l’univers metal. »
« Tout à fait. Je viens du milieu rock indie. J’aime beaucoup Björk ou Jeff Buckley. « Grace » a été un coup de foudre musical pour moi. J’ai joué dans des groupes de chanson française et de rock alternatif. Après, j’aime l’urgence du metal. Et j’aime bien sûr certains groupes metal notamment Pain of Salvation ou Opeth. »
« Vous avez enregistré dans le même studio que pour le premier EP. »
« Oui, c’est un studio qui se trouve à Fontenay-sous-Bois. Il est réputé dans le milieu metal. On a travaillé avec les mêmes personnes que pour le premier EP. C’est une super équipe. »
« Votre album est sorti en Novembre en plein second confinement. Cela n’a-t-il pas été difficile pour la visibilité ? »
« On s’est bien sûr posé cette question. On était conscients que sortir le disque à ce moment-là allait être difficile niveau visibilité. On s’est demandé si on devait le sortir à ce moment. Nous ne sommes pas les seuls à être dans cette situation. Le spectacle vivant est une source de revenus, le streaming ne l’est pas. »
« Les paroles du premier EP étaient très ancrés social et politique. C’est encore le cas pour cet album. »
« C’est vrai. On parle dans cet album du problème de l’avortement au Salavador dans « Silently » mais aussi d’écologie, du problème des réfugiés. Notre écriture a bien sûr quelque chose de politique. Jérôme ne pourrait pas écrire sur ses beuveries. »
« Pour des paroles aussi engagées, n’avez-vous pas pensé à écrire en français ? »
« Non. Nos références sont anglo-saxonnes. L’anglais est rassembleur. »
« Que représente la pochette ? »
« Un petit cocon dans lequel on se réfugie. C’est pour cela qu’il y a cette position fœtale. On a voulu une pochette plus incarnée que pour le EP. »
« Savez-vous si vous pourrez donner des concerts bientôt ? »
« Comme tout le monde on ne sait pas. On espère mais on ne sait pas. C’est dur de ne pouvoir aller à la rencontre du public. »
« Après un EP en 2019, vous êtes allés vite pour enregistrer ce premier album. »
« C’est vrai. On est rentré très vite en studio après la formation du groupe pour enregistrer un premier EP. Celui-ci a été bien reçu. On a été très vite pour réaliser cet album du fait de l’épidémie de Covid-19. On ne pouvait pas donner de lives pour promouvoir le EP, on a donc fait les choses différemment. Jérôme a tout écrit et cela lui a permis de tenir le choc que de composer durant cette période difficile. C’est au final la contrainte du confinement qui a permis la réalisation de l’album. »
« Jérôme avait dit qu’il ne composerait peut-être pas tout dans le futur et finalement c’est encore lui qui a tout écrit. »
« Oui mais cela a été contraint et forcé. Nous ne nous sommes pas vus depuis Mars 2020. Jérôme a son univers bien à lui. Je trouve que dans ce genre de période c’est bien d’avoir un leader. En plus, je compose moins facilement que lui. »
« Il y a deux bonus tracks dans l’album. Pourquoi ? »
« Deux morceaux qui avaient été enregistrés durant les sessions du EP ne figuraient pas sur celui-ci. Ce sont des morceaux de Born from Lie, l’ancien groupe de Jérôme et Pascal. . On trouvait honnête d’indiquer qu’à la base ils n’étaient pas prévus pour ce disque. »
« Votre style englobe plein de genres musicaux différents. »
« Avec le temps on se connait de mieux en mieux et on a plus confiance en nous. Il y a des choses très personnelles sur ce disque comme le titre « House of Poison », par exemple. Jérôme s’est permis plus de choses que sur le EP. Il y a des moments calmes, évanescents dans le disque et d’autres plus rageux. »
« Les vocaux qui se répondent fonctionnent très bien. »
« Nous n’avons pas essayé de faire des vocaux qui se répondent dans un style la belle et la bête. Je n’ai pas de formation lyrique donc je ne vais pas chanter de cette manière. J’aime beaucoup la musique folk et peut-être que ma voix est inspirée par ça. D’ailleurs la pochette du disque fait folk et pas du tout metal. C’est totalement assumé. Il y a des codes dans le metal dans lesquels je ne me retrouve pas toujours.»
« Tu ne viens d’ailleurs pas de l’univers metal. »
« Tout à fait. Je viens du milieu rock indie. J’aime beaucoup Björk ou Jeff Buckley. « Grace » a été un coup de foudre musical pour moi. J’ai joué dans des groupes de chanson française et de rock alternatif. Après, j’aime l’urgence du metal. Et j’aime bien sûr certains groupes metal notamment Pain of Salvation ou Opeth. »
« Vous avez enregistré dans le même studio que pour le premier EP. »
« Oui, c’est un studio qui se trouve à Fontenay-sous-Bois. Il est réputé dans le milieu metal. On a travaillé avec les mêmes personnes que pour le premier EP. C’est une super équipe. »
« Votre album est sorti en Novembre en plein second confinement. Cela n’a-t-il pas été difficile pour la visibilité ? »
« On s’est bien sûr posé cette question. On était conscients que sortir le disque à ce moment-là allait être difficile niveau visibilité. On s’est demandé si on devait le sortir à ce moment. Nous ne sommes pas les seuls à être dans cette situation. Le spectacle vivant est une source de revenus, le streaming ne l’est pas. »
« Les paroles du premier EP étaient très ancrés social et politique. C’est encore le cas pour cet album. »
« C’est vrai. On parle dans cet album du problème de l’avortement au Salavador dans « Silently » mais aussi d’écologie, du problème des réfugiés. Notre écriture a bien sûr quelque chose de politique. Jérôme ne pourrait pas écrire sur ses beuveries. »
« Pour des paroles aussi engagées, n’avez-vous pas pensé à écrire en français ? »
« Non. Nos références sont anglo-saxonnes. L’anglais est rassembleur. »
« Que représente la pochette ? »
« Un petit cocon dans lequel on se réfugie. C’est pour cela qu’il y a cette position fœtale. On a voulu une pochette plus incarnée que pour le EP. »
« Savez-vous si vous pourrez donner des concerts bientôt ? »
« Comme tout le monde on ne sait pas. On espère mais on ne sait pas. C’est dur de ne pouvoir aller à la rencontre du public. »
Critique : Pierre Arnaud
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