Live Report
SEPULTURA - LEGION OF THE DAMNED - LE TRABENDO - PARIS - 5/3/2014
Ce soir le TRABENDO annonce une affiche bien Thrash que nous offre une fois de plus GARMONBOZIA, et malgré celle ci la salle n'accueille que 500 personnes environ. Pourtant la programmation est alléchante, et la veille Rennes avait fait le plein. De vieux routards du Thrash comme FLOTSAM & JETSAM aux légendaires SEPULTURA (dont la simple évocation du nom fait fuir vos voisins), la barre est placée haute. Rajoutez à cela les LEGION OF THE DAMNED et leur Thrash Deathisant accompagnés de la jeunesse de MORTILLERY et vous aurez le quarté gagnant.
Pour ma part j’ai toujours eu une faiblesse pour FLOTSAM, et je dois avouer que lorsque j’ai su qu’ils passaient en France, mon sang s’est mis à bouillir. J’avoue que pour SEPULTURA j’avais lâché l’affaire depuis un certain nombre d’années, ayant était biberonné à leurs albums jusqu’au sevrage avec Roots. Quant aux deux autres groupes, ce sera une découverte live pour moi !
Le top est donné par MORTILLERY qui dégaine son set à 18h00 pile. Les canadiens envoient du lourd devant une salle encore clairsemée. Emmenés par Cara McCutchen aux vocaux, la fraicheur du groupe et leur détermination force le respect, malgré une sono qui ne leur rend pas service. Le set est carré, tout comme leurs compos, et la présence de la gente féminine au sein du groupe donne une aura à l’ensemble qui fait passer le son mal calibré. Miranda Wolfe à la basse n’est pas pour déplaire au public non plus qui réagit plutôt positivement au Thrash old school des cinq furieux. Après une petite demi-heure de set et cinq morceaux plus tard, ils quittent la scène en ayant fait le boulot. Leur Thrash classique et un peu trop répétitif à mon gout a trouvé son public.
Le moment que j’attendais depuis pas mal d’années arrive enfin avec l’entré sur les planches du Trabendo des mythiques FLOTSAM & JETSAM. Après une traversée du désert couvrant la première décennie du siècle, ils reviennent en force avec deux albums remarquables. En premier lieu Ugly Noise et une réédition de leur No Place For Disgrace complètement rejoué pour l’occasion, et thème de la tournée 2014 du groupe. La bande d’ Eric A. 'A.K.' Knutson, avec un line up presque original, donne le ton en ouvrant avec un Me surpuissant. La voix d’Eric est un peu à la peine. Il a du mal à monter dans les aigues comme à l’époque, mais le timbre est toujours là. Michael Spencer à la basse et revenu à la maison depuis peu assure toujours autant, ainsi que son vieux compère Michael Gilbert à la 6 cordes.
Le son est puissant (même un peu trop ce qui rend l’ensemble un peu brouillon) , et la set list est judicieusement choisie au vu du peu de temps qu’ils ont pour blaster la salle. Les chevelus commencent à donner de la tignasse même si je trouve la fosse trop calme à mon gout pour la prestation. Dream of Death, pourtant calibré pour énerver les plus neurasthéniques, peine à faire son effet. Les gus ne ménagent pourtant pas leur peine et il faudra réellement attendre I Live You Die pour que la sauce prenne. Les Flotsam nous aurons joués essentiellement des titres de leurs deux premiers opus, avec les mythiques Hammerhead ou encore le magnifique Escape From Within pour ne citer qu’eux.
Le set sera clos par l’inévitable et monumentale No Place For Disgrace, qui retournera les nuques à tour de bras comme tout bon thrash oldschool qui se respecte.
Ils ont vieillis c’est évident mais gardent toujours cette flamme qui fait la différence. Ce soir ils ont brillamment fait le boulot et j’ai vibré avec ces damnés ricains. What else ?
La salle a fait le plein. Il est 19h45 quand les LEGION OF THE DAMNED investissent la scène sous les acclamations du pit déjà bien bouillant. Les Hollandais envoient du lourd et j’ai pris ma claque. Je ne suis pas le seul à apprécier : il commence à pleuvoir des mecs dans le pit photo et c’est plutôt bon signe ( ah les fameuses giboulées de mars). Le set est puissant et les titres sont sulfatés sans pitié. Difficile de décrocher face à une setlist pareille. On adhère facilement à leur Thrash efficace bien qu’un peu répétitif.
La petite pointe de death qu’ils distillent çà et là donne une dimension remarquable aux compos. Après 45 minutes d’une volée de bois vert qui tanne le cuir comme il faut, les bataves ont chauffé la salle à son comble en 10 titres qui bottent le cul. Ils finiront par un Legion Of The Damned attendu par une volée de fans qui prendront visiblement un pied énorme. Voici un groupe à qui il ne manque pas grand-chose pour prendre la tête d’une affiche comme celle de ce soir.
Le gros morceau de la soirée fait son entrée sur scène à 21h00, sous une ovation non feinte. Ils attaquent par un Trauma of War tiré de leur dernier opus, avec lequel les choses sont clairement annoncées quant à l’énergie que la salle va prendre dans la tronche. Gros son, bonne balance et light enfin bien maitrisées. Le géant Dereck Green, la boule à Z et occupant à lui seul le centre de la scène, n’est visiblement pas là pour nous balancer de la samba. Andreas Kisser envoi du lourd et ventile de la tignasse sans ménager sa peine, alors que Paulo Jr à la basse reste plus en retrait mais se fait entendre. Grosse impression d’ Eloy Casagrande, qui maltraite les futs de la machine SEPULTURA comme un virtuose.
La setlist est construite de telle façon que le set monte crescendo. Habillement amenés, les titres s’enchainent, les emblématiques se faisant sadiquement attendre. The Vatican, Kairos, des derniers albums se font suivre par un Propaganda dévastateur. SEPULTURA est en grande forme, et ils le font savoir ! Le set s’emballe et la température avoisine celle qu’il peut y avoir entre les miches d’une danseuse de samba en plein carnaval de Rio. Cerise sur le gâteau : The Hunt de l’album Chaos A.D joué pour la première fois par le groupe en live, devant une salle complètement acquise et battant le rythme à l’unisson.
Inner Self viendra planter le clou suivi de Territory qui finira de mettre le feu au Trabendo. Si je vous dis que la suite fut du genre Refuse/Resist, Arrise et Roots, pas vraiment la peine de vous faire un dessin!
Voilà, il est 22h30 bien sonné et c’est une foule sur les rotules qui regagne ses pénates la tête farcie d’une bonne soirée bien Thrash et sans faute. Les SEPULTURA ont encore une fois prouvé qu’ils avaient la hargne, et qu’ils n’étaient pas près de laisser la place.
Un remerciement spécial à la team GARMONBOZIA pour avoir rendu ce report possible et de nous organiser de putains de bonnes soirées.
Setlist FLOTSAM & JETSAM
Me
Dreams of Death
Hammerhead
Iron Tears
Escape from Within
Gitty Up
I Live You Die
No Place for Disgrace
Setlist LEGION OF THE DAMNED
Intro : The Apocalyptic Surge
Mountain Wolves Under a Crescent Moon
Son of the Jackal
Ravenous Abominations
Summon all Hate
Pray and Suffer
Doom Priest
Death's Head March
Cult of the Dead
Armalite Assassin
Legion of the Damned
Outro : Twilight Zone
Setliste SEPULTURA
Trauma of War
The Vatican
Kairos
Propaganda
Impending Doom
Manipulation of Tragedy
Convicted in Life
Dusted
Desperate Cry
The Hunt (New Model Army cover)
Spectrum
Da Lama ao Caos
Inner Self
Territory
Refuse/Resist
Arise
Rappel
Ratamahatta
Roots Bloody Roots
Pour ma part j’ai toujours eu une faiblesse pour FLOTSAM, et je dois avouer que lorsque j’ai su qu’ils passaient en France, mon sang s’est mis à bouillir. J’avoue que pour SEPULTURA j’avais lâché l’affaire depuis un certain nombre d’années, ayant était biberonné à leurs albums jusqu’au sevrage avec Roots. Quant aux deux autres groupes, ce sera une découverte live pour moi !
Le top est donné par MORTILLERY qui dégaine son set à 18h00 pile. Les canadiens envoient du lourd devant une salle encore clairsemée. Emmenés par Cara McCutchen aux vocaux, la fraicheur du groupe et leur détermination force le respect, malgré une sono qui ne leur rend pas service. Le set est carré, tout comme leurs compos, et la présence de la gente féminine au sein du groupe donne une aura à l’ensemble qui fait passer le son mal calibré. Miranda Wolfe à la basse n’est pas pour déplaire au public non plus qui réagit plutôt positivement au Thrash old school des cinq furieux. Après une petite demi-heure de set et cinq morceaux plus tard, ils quittent la scène en ayant fait le boulot. Leur Thrash classique et un peu trop répétitif à mon gout a trouvé son public.
Le moment que j’attendais depuis pas mal d’années arrive enfin avec l’entré sur les planches du Trabendo des mythiques FLOTSAM & JETSAM. Après une traversée du désert couvrant la première décennie du siècle, ils reviennent en force avec deux albums remarquables. En premier lieu Ugly Noise et une réédition de leur No Place For Disgrace complètement rejoué pour l’occasion, et thème de la tournée 2014 du groupe. La bande d’ Eric A. 'A.K.' Knutson, avec un line up presque original, donne le ton en ouvrant avec un Me surpuissant. La voix d’Eric est un peu à la peine. Il a du mal à monter dans les aigues comme à l’époque, mais le timbre est toujours là. Michael Spencer à la basse et revenu à la maison depuis peu assure toujours autant, ainsi que son vieux compère Michael Gilbert à la 6 cordes.
Le son est puissant (même un peu trop ce qui rend l’ensemble un peu brouillon) , et la set list est judicieusement choisie au vu du peu de temps qu’ils ont pour blaster la salle. Les chevelus commencent à donner de la tignasse même si je trouve la fosse trop calme à mon gout pour la prestation. Dream of Death, pourtant calibré pour énerver les plus neurasthéniques, peine à faire son effet. Les gus ne ménagent pourtant pas leur peine et il faudra réellement attendre I Live You Die pour que la sauce prenne. Les Flotsam nous aurons joués essentiellement des titres de leurs deux premiers opus, avec les mythiques Hammerhead ou encore le magnifique Escape From Within pour ne citer qu’eux.
Le set sera clos par l’inévitable et monumentale No Place For Disgrace, qui retournera les nuques à tour de bras comme tout bon thrash oldschool qui se respecte.
Ils ont vieillis c’est évident mais gardent toujours cette flamme qui fait la différence. Ce soir ils ont brillamment fait le boulot et j’ai vibré avec ces damnés ricains. What else ?
La salle a fait le plein. Il est 19h45 quand les LEGION OF THE DAMNED investissent la scène sous les acclamations du pit déjà bien bouillant. Les Hollandais envoient du lourd et j’ai pris ma claque. Je ne suis pas le seul à apprécier : il commence à pleuvoir des mecs dans le pit photo et c’est plutôt bon signe ( ah les fameuses giboulées de mars). Le set est puissant et les titres sont sulfatés sans pitié. Difficile de décrocher face à une setlist pareille. On adhère facilement à leur Thrash efficace bien qu’un peu répétitif.
La petite pointe de death qu’ils distillent çà et là donne une dimension remarquable aux compos. Après 45 minutes d’une volée de bois vert qui tanne le cuir comme il faut, les bataves ont chauffé la salle à son comble en 10 titres qui bottent le cul. Ils finiront par un Legion Of The Damned attendu par une volée de fans qui prendront visiblement un pied énorme. Voici un groupe à qui il ne manque pas grand-chose pour prendre la tête d’une affiche comme celle de ce soir.
Le gros morceau de la soirée fait son entrée sur scène à 21h00, sous une ovation non feinte. Ils attaquent par un Trauma of War tiré de leur dernier opus, avec lequel les choses sont clairement annoncées quant à l’énergie que la salle va prendre dans la tronche. Gros son, bonne balance et light enfin bien maitrisées. Le géant Dereck Green, la boule à Z et occupant à lui seul le centre de la scène, n’est visiblement pas là pour nous balancer de la samba. Andreas Kisser envoi du lourd et ventile de la tignasse sans ménager sa peine, alors que Paulo Jr à la basse reste plus en retrait mais se fait entendre. Grosse impression d’ Eloy Casagrande, qui maltraite les futs de la machine SEPULTURA comme un virtuose.
La setlist est construite de telle façon que le set monte crescendo. Habillement amenés, les titres s’enchainent, les emblématiques se faisant sadiquement attendre. The Vatican, Kairos, des derniers albums se font suivre par un Propaganda dévastateur. SEPULTURA est en grande forme, et ils le font savoir ! Le set s’emballe et la température avoisine celle qu’il peut y avoir entre les miches d’une danseuse de samba en plein carnaval de Rio. Cerise sur le gâteau : The Hunt de l’album Chaos A.D joué pour la première fois par le groupe en live, devant une salle complètement acquise et battant le rythme à l’unisson.
Inner Self viendra planter le clou suivi de Territory qui finira de mettre le feu au Trabendo. Si je vous dis que la suite fut du genre Refuse/Resist, Arrise et Roots, pas vraiment la peine de vous faire un dessin!
Voilà, il est 22h30 bien sonné et c’est une foule sur les rotules qui regagne ses pénates la tête farcie d’une bonne soirée bien Thrash et sans faute. Les SEPULTURA ont encore une fois prouvé qu’ils avaient la hargne, et qu’ils n’étaient pas près de laisser la place.
Un remerciement spécial à la team GARMONBOZIA pour avoir rendu ce report possible et de nous organiser de putains de bonnes soirées.
Setlist FLOTSAM & JETSAM
Me
Dreams of Death
Hammerhead
Iron Tears
Escape from Within
Gitty Up
I Live You Die
No Place for Disgrace
Setlist LEGION OF THE DAMNED
Intro : The Apocalyptic Surge
Mountain Wolves Under a Crescent Moon
Son of the Jackal
Ravenous Abominations
Summon all Hate
Pray and Suffer
Doom Priest
Death's Head March
Cult of the Dead
Armalite Assassin
Legion of the Damned
Outro : Twilight Zone
Setliste SEPULTURA
Trauma of War
The Vatican
Kairos
Propaganda
Impending Doom
Manipulation of Tragedy
Convicted in Life
Dusted
Desperate Cry
The Hunt (New Model Army cover)
Spectrum
Da Lama ao Caos
Inner Self
Territory
Refuse/Resist
Arise
Rappel
Ratamahatta
Roots Bloody Roots
Critique : Stephan
Date :
Date :
Vues : 2067 fois