Live Report

SLAYER - MASTODON - GHOST - Le Zenith - Paris - 4/7/2014

 
Grosse soirée au Zénith ce vendredi avec une affiche réellement attirante, alignant des poids lourds du genre en la personne de GHOST, MASTODON et SLAYER. Grosse déception par contre l’annulation d’ANTHRAX qui devait assurer la première partie mais qui, pour un problème d’ego mal placé semblerait-il, ne voulait pas jouer avant GHOST….
C’est par conséquent un Zénith en configuration minimale qui ouvre ses portes pour accueillir un public qui répondra présent, mais pas en nombre comme une affiche pareille pouvait le laisser entrevoir ! Force est de constater que malgré que ce soit un soir de coupe du monde ou les bleus jouaient leur place en quart (qu’ils perdront face à l’Allemagne donc rien de raté…), de fête nationale américaine (bon Ok on s’en fout), de week end de départ massif en vacances (ça par contre là ça joue..) mais aussi du passage de Slayer au Hellfest à peine deux semaines plus tôt, et de Ghost et Mastodon au Main Square la veille, ils auront eu raison du remplissage de la salle.

C’est donc devant un « petit » Zénith (gradins supérieurs fermés au public), malgré tout bien rempli, que les suédois de GHOST ouvrent le bal à 18h00 pile. Et il faut dire que les conditions sont vraiment réunies pour offrir aux fans du groupe une prestation digne de leur visuel contrairement à la veille au Main square avec leur set en plein jour.
Papa EMERITUS II et ses Ghouls vont nous délivrer un set mémorable qui ravira les fans du groupe à en juger par la réaction unanime de la fosse et des gradins face à la messe qui nous est servie ce soir. L’envoutement commence sur Year Zero qui signera une large place faite sur la setlist au premier opus des suédois. Le public est acquis et les quarante minutes que durera la grand-messe assiéront la popularité du groupe s’il était encore besoin de le faire. Un set de qualité servi par une sono vraiment bonne et des lights aux petits oignons, voici ce à quoi auront eu le droit les fans qui auront fait le déplacement (tant pis pour les autre, en plus le match était nul…).
En attente du troisième opus tant annoncé et d’une vraie date (elle aussi annoncée au préalable au printemps 2014…) en tête d’affiche sur l’hexagone, le public de Ghost a eu ce soir un court avant-gout de l’efficacité des suédois sur scène.

Puis les quatre ricains de Mastodon font leur entrée sur les planches à 19h00 pétantes, devant une fosse qui donne de la voix, assurant le groupe d’une salle acquise et proche. Troy Sanders, plutôt impassible mais en front man aguerri, mène le set avec brio. Ses acolytes ne sont pas en reste et donnent même de la voix (le batteur y joue même un titre au chant tout en assurant la section percu : la classe !). Ils interpréteront quelques titres (bien reçus par le public d’ailleurs) de leur dernier opus sortit il y a peu. Egalement servie par une bonne sono, avec des lights minimalistes, leur prestation fera visiblement mouche ce soir, montrant que d’un mélange des genres on peut sortir le meilleur. N’étant pas un « fan » de Mastodon, j’avoue que leur set m’a réellement impressionné par sa qualité et le niveau des musiciens.

Le gros morceau de la soirée (si si, et c’est toujours un événement que de les voir sur scène) abat un torrent de feu sur un Zenith prêt à en découdre, avec un Hell await qui donnera la mesure au pilonnage qui suivra.
Araya en tête et peu loquace avec le public, Slayer va nous dispenser une setlist des plus brutale et riche en compos savoureuses comme Mandatory Suicide ou encore Postmortem et Die By The Sword qu’ils n’auront pas interprétés au Hellfest. Bien que l’empreinte du regretté Jeff Hanneman soit toujours aussi forte sur les fans, la place de Gary Holt au sein du groupe est loin d’être anecdotique. L’osmose qui règne entre les membres n’est en rien factice et ne fait pas de doute.
Une heure trente de show sans pitié qui viendra à bout d’une fosse survoltée. Voilà ce à quoi ont eu droit les chanceux présents ce soir. Du grand Slayer, avec un son perfectible il faut bien l’avouer, dont la magie opère à chaque fois sur chacun des spectateurs présents.
Slayer c’est avant tout une machine bien rodée et inaltérable que rien n’arrête. Entrés dans la légende il y a déjà bien longtemps, ils n’ont pas dérogé à la règle ce soir en nous offrant un set de qualité avec un final monstrueux sur un Angel Of Death qui aura raison du Zénith.

Une très bonne soirée qu’une incohérence de style des groupes affichés ce soir n’aura pas réussie à mettre à mal. Malgré un taux de remplissage pas vraiment à la hauteur de l’affiche, le Zenith a réellement vibré grâce à la qualité des prestations et à l’osmose du public avec ses idoles.


SETLIST SLAYER


Hell Awaits
The Antichrist
Necrophiliac
Mandatory Suicide
Captor of Sin
War Ensemble
Disciple
Postmortem *
Hallowed Point *
At Dawn They Sleep *
Die by the Sword *
Spirit in Black *
Hate Worldwide
Seasons in the Abyss
Chemical Warfare *

Rappel:
Dead Skin Mask
Raining Blood / Black Magic
South of Heaven
Angel of Death

SETLIST MASTODON

Black Tongue
Divinations
Capillarian Crest
Bladecatcher
Crystal Skull
Naked Burn
Megalodon
The Motherload
Blasteroid
Chimes at Midnight
High Road
Bedazzled Fingernails
Aqua Dementia

SETLIST GHOST

Year Zero
Con Clavi Con Dio
Elizabeth
Prime Mover
Stand by Him
If You Have Ghosts
(Roky Erickson cover)
Ritual
Monstrance Clock
 
Critique : Lionel
Date : 4/7/2014
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