Live Report
GOTTHARD - JADES - L'Empreinte - Savigny Le Temple - 10/5/2022
Mardi 10 mai je me suis rendue pour la première fois à l'Empreinte de Savigny-le-Temple, depuis le temps que je voyais un programme de concerts fort sympathique là-bas, je trouvais toujours la salle un peu loin et pas forcément pratique d'accès pour moi. Et cette fois fut la bonne, lorsque j'ai vu que le groupe Jades que j'ai déjà vu maintes fois sur scène s'ajoutait à une tête déjà fort tentante toute seule, avec le groupe de hard rock suisse Gotthard, que j'affectionne depuis bien longtemps, grâce à la discographie rock'n'roll de mon père dans laquelle je farfouillais déjà petite. Le combo fut efficace pour me motiver à faire le trajet, bingo ! Déjà la première impression fut positive, avec un bâtiment coloré fort joli, une localisation près de l'eau bien agréable, une buvette proposant du cidre, et un personnel souriant et détendu, que demander de plus ?
Les quatre musiciennes de Jades sont arrivées sur scène avec un peu moins d'assurance qu'à l'accoutumée : la batteuse Chloé était malade et parée d'une écharpe et de lunettes de soleil, les filles avaient moins de place que ce à quoi elles s'attendaient sur scène, le matériel de Gotthard étant déjà installé, ce qui les a un peu limitées dans leurs déplacements et cantonnées à un espace assez réduit, alors qu'elles ont pour habitude d'avoir pas mal d'interactions les unes avec les autres durant leurs shows. En plus de cela des problèmes de son se sont succédés, Lyndsay la chanteuse et bassiste et Anne-Sophie la guitariste ne s'entendaient presque pas dans les retours, Anne-Sophie a joué de malchance avec sa guitare dont des cordes se sont cassés à plusieurs reprises, bref les aléas du direct se sont un peu acharnés contre elles. C'est uniquement en ayant déjà eu pas mal l'habitude de voir Jades sur scène que j'ai pu me rendre compte que le concert était un peu moins pêchu et bien synchronisé, mais sans point de comparaison la prestation restait tout de même une première partie à la hauteur et dans l'ensemble les spectateurs ont eu l'air d'apprécier la découverte, mais les quatre musiciennes ont malheureusement dû écourter leur set hard rock en sautant certains titres qui s'avéraient trop périlleux à jouer en raison de ces divers imprévus techniques.
Vers 21h15 les membres de Gotthard sont arrivés devant un public fébrile et impatient, dont une bonne part avait revêtu un t-shirt au nom du groupe, et il est certain que pas mal de personnes avaient fait un sacré déplacement pour les voir, dans la mesure où la date de Savigny-le-Temple était la seule date du groupe dans la région (et ce même si tout le groupe a passé la soirée à nous dire "Bonsoir Paris", tant pis pour les seine-et-marnais !). Dire que j'ai été surprise par le concert serait un euphémisme : je m'attendais à un show relativement posé, avec des musiciens charismatiques mais plutôt calmes dans l'ensemble, et je me suis retrouvée face à des zicos survoltés, qui ne faisaient pas leur âge, couraient partout, sautaient, dansaient, échangeaient de place les uns avec les autres, ils étaient franchement très impressionnants d'énergie : quel est donc leur secret pour avoir une patate pareille ? Autre satisfaction pour moi, le concert a débuté avec deux titres du dernier album, "#13", qui fut la bande son de pas mal de mes séances de running de proximité pendant le confinement, "Every time I die" puis "10.000 Faces", probablement ma chanson préférée de Gotthard toutes périodes confondues. Le chanteur Nic Maeder faisait mine de hurler dans un mégaphone pendant ce titre, puis il nous a demandé si nous souhaitions qu'il s'adresse à nous en anglais ou en français. La solution de facilité fut rapidement choisie, ce à quoi le chanteur nous répondit "Allez, ça c'est réglé", marrant et naturel, à l'aise comme à la maison. La setlist fut ensuite extrêmement variée et répartie sur de nombreux albums du groupe, alternant classiques et titres moins connus, power ballads et hymnes old school, de quoi satisfaire toute l'assemblée. Par moments le concert prenait des allures de show comique, comme lorsque le chanteur a fait apporter son numéro de portable (certainement un numéro temporaire, c'est tout ce qu'on lui souhaite en tout cas) sur une affiche, et à demander au public de lui téléphoner, pour introduire le titre "The Call". C'est Lyndsay, la chanteuse de Jades, qui fut la première à dégainer, et qui remporta grâce à cela un t-shirt dédicacé par tout le groupe. C'est qu'en plus d'être des bêtes de scène et d'être rigolos et de ne pas avoir la grosse tête, les gars sont gentils comme tout ! Au fil de la soirée l'ambiance était de plus en plus électrique et la chaleur montait, montait, le chanteur nous a dit "Je crois que c'est le concert le plus chaud de toute la tournée", il était en nage, nous aussi, on voyait de la vapeur sur scène, un vrai sauna. Ce qui ne m'a pas empêchée de passer pas mal de temps à danser car Gotthard a vraiment su garder le dynamisme intact pendant tout le concert, au point que je n'avais pas envie d'en perdre une miette. Ils ont cependant fait redescendre un peu la pression et la température avec une petite session de titres acoustiques, avec "Let it rain", "One Life, One Soul" et "Sweet Little Rock'n'Roller". Le son était très appréciable tout du long, avec une balance bien équilibrée, et c'était très plaisant de pouvoir bien discerner les paroles ainsi que tous les instruments, et j'ai été impressionnée par l'interprétation de Nic Maeder, tant sur des morceaux récents dont il fut le premier chanteur que sur des titres qui avaient été chantés par feu son prédécesseur Steve Lee. Moi qui suis rarement fan des solos de batterie (ou des longs solos de manière générale), j'ai beaucoup aimé le très long solo du batteur Flavio Mezzodi, qui avait été sommé de frapper 42.568.903 fois sur ses cymbales (ou quelque chose dans ce goût-là), et qui était aussi drôle que bien réalisé.
Après un rappel composé de trois titres le public laissa enfin Gotthard prendre congé, au bout de quasiment 2h d'un concert extrêmement qualitatif qui nous a régalés, riche en musicalité, énergie, efficacité, partage et rigolade. Merci à Gotthard, Jades et l'Empreinte pour cette belle soirée !
Setlist : 1) Every time I die 2) 10.000 Faces 3) Hush (reprise de Joe South) 4 ) Missteria 5) Stay with me 6) Top of the World 7) Feel what I feel 8) The Call 9) What you get 10) Master of Illusion 11) Let it rain (acoustique) 12) One Life, One Soul (acoustique) 13) Sweet Little Rock'n'Roller (acoustique) 14) Remember it's me 15) Starlight 16) Mountain Mama 17) Drum Solo 18) Lift U Up
Rappel : 19 ) Heaven 20) Anytime Anywhere 21) Quinn the Eskimo (The Mighty Quinn) (reprise de Bob Dylan)
Les quatre musiciennes de Jades sont arrivées sur scène avec un peu moins d'assurance qu'à l'accoutumée : la batteuse Chloé était malade et parée d'une écharpe et de lunettes de soleil, les filles avaient moins de place que ce à quoi elles s'attendaient sur scène, le matériel de Gotthard étant déjà installé, ce qui les a un peu limitées dans leurs déplacements et cantonnées à un espace assez réduit, alors qu'elles ont pour habitude d'avoir pas mal d'interactions les unes avec les autres durant leurs shows. En plus de cela des problèmes de son se sont succédés, Lyndsay la chanteuse et bassiste et Anne-Sophie la guitariste ne s'entendaient presque pas dans les retours, Anne-Sophie a joué de malchance avec sa guitare dont des cordes se sont cassés à plusieurs reprises, bref les aléas du direct se sont un peu acharnés contre elles. C'est uniquement en ayant déjà eu pas mal l'habitude de voir Jades sur scène que j'ai pu me rendre compte que le concert était un peu moins pêchu et bien synchronisé, mais sans point de comparaison la prestation restait tout de même une première partie à la hauteur et dans l'ensemble les spectateurs ont eu l'air d'apprécier la découverte, mais les quatre musiciennes ont malheureusement dû écourter leur set hard rock en sautant certains titres qui s'avéraient trop périlleux à jouer en raison de ces divers imprévus techniques.
Vers 21h15 les membres de Gotthard sont arrivés devant un public fébrile et impatient, dont une bonne part avait revêtu un t-shirt au nom du groupe, et il est certain que pas mal de personnes avaient fait un sacré déplacement pour les voir, dans la mesure où la date de Savigny-le-Temple était la seule date du groupe dans la région (et ce même si tout le groupe a passé la soirée à nous dire "Bonsoir Paris", tant pis pour les seine-et-marnais !). Dire que j'ai été surprise par le concert serait un euphémisme : je m'attendais à un show relativement posé, avec des musiciens charismatiques mais plutôt calmes dans l'ensemble, et je me suis retrouvée face à des zicos survoltés, qui ne faisaient pas leur âge, couraient partout, sautaient, dansaient, échangeaient de place les uns avec les autres, ils étaient franchement très impressionnants d'énergie : quel est donc leur secret pour avoir une patate pareille ? Autre satisfaction pour moi, le concert a débuté avec deux titres du dernier album, "#13", qui fut la bande son de pas mal de mes séances de running de proximité pendant le confinement, "Every time I die" puis "10.000 Faces", probablement ma chanson préférée de Gotthard toutes périodes confondues. Le chanteur Nic Maeder faisait mine de hurler dans un mégaphone pendant ce titre, puis il nous a demandé si nous souhaitions qu'il s'adresse à nous en anglais ou en français. La solution de facilité fut rapidement choisie, ce à quoi le chanteur nous répondit "Allez, ça c'est réglé", marrant et naturel, à l'aise comme à la maison. La setlist fut ensuite extrêmement variée et répartie sur de nombreux albums du groupe, alternant classiques et titres moins connus, power ballads et hymnes old school, de quoi satisfaire toute l'assemblée. Par moments le concert prenait des allures de show comique, comme lorsque le chanteur a fait apporter son numéro de portable (certainement un numéro temporaire, c'est tout ce qu'on lui souhaite en tout cas) sur une affiche, et à demander au public de lui téléphoner, pour introduire le titre "The Call". C'est Lyndsay, la chanteuse de Jades, qui fut la première à dégainer, et qui remporta grâce à cela un t-shirt dédicacé par tout le groupe. C'est qu'en plus d'être des bêtes de scène et d'être rigolos et de ne pas avoir la grosse tête, les gars sont gentils comme tout ! Au fil de la soirée l'ambiance était de plus en plus électrique et la chaleur montait, montait, le chanteur nous a dit "Je crois que c'est le concert le plus chaud de toute la tournée", il était en nage, nous aussi, on voyait de la vapeur sur scène, un vrai sauna. Ce qui ne m'a pas empêchée de passer pas mal de temps à danser car Gotthard a vraiment su garder le dynamisme intact pendant tout le concert, au point que je n'avais pas envie d'en perdre une miette. Ils ont cependant fait redescendre un peu la pression et la température avec une petite session de titres acoustiques, avec "Let it rain", "One Life, One Soul" et "Sweet Little Rock'n'Roller". Le son était très appréciable tout du long, avec une balance bien équilibrée, et c'était très plaisant de pouvoir bien discerner les paroles ainsi que tous les instruments, et j'ai été impressionnée par l'interprétation de Nic Maeder, tant sur des morceaux récents dont il fut le premier chanteur que sur des titres qui avaient été chantés par feu son prédécesseur Steve Lee. Moi qui suis rarement fan des solos de batterie (ou des longs solos de manière générale), j'ai beaucoup aimé le très long solo du batteur Flavio Mezzodi, qui avait été sommé de frapper 42.568.903 fois sur ses cymbales (ou quelque chose dans ce goût-là), et qui était aussi drôle que bien réalisé.
Après un rappel composé de trois titres le public laissa enfin Gotthard prendre congé, au bout de quasiment 2h d'un concert extrêmement qualitatif qui nous a régalés, riche en musicalité, énergie, efficacité, partage et rigolade. Merci à Gotthard, Jades et l'Empreinte pour cette belle soirée !
Setlist : 1) Every time I die 2) 10.000 Faces 3) Hush (reprise de Joe South) 4 ) Missteria 5) Stay with me 6) Top of the World 7) Feel what I feel 8) The Call 9) What you get 10) Master of Illusion 11) Let it rain (acoustique) 12) One Life, One Soul (acoustique) 13) Sweet Little Rock'n'Roller (acoustique) 14) Remember it's me 15) Starlight 16) Mountain Mama 17) Drum Solo 18) Lift U Up
Rappel : 19 ) Heaven 20) Anytime Anywhere 21) Quinn the Eskimo (The Mighty Quinn) (reprise de Bob Dylan)
Critique : Elise Diederich
Date : 10/5/2022
Date : 10/5/2022
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