Chronique

EYES OF SHIVA – EYES OF SOUL / Locomotive music 2004

Et bien voilà un groupe brésilien comme ça fait longtemps que l’on n’a pas eu. Ce groupe Eyes of Shiva , créé en 2001, n’a rien a envié à Angra ou encore Shaman. On reste toujours dans un bon heavy mélodique mais le plus vient du fait que nos brésiliens ont su associé de très belle manière speed mélodique et folklore local. Ce premier album est par conséquent très prometteur pour le futur du groupe. Mais ils n’en restent pas là : au synthé ce n’est pas moins Fabio Laguna qui fait acte de présence (Angra / Shaman) et la production est assurée par Denis Ward (Angra / Pink Cream 69). La mise en bouche étant faite, on va déguster cette galette importée d’Amérique du sud.

On attaque avec « Essence » qui est une intro avec flûte de paon, maracas, synthé, le tout sur un tempo festif nous annonçant les hostilités sur la fin avec une accélération dans le tempo.

Prêts à voler, nous rentrons dans cet opus avec « Eagle Of The Sun » , bien speed et là c’est la claque dans ta face qui fait bien male avec ce chant clair de André Ferrari. Une voix mélodieuse et puissante ; bien posée sur ce tempo speed. Un refrain à couper le souffle, un gros solo guitare joyeux et entraînant pour revenir sur le refrain. Que demander de mieux pour ce début, je vous le demande.

Et bien on continue avec « Lampiao » qui arrive avec une rythmique latine et la guitare électrique qui s’en mêle par la suite. Ce mélange de musique est rudement bien fait, ce qui embelli ce titre. Le refrain est une nouvelle fois superbe tout comme le chant, un break pour un passage symphonique, un solo guitare et hop on revient sur ce mélange latino métaleux avec l’appui de la double pédale… imaginez : hum !

Allez, quelques chœurs pour lancer ce titre heavy bien posé et direct « Psychos Of The New Millenium » , titre qui encore une fois alterne passages puissants et calmes, un refrain tranchant, un fond de synthé : le régal. Le solo à la basse est headbanguant : tourni que ti , tourni que ton dirait Zébulon.

« Pride » comme le titre de Shaman ? Non rien à voir. Entrée en duo piano / chant, et c’est une belle ballade qui se dessine, appuyée par une guitare sèche, une basse légère. Voulez vous danser ? (pour moi, c’est filles uniquement svp).

Au tour du titre track de se faire écouter. « Eyes Of Soul » et son rythme latino : dansons chers amis. Mais vous êtes fous ? Oh oui ! Un bon mid tempo que ce titre, avec un chant calme et posé, un break pour un passage piano et hop la guitare revient toujours sur une ambiance relativement calme mais électrique.

« World Of Tomorrow » est certainement le morceau de l’album avec un esprit très heavy 80’s bien puissant, direct et agressif. Ces brésiliens sont pleins de bonnes surprises. Le solo guitare est impeccable, le refrain hallucinant, avec quelques hurlements par ci par là et une double pédale qui apparaît de temps en temps. Une bombe je vous dit.

« Future » rentre plus dans un registre progressif avec une basse et une batterie mis en avant, tout comme le chant qui est très posé. On accélère le rythme au fur et à mesure de la chanson pour revenir dans un bon speed avec toujours ces passages folkloriques et ces solos de gratte : miam miam.

Déjà l’avant dernier titre. « Alone » se présente gentiment avec un duo André / Fabio apaisant. J’hallucine, on croirait entendre David Coverdale sur la B.O de ‘Jours de Tonnerre’. Mais non, c’est bien André. On en reste scotché à la chaise. Une bonne ballade. Comme on dit c’est le calme avant la tempête.

« Just a Miracle » s’inscruste rapidement. Du speed métal comme on l’aime, avec tous ces instrus qui bataillent avec cette voix. Le refrain est énorme, un break, un solo guitare (attention accrochez vous car c’est du rapide), et hop on le chant revient.

Is it just a miracle ? Je ne crois pas. Ces musiciens sont plein de talent et nous offrent une rondelle qui mérite de faire partie de votre collection au milieu de vos disques de speed mélodique. C’est la révélation de l’année. Ces gars sont prometteurs. On regrettera juste un son un poil bas, mais pour un premier album, le top n’est jamais là, sauf à quelques rares exceptions.
 
Critique : Lionel
Note : 8/10
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