Chronique

ELIS - CATHARSIS / Napalm Records 2009

Mesdames et Messieurs, bien le bonjour. Une grande première : un groupe liechtensteinois du nom de ELIS vient promouvoir son nouvel opus CATHARSIS. Je tiens à faire une parenthèse sur l’histoire du groupe qui me paraît importante. Passons sur les membres fondateurs qui ont eu des envies de liberté, j’aimerai surtout mettre un temps d’arrêt pour honorer la mémoire de leur chanteuse Sabine Dünser qui décéda d’une hémorragie interne à seulement 29 ans. Le groupe marqua une pause mais eut le courage de rebondir en trouvant en Sandra Schleret (SIEGFRIED) une cantatrice digne d’assumer la succession. Aussi les albums enregistrés par la suite furent tous de vibrants hommages à feu Sabine disparue prématurément. R.I.P.

On attaque sur un CORE OF LIFE mélodique et pêchu. Première chose qui m’a surprise mais qui au final sera le « bon point » de l’album. Un son très brut, épuré, limite rock’n’roll. Les premières secondes j’ai mis ça sur le compte de la production mais non, c’est une richesse supplémentaire pour eux. Une composition emprise de belles ambiances et de passages métal fort agréables. La voix de Sandra nous survole tout ça de très haut et vient garnir cette compo d’une couche supérieure des plus belles. Une réussite.
TWNIKLING SHADOWS. Ca sonne comme le tube de l’album. Du pur heavy dans la lignée d’un DIO. WARRIOR’STALE vient enrichir un peu la toile de fond en pratiquant un métal épique et des voix mâles qui viennent pousser au cul. Toujours ces refrains de Sandra très aériens. Magique. DES LEBENS TRAUM – DES TRAUMES LEBEN ramène du rock un peu plus pêchu (avec un son synthé rigolo en intro). Un bon morceau de métal qui file droit. Et des ponts joués orientaux judicieux et excellemment trouvés. La dame continue à vous envoûter tant les influences dans sa voix nous font planer. Des lignes de chant personnelles magnifiques. UN passage instrumental sympa aussi. I COME UNDONE nous ramène dans un registre de heavy 1980 (que j’adore particulièrement) tout droit, sans fioriture axé sur le chant. Et le refrain………. Le refrain……… Hyper accrocheur, elle a du talent cette dame (je ne la connaissais pas d’avant). FIREFLY toujours très heavy mais un peu plus creux que ses prédécesseurs même si les lignes de chant de dame Schleret sont toujours aussi charmantes, au sens littéral du terme. MORNING STAR vient nous réveiller avec un thrash death (étrange avec ce son). Mais une voix death à mon sens non accompli. Creuse, manque de profondeur, de personnalité. Bref, un choc avec la voix très personnelle de dame Sandra. Seul bon point du morceau, la surprise du passage en majeure sur le refrain qui vous interpellera forcément à la première écoute. DAS KLEINE UNGEHEUER un goth dark métal mélodique low tempo très sympathique et toujours porté par ces lignes magistrales de Sandra. Et puis je commence à me faire à la langue de Freud et ça sonne pas si mal une fois l’oreille habituée. Je commence vraiment à apprécier. MOTHER’S FIRE repart droit dans le lard en renvoyant ce heavy qui pousse sans concession. RAINBOW la balade pour chopper. Bref, le gros morceau mélancolique qui fait vibrer avec une Sandra au summum de son art. THE DARK BRIDGE conclut sur cet esprit heavy 1980 qui nous aura charmé tout au long de l’album. Avec ce son épuré qui va si bien à ca style. A noter dans ce morceau, l’usage des tonalités orientales et du synthé « to kick your ass » dans les couplets. Une compo excellente.

A la base, je ne suis pas fan de métal féminin. Le styl est devenu trop gnan gnan et tourne toujours trop autour de choses identiques. Mais là, force est de constater que ce son et cet esprit heavy m’ont réellement plu. Un bon album, une très bonne interprétation et un chant très agréable. La relève est assurée. L’hommage n’en est que plus fort.
 
Critique : Burno
Note : 7/10
Site du groupe : Site officiel du groupe
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