Chronique

XANDRIA - NEVERWORLD'S END / Napalm Records 2012

C’est après cinq longues années que les allemands de XANDRIA nous livre leur cinquième album « Neverworld’s End », toujours dans le style métal symphonique.
Après deux changements de chanteuses entre 2007 et 2012, le groupe se stabilise avec leur nouvelle vocaliste Manuella Kraller. Un changement de ce type peut apporter beaucoup, voyons voir si le groupe a su en tirer profit.

Premier morceau de l’album, et un des plus longs, « A Prophecy of Worlds to fall » s’annonce sombre… Chœurs ténébreux, riff lent et lourd, ça pose l’ambiance. Le morceau accélère avec un riff plus incisif avant que tout se calme sur le couplet. La voix cristalline le Manuella est très juste et colle parfaitement au style.
Son chant se fera plus lyrique sur le refrain, elle maitrise très bien sa voix. Le groupe nous régalera d’un très bon solo et un break symphonique très bien réalisé. Bonne entrée en matière.
On arrive au premier extrait de l’album, « Valentine » qui pulse comme tout bon single. Morceau court, envolée lyrique sur les refrains, efficace malgré un léger manque d’efficacité sur les lignes de chant. « Forevermore » débute piano voix, très mélodieux avant d’exploser sur le refrain. Les chœurs sont magnifiques, et se mêlent bien à la voix de Manuella. Encore une bonne mention pour le solo, toujours inspiré.
On arrive au très bon « Euphoria », qui change d’ambiance et de tempo tout au long de la chanson. On passe d’un refrain extrêmement efficace à des chœurs inquiétants. Je me répète mais… Quel refrain… La ligne de chant y est au poil !
« Blood on my hands » reprend un peu le même schéma. A savoir couplets plus mid tempo et mesurés puis explosion lyrique sur le refrain. Cela dit, les compos ne manquent jamais de puissance et c’est un bon point. C’est sur un riff assez trash que se lance « Soulcrusher », morceau un peu bizarre. Par moment c’est carré, efficace, et parfois le groupe en fait « trop », chœurs, orchestrations, riff ultra speed, et ça fait cacophonique…
Place à la power ballade sur « The dream is still alive », très efficace, mélodieuse et puissante, la chanson est juste belle et ça nous suffit. On se fera réveillé par un coup de latte dans les roustons avec « The Lost Elysion », puissant, dantesque, un pur parpaing dans la face. Orchestrations et chants lyriques, riffs tranchants, que du bonheur ! On poursuit dans l’énorme avec le morceau aux influence folk « Call of the wind ». C’est par moment lourd et puissant, parfois calme et mélodieux, avec des violons majestueux, et quel solo mes amis !
Passage calme le temps de « A Thousand Letters » qui n’exploite pas tout son potentiel… Le début guitare sèche et violon est magnifique, mais le morceau manque, par la suite, d’émotions… Bien mais aurait pu être mieux.
On reprendra une bonne claque avec un « Cursed », bien lourd, bien entrainant, de quoi faire headbanger ! Les orchestrations et les chœurs sont très bien agencés, totale maitrise !
On termine la galette avec le long « The Nomad’s Crown » et sa longue intro symphonique qui sera accompagnée par un riff bien agressif… Les mélodies utiliseront des sonorités arabisantes bien maitrisées. Elles seront relevées par les symphonies et les changements de rythme nous feront perdre pieds, quelle inspiration… Du très bon boulot !

Alors là y’a du lourd. Du très lourd. XANDRIA sait faire dans le puissant, dans le mélodieux et dans l’efficace. Nos chers allemands nous pondent ici un album carré qui vous en mettra plein la vue. Quelques passages seront moins maitrisés, mais sur l’écoute globale on a du très bon. Le groupe peut, avec cet opus, s’imposer parmi les grands du genre.
Nouvelle chanteuse, nouveau départ, nouvel envol. Bravo.



 
Critique : SBM
Note : 8.5/10
Site du groupe : Site officiel du groupe
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