Chronique

GAVIN HARRISON et 05RIC - THE MAN WHO SOLD HIMSELF / K-SCOPE 2012

Mesdames et messieurs, si vous n’êtes pas un public averti, il y a fort à parier que vous ne sachiez apprécier cet album à sa juste valeur. Mieux vaut le savoir dès le départ et passer son chemin.

The Man Who Sold Himself est le troisième album né du projet de deux virtuoses, Gavin Harrison connu pour être le batteur de Porcupine Tree et 05Ric. Dés lors, il est facile (peut-être même trop facile) d’étiqueter la musique comme appartenant au metal progressif.

Ce musicien au nom étrange se charge des guitares et des parties vocales, quant à son acolyte qui s’avère être un parfait instrumentaliste, il gère le piano et les guitares mélangeant avec habilité les ambiances. Ce projet trouve son origine dans le désir de Gavin de ne pas vouloir s’enfermer dans des démonstrations expérimentales. Je ne suis pas sure qu’avec cet album l’objectif visé soit atteint.

La beauté des chansons (que tout amateur pourra percevoir) s'appuie plutôt sur un mélange des ambiances savamment dosés entre blues et funk. Aux abords d’un titre comme The 107, l’auditeur pourra se perdre dans des dédales de rock psychédéliques. Les mélodies sont pénétrantes, les instrumentaux tortueux. Au fil de l’écoute tous ses efforts se transforment en un gros sac de nœud. Le gros défaut de cet album réside précisément dans ce rendu indigeste. Les nombreuses fioritures sont trop présentes et alourdissent ce Man Who Sold Himself.
Par son intonnation, le chanteur ne parvient pas à convaincre.

Un génie de la grosse caisse qui s’acoquine avec un bassiste virtuose, ça n’arrive pas tous les jours. Bien que cette collaboration a été assez plébiscitée par nombre de médias, si des atouts sont indéniables pour ce The Man Who Sold Himself , cet album est loin, très loin de susciter l’engouement. Seuls les véritables fans pourraient trouvés leur parti.

CONCLUSION
Même si le concept était particulièrement intéressant, cette volonté de se démarquer et de trop en faire, place cet album à un tel niveau que l’auditeur a de grande chance de perdre pied.
 
Critique : Alisia
Note : 6/10
Site du groupe : My Space
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