Chronique

6:33 & ARNO STROBL - THE STENCH FROM THE SWELLING / Season of Mist 2013

Pour certains, ce qui est bizarre, c'est de prendre son p'tit dèj avec des sauccisses, des oeufs et du bacon, de manger le dessert avant le plat, de mettre du sel dans son café, ou encore de mettre de l'orgeat dans le pastis (maudit soient ces hérétiques!)... mais je vous assure, que ce qui est réellement bizarre aujourd'hui, c'est bien d'écouter un truc pareil. 6:33, c'est du metal, mais c'est pas du métal. Il y a aussi, du rock'n roll, du boogie, du power metal, du crooner, du neo-metal, du rock nippon et une bonne grosse dose de second degré made in France.

Au chant, on retrouve Arno Strobl connu pour ses méfaits au sein du groupe Carnival in Coal, qui s'était déjà essayé l'an dernier avec le groupe 6:33 sur l'EP Giggles, Garlands& Gallows. Et ils ont tellement kiffé, qu'ils ont décider d'étendre leur délire pour en faire un album complet. 50 minutes d'un n'importe quoi bien orchestré.

Comme accroche, le groupe décide de nous emmener directement sur un truc bien barré et bien punchy qui swing sa mère avec "(I should have known) Her name was Boogie". Claquements de doigts, fausse ambiance d'halloween, ambiance de crooner se promène au milieu de riffs bien brûlants, d'une double pédale qui arrache le bide. Le groove du morceau est assez énorme et ce son gras s'accorde très bien à l'ambiance décalé qui va avec.

Avec "Burn-in" on rendre déjà plus dans un délire année boogie avec du neo-metal fin des années 90 dans lequel on retrouvera des harmoniques qui rappellera à beaucoup le Machine Head de cette époque. Mais l'univers principal reste celui du groupe, qui se payera le délire d'une transition guitare sèche et raillerie mexicaine avec son petit solo "à la con" qui va bien.

Plus dur à décomposer : la triplette des morceaux longs que forment les deux parties de l'EP "Giggles, garland & gallows" et le morceau "The stench from the swelling". Si on commence par le titre éponyme, on s'enfonce dans un power-metal jazzy qui devient ultra-planant sur la fin du morceau. Il ne passerait pas si difficilement s'il n'était pas précédé de "I like it" qui pose une ambiance crooner magique bien reposante.

Heureusement, la partie centrale de l'EP ramène de l'énergie avec des morceaux complètements fou où vont se mélanger tout ce qui a été retravaillé sur cet album. Les sons du claviers dont kitch à mort, souvent proche des bandes originales de manga japonais, les ambiances variés au point que les entrées de batterie à la double pédale sont particulièrement difficile à encaisser.

Difficile, c'est bien le mot que l'on peut donner à cet album. Le son est bon, la composition est excellente, les ambiances sont originales et "retro" dans l'esprit que recherche le public aujourd'hui, mais il y a une richesse musicale, une fusion de beaucoup de style qui réservent cet album à une élite de cinglés bien particulière. De toute façon, quand vous voyez que ce groupe s'est lancé dans la reprise d'un super-tube de french house avec "Starlight", vous avez compris l'idée, ces mecs là ne sont pas font pas les choses comme tout le monde !

Tracklisting :
1) (I should have known) Her name was Boogie
2) Burn-in
3) I like it
4) The stench from the swelling
5) Starlight
6) Giggles, Garlands & Gallows part 1 : Order of the red nose
7) Giggles, Garlands & Gallows part 2 : M.I.D.G.E.T.S
 
Critique : Weska
Note : 7.5/10
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