Chronique
TEMPERANCE - DIAMANTI / Napalm Records 2021
On n’arrête plus Temperance ! Avec ce sixième album au compteur (ainsi qu’un dvd live « Maschere » et un EP acoustique « Melodies of Green and Blue »), les Italiens ne semblent plus vouloir être considérés comme un jeune groupe en devenir, mais tout simplement comme un désormais fleuron du speed metal international. En effet, sortir six albums studios est assez impressionnant, mais quand ce chiffre est atteint en quasiment autant d’années d’existence cela impose le respect ; d’autant que la qualité n’aura pas décliné au fur et à mesure des sorties. Evidemment, il faudra un tout petit peu nuancer le propos tant les changements de line-up marquent bien deux ères chez Temperance : de 2014 à 2017 correspondant à la « période Chiara » et de 2018 à nos jours celle du trio vocal Marco-Alessia-Michele. L’opus « Of Jupiter and Moons » présentait un nouveau combo, « Viridian » confirmait cette formation et « Diamanti » marque l’auditeur au fer rouge.
Le mieux est l’ennemi du bien
Sans tourner autour du pot, ce nouvel album de Temperance est un très bon album, mais pas un excellent album. En effet, la marque de fabrique de Marco & co. est désormais facilement identifiable en étant principalement axée sur un chant à trois têtes et des mélodies incroyablement bien foutues. A la fois dans la puissance ainsi que dans la mélodie pure, le trio excelle et arrive à pondre des refrains de folie, à l’instar de superbe titre d’ouverture « Pure life unfolds » qui rappelle dans l’esprit le chorus de « Broken Promises » issu de Of Jupiter and Moons. On pourrait d’ailleurs en faire une chronique chronologique car les deux suivants « Breaking the rules of heavy metal » et « Diamanti », chacun dans leur style, sont aussi des pépites. (Ndlr : ce sont d’ailleurs les trois morceaux sortis en clips) Le premier déclamant à gorges déployées leur amour pour ce style de musique, tout en essayant d’y apporter de la nouveauté, et le second avec un refrain tout bonnement magnifique chanté en italien, tout en douceur et en élégance.
Parmi les autres belles découvertes, « Litany of the northern lights » ravira les fans nostalgiques de Nightwish avec ses instruments traditionnels (cornemuse ?) très dansants, tandis que « You only live once » fera frémir les aficionados de leurs compatriotes de Rhapsody via des couplets très épiques. Enfin, « Codebreaker », par son ambiance futuriste et ses sons électroniques, rappellera Amaranthe, alors que « The night before the end » dépeindra tantôt un style à la Delain/Within Temptation tantôt Serenity/Kamelot. Je me permets de citer volontairement tous ces groupes, car Temperance ne s’est jamais caché d’avoir plusieurs influences et d’en insuffler la substantifique moelle dans ses titres, tout en rajoutant une touche personnelle qui fait toute l’identité du combo transalpin.
Cette touche personnelle viendrait sans doute de la nationalité de ce combo, qui incorporerait romantisme et douceur si propres aux « ritals ». Car quand Temperance calme le jeu, c’est souvent à ce moment-là que la magie se crée et que naissent le très bon mid-tempo « I the Loneliness » et la sublime ballade « Fairy tales for the stars », à mi-chemin entre la chanson d’amour et le conte de Noël, à l’instar de « When love and hate collide » de Def Leppard. Magnifique.
Ce qui ne fait pas de « Diamanti » un album parfait vient paradoxalement de sa force. Les musiciens s’éclatent, cela se voit et s’entend, mais parfois, on a l’impression qu’ils en font peut-être un peu trop. Le final de « Black is my heart » peut rapidement taper sur le système avec une (sur)abondance de sons. Le style de morceau qu’on apprécie aisément à la première écoute, mais, quand il se termine, nous ferait dire « tiens, ça fait du bien quand ça s’arrête ». De leur côté, « Let's get started » et « Follow me », par leur position, pourraient être considérés comme les « morceaux de trop ». Intrinsèquement, ces deux titres sont bons, c’est indéniable, mais ils auraient sans doute été mieux perçus et plus appréciés en bonus tracks par exemple. Les Italiens sont généreux, ce n’est pas un défaut non plus, mais avec douze titres au compteur, un peu de retenu aurait été la bienvenue.
Conclusion :
Le musique de Temperance donne le smile, c’est un vivier de bonheur. On le sent, on l’entend et ça fait du bien. Attention juste à ne pas en faire trop non plus. Si le groupe avait réussi à canaliser un peu son énergie, voire même son euphorie (!), on tiendrait là leur masterpiece.
« Diamanti » reste tout de même un très bon album qui fera assurément son effet sur scène. En espérant que la tournée en ouverture de Tarja, en février 2022, ne soit pas annulée d’ici-là...
Le mieux est l’ennemi du bien
Sans tourner autour du pot, ce nouvel album de Temperance est un très bon album, mais pas un excellent album. En effet, la marque de fabrique de Marco & co. est désormais facilement identifiable en étant principalement axée sur un chant à trois têtes et des mélodies incroyablement bien foutues. A la fois dans la puissance ainsi que dans la mélodie pure, le trio excelle et arrive à pondre des refrains de folie, à l’instar de superbe titre d’ouverture « Pure life unfolds » qui rappelle dans l’esprit le chorus de « Broken Promises » issu de Of Jupiter and Moons. On pourrait d’ailleurs en faire une chronique chronologique car les deux suivants « Breaking the rules of heavy metal » et « Diamanti », chacun dans leur style, sont aussi des pépites. (Ndlr : ce sont d’ailleurs les trois morceaux sortis en clips) Le premier déclamant à gorges déployées leur amour pour ce style de musique, tout en essayant d’y apporter de la nouveauté, et le second avec un refrain tout bonnement magnifique chanté en italien, tout en douceur et en élégance.
Parmi les autres belles découvertes, « Litany of the northern lights » ravira les fans nostalgiques de Nightwish avec ses instruments traditionnels (cornemuse ?) très dansants, tandis que « You only live once » fera frémir les aficionados de leurs compatriotes de Rhapsody via des couplets très épiques. Enfin, « Codebreaker », par son ambiance futuriste et ses sons électroniques, rappellera Amaranthe, alors que « The night before the end » dépeindra tantôt un style à la Delain/Within Temptation tantôt Serenity/Kamelot. Je me permets de citer volontairement tous ces groupes, car Temperance ne s’est jamais caché d’avoir plusieurs influences et d’en insuffler la substantifique moelle dans ses titres, tout en rajoutant une touche personnelle qui fait toute l’identité du combo transalpin.
Cette touche personnelle viendrait sans doute de la nationalité de ce combo, qui incorporerait romantisme et douceur si propres aux « ritals ». Car quand Temperance calme le jeu, c’est souvent à ce moment-là que la magie se crée et que naissent le très bon mid-tempo « I the Loneliness » et la sublime ballade « Fairy tales for the stars », à mi-chemin entre la chanson d’amour et le conte de Noël, à l’instar de « When love and hate collide » de Def Leppard. Magnifique.
Ce qui ne fait pas de « Diamanti » un album parfait vient paradoxalement de sa force. Les musiciens s’éclatent, cela se voit et s’entend, mais parfois, on a l’impression qu’ils en font peut-être un peu trop. Le final de « Black is my heart » peut rapidement taper sur le système avec une (sur)abondance de sons. Le style de morceau qu’on apprécie aisément à la première écoute, mais, quand il se termine, nous ferait dire « tiens, ça fait du bien quand ça s’arrête ». De leur côté, « Let's get started » et « Follow me », par leur position, pourraient être considérés comme les « morceaux de trop ». Intrinsèquement, ces deux titres sont bons, c’est indéniable, mais ils auraient sans doute été mieux perçus et plus appréciés en bonus tracks par exemple. Les Italiens sont généreux, ce n’est pas un défaut non plus, mais avec douze titres au compteur, un peu de retenu aurait été la bienvenue.
Conclusion :
Le musique de Temperance donne le smile, c’est un vivier de bonheur. On le sent, on l’entend et ça fait du bien. Attention juste à ne pas en faire trop non plus. Si le groupe avait réussi à canaliser un peu son énergie, voire même son euphorie (!), on tiendrait là leur masterpiece.
« Diamanti » reste tout de même un très bon album qui fera assurément son effet sur scène. En espérant que la tournée en ouverture de Tarja, en février 2022, ne soit pas annulée d’ici-là...
Critique : Secret Sfred
Note : 8/10
Site du groupe : Page Facebook du groupe
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