Chronique

SIXX AM - THE HEROIN DIARIES SOUNDTRACK / Victor music 2007

Tout le monde connaît Nikki Sixx le célèbre bassiste de Motley Crue. Le voici aujourd’hui dans un autre projet annexe pour exorciser ses vieux démons. Il y a 20 ans notre homme était au plus bas, la drogue avait eu raison de lui et par deux fois elle le fit sombrer dans les méandres de la mort. Aujourd’hui sevré de dame Héroïne, Nikki sent le besoin d’en finir avec cette terrible période et décide de se livrer dans un album autobiographique.

« X-mas in hell » ouvre l’album, sur une narration en musique qui plante le décor. Un passage plutôt sombre qui se termine dans une sorte de rock opéra version Trans-Siberian Orchestra sous acide, puis « Van nuys » commence calme au piano, la sublime voix de James Michael arrive et le malaise persiste tant il s’est plongé dans l’atmosphère lugubre de cette période. Un magnifique mid tempo rock entre Meat Loaf et Marilyn Manson période Mechanical animal. En tous cas Nikki a eu une très bonne idée de choisir James au chant tant sa voix colle plus que parfaitement au style
« Life is beautiful » poursuit dans un style plus rythmé. Le résultat est grandiose un super titre de hard Us moderne qui te fait un effet bœuf. Le refrain percutant te rentre dans la tête sans forcer. Avec « Pray for me » on est dans un hard plus punk, qui rappelle fortement Manson. Un titre plus ‘joyeusement déliré’ qui montre un autre visage à l’album. En tous cas Nikki a composé de sacrées bombes de putain de bon hard rock.
Titre plus acoustique avec la mélodique « Tomorrow », une sorte de ballade rock agréable et super bien interprétée. Mention spéciale à James qui est un sacré bon chanteur. Pour l’instant on frise le sans faute. « Accident can happen » est la première ballade terriblement douloureuse et très américaine dans l’âme. Un passage lourd d’émotion qui vous brise le cœur.
Une petite interlude (ouais deux minutes quand même !) narrée, elle aussi sur fond de musique de noël. « Intermission » se rapproche encore avec Brio des travaux du Trans-Siberian Orchestra. Un passage entre magie et horreur qui m'a fait penser à l’étrange noël de monsieur Jack de Tim Burton.
« Dead man’s ballet » commence piano voix puis s’envole sur un morceau plutôt métal (on pense à Savatage période Dead winter dead) où James fait encore étal d’un formidable talent. Un caméléon vocal qui s’adapte à chaque partie comme si c’était sa vie qu’il chantait. Quelques chœurs gospel viennent embellir cette déjà très belle composition. Sûrement le titre de l’album. Encore une fois c’est au piano que s’ouvre « Heart failure », la narration refait son apparition puis un lourd riff prend le relai. Encore une fois rien à jeter, une chanson énorme de bon hard/métal Us.
« Girl with golden eyes » est la deuxième ballade de cet album. Un peu moins mélancolique que sa devancière elle n’en demeure pas non plus bucolique et garde cette âme déchirante, comme sortie du plus profond des entrailles. C’est le cœur en miettes que nous écoutons « Courtesy call » qui nous garde dans cette triste ambiance, comme pour mieux nous achever. La suite un riff tranchant déboule et encore une fois le nom de Marilyn Manson me vient à l’esprit. Aussi mélancolique que salvatrice on sent comme l’étrange froideur de la mort autour de nous.
« Permission » reste dans l’esprit ballade mais cette fois ci l’atmosphère se veut bien moins étouffante. Comme une lueur d’espoir arrivée après avoir côtoyée la mort, comme un souffle nouveau aspiré après le baiser de la faucheuse. On termine avec un titre évocateur « Life after death » qui reprend une dernière fois ce jumelage avec le Trans-Siberian Orchestra. Une instrumentale sur laquelle quelques parties narrées se rajoutent. La dernière pièce en forme de pied de nez à cette décente aux enfers, comme pour mieux vivre après la mort.

Conclusion : sublime !! Juste un mot pour décrire cette œuvre. Plus qu’un album, un hommage, déchirant, humain, meurtri, qui vous marquera à jamais. De la vie à la mort de l’addiction à la renaissance le parcours d’un homme a plusieurs chutes mais toujours là.
 
Critique : Guillaume
Note : 10/10
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