Interview

FURIES (2020) - Bily Laser (Guitare)

Furies débarque avec son premier album, « Fortune’s Gate ». Un disque jouissif qui emprunte tant au trash qu’au heavy-metal. Entretien avec Billy Laser, l’un des deux guitaristes du groupe.

« Le son de l'album est très heavy 80's. Vous êtes nostalgiques de cette période ? »


« On ne voulait pas un son rétro 80's. Nous voulions au contraire pour cet album un son épais et moderne. Nous sommes bien sûr fans de la BNWOHM mais nous n’avons pas vocation à être un groupe rétro. On cherche à trouver le juste milieu entre la nostalgie de ces années et le son d’une production actuelle. »

« Vous n'êtes donc pas un groupe revivaliste ? »

« Non. Le revival est un des éléments du truc mais il n'est pas le seul. On essaie d'être un groupe de heavy metal sans être pour autant un groupe hommage aux 80's. Le line-up originel du groupe se rapprochait davantage d'un truc rétro heavy. Je suis arrivé dans Furies avec un background heavy speed, Sam avait lui un background trash. Cela a amené des choses différentes dans le groupe. J’ai été influencé autant par le heavy speed que le heavy prog avec des groupes comme Angra ou Symphony X. »

« En même temps la pochette fait ultra hard-rock 80's. »

« On adore le côté visuel de cette période. Nous sommes très fans de cela. On avait envie d'un côté comics pour la pochette. C’est pour cela que l’on veut absolument que le disque sorte en vinyle. C’est une pochette idéale pour faire un vinyle. »

« Où avez-vous enregistré l'album ? »

« On a fait des prises au Labomatic Studios, le studio des Blanc-Francard qui est vraiment un super studio. Les guitares ont été faites dans le studio de Sam. »

« Comment avez-vous branché Simone Mularoni pour le mix ? »

« On adore ses productions, à la fois mélodique et avec un gros son. Il a mixé des tas de styles différents, du trash ou du heavy prog. Il est à l'aise dans plein de choses différentes. Et c’est en plus un super musicien. Il colle parfaitement à ce que nous voulions faire. Il a réussi à faire ressortir le son que nous voulions pour le disque. Un son à la Pantera. »

« Tous les titres de l'album sont en anglais sauf un « Antidote ». D'où vous est venue l'envie de faire un morceau dans notre langue ? »

« Il est important de rappeler d'où l'on vient. Nous écrivons en anglais car nous voulons avoir une portée internationale mais nous avons quand même envie de faire un ou deux textes en français par album car nous sommes un groupe français. On le refera dans nos disques suivants. »

« Tu étais branché sur les groupes heavy français des 80's : Satan Jokers, Sortilège, Nightmare ? »

« Un peu même si comme je le disais nous ne voulons pas être un groupe revivaliste du heavy français des 80's. »

« En écoutant l'album on a l'impression que vous faites de la musique pour vous faire plaisir car c'est un album qui fait du bien. »

« C'est ce que l'on cherche. On prend plein d'éléments du metal : du hard, du heavy et l'on mélange tout cela pour donner le cocktail le plus explosif qui soit. Nous ne faisons pas que du heavy revival.

On fait ce groupe pour nous amuser ce qui ne nous empêche pas d’être ambitieux. Le metal a beaucoup évolué ces dix dernières années. On voulait faire un truc à contre-courant. De toutes façons, si tu veux faire le dernier truc qui marche tu rateras toujours le wagon.»

« Vous écoutez quel style de metal ? »

« De tout. Cela va du BNWOHM, au hard-rock, au black, au death, au trash, au heavy speed. »

« La sortie de l'album avait été repoussée à cause du Covid ? »

« Oui mais là on ne voulait repousser la sortie. Sortir cet album en 2022 n’aurait eu aucun sens. C’est une auto-production. Nous sommes distribués par Season of Mist ce qui nous fait très plaisir. »

« C’était important d’inclure « Unleash the Furies » qui était déjà sorti auparavant ? »

« Grave. C’est un peu le standard du groupe donc on se devait de la mettre. En plus elle n’était sortie qu’au format K7 jusqu’à présent. On l’a réenregistré pour le disque. »

« Quels sont les futurs projets du groupe ? »

« On espère faire une release à Paris en Novembre mais ce n’est pas gagné. Il y a malheureusement de grandes chances que ce soit annulé. On a aussi comme projet de faire une sortie vinyle du disque. »
 
Critique : Pierre Arnaud
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