Live Report
BLACK SABBATH - UNCLE ACID & THE DEADBEATS - BERCY - 2/12/2013
Grosse pression pour moi ce lundi 2 Décembre quand est tombé le mail m’accréditant pour le retour de BLACK SABBATH sur une scène parisienne. La formation quasi originale de ce groupe mythique joue à BERCY ce soir (à l’exception de Bill WARD remplacé par Tommy Clufetos derrières les futs) !
Le POPB se remplit doucement et affiche quasiment complet. Il est 20h00 quand s’éteignent les lumières et que les UNCLE ACID & THE DEADBEATS débarquent sur scène.
Surprenante expérience que de voir ce groupe composé de 4 gus hirsutes et immobiles, cachés derrière leurs tignasses, balançant un heavy vintage à tendance psyché ! Après m’être fait à l’idée que je ne tirerais rien des protagonistes, photographiquement parlant (si ce ne sont des masses de cheveux en mouvements, plantés sur des costards de 40 ans d’âge), je me concentre sur leur musique. Et là je dois dire que leurs compos m’ont dans l’ensemble bien accrochées.
Un bon gros son brut de fonderie et parfaitement dans la lignée de BLACK SABBATHdont ils tirent une influence non dissimulée. Bardés de riffs accrocheurs et de rythmes envoutants, menés par un chanteur guitariste hypnotique, ils distillent un rock passéiste de belle facture, parfois cathartique mais toujours envoutant.
La salle réagit plutôt bien au set des anglais : le contraire aurait été surprenant tant ils jouent dans la même cour que la tête d’affiche à ses débuts.
Après un set de 45 minutes, les UNCLE ACID & THE DEADBEATS quittent la scène en ayant fait le boulot. C’est un Bercy maintenant rempli qui salut bruyamment la performance des anglais.
Lorsque les lumières s’éteignent à nouveau, une puissante clameur s’élève dans les airs. La machine BLACK SABBATHest derrière ce rideau noir et tendu au-devant de la scène, et lorsqu’il s’abat enfin à 21h10 pétante, la clameur se transforme en un cri hystérique poussé à l’unisson par quelques 14000 fans.
C’est War Pigs qui ouvrira les hostilités, montrant un Ozzy en forme arborant son sourire halluciné de circonstance.
La scène est vaste, avec un back drop composé de 3 murs de projections diffusant alternativement des clips enregistrés et des plans en direct du show.
Le son est parfait, les déplacements d’Ozzy sont convenus comme à son habitude mais collants au personnage. Buttler et Iommi quant à eux resteront sagement en place, ne s’autorisant que très peu de mouvements sur la scène. Les images projetées en fond sont toujours provocantes, à la fois anti cléricales et impudiques.
Les vieux briscards ne se sont pas assagis en vieillissant bien au contraire. Des nones se roulant des pelles aux images parfois insoutenables de morts en masse, BLACK SABBATH nous rappelle cruellement et crûment que l’on ne vit pas dans un monde de bisounours mais bel et bien dans celui de l’hypocrisie et de la violence. A nous de faire qu’il en soit autrement.
Avec des passages visuels plus légers comme sur Dirty Women, le reste des projections concerne les protagonistes sur scène. Tony Iommi semble en bonne forme, délivrant des parties de 6 cordes savoureuses comme à son habitude. L’annonce d’un cancer lymphatique diagnostiqué chez Tony en 2012 avait vue l’annulation de la tournée mondiale prévue par BLACK SABBATH. Il est heureux de constater que visiblement Tony va bien, et il suffit de le voir sur scène exécuter ses riffs anthologiques comme sur Iron Man ou encore sur le magnifique N.I.B.
Le public ne s’y trompe pas et communie avec le groupe, comme lorsque retentissent les cloches lugubres de Black Sabbath provocant une immédiate dévotion hystérique.
Quelques titres du dernier opus 13 viendront étoffer la setlist comme God is Dead ? qui rend bien en live, Age of Reason ou encore End of the Beginning.
Les puristes ne seront pas déçus ce soir car la part belle aura été faite aux classiques du groupe. Geezer Butler est au top, assenant ses parties de basses rugueuses et lourdes comme lui seul en a le secret !
C’est Tommy Clufetos qui assure derrière les futs. Batteur d’Ozzy et de Rob Zombie, il assure la tournée 2013 – 2014 de BLACK SABBATH. Artiste talentueux, au look de Christ tatoué, il nous gratifiera d’un solo aussi puissant que remarquable sur la fin de Rat Salad, après s’être livré à une passe d’arme savoureuse avec Tony Iommi .
C’est sur un Paranoid grandiose que la vieille garde salue le public parisien. Une ovation leur sera faite pour avoir délivré un set des plus remarquables.
Que dire de plus ? Ce soir Ozzy a contredit de brillante manière ceux qui l'ont enterré trop vite. Je ne sais pas à quoi il tourne mais il tient le choc. BLACK SABBATHest bien là : le show fut une formidable machine à voyager dans le temps.
Bravo et rendez-vous prit pour juin au HELLFEST 2014!
Setlist UNCLE ACID & THE DEADBEATS
Mt. Abraxas
Mind Crawler
I'll Cut You Down
Death's Door
Poison Apple
Valley of the Dolls
Over and Over Again
Desert Ceremony
Setlist BLACK SABBATH
War Pigs
Into the Void
Under the Sun/Every Day Comes and Goes
Snowblind
Age of Reason
Black Sabbath
Behind the Wall of Sleep
N.I.B.
End of the Beginning
Fairies Wear Boots
Rat Salad (Solo de batterie)
Iron Man
God Is Dead?
Dirty Women
Children of the Grave
RappelParanoid
Le POPB se remplit doucement et affiche quasiment complet. Il est 20h00 quand s’éteignent les lumières et que les UNCLE ACID & THE DEADBEATS débarquent sur scène.
Surprenante expérience que de voir ce groupe composé de 4 gus hirsutes et immobiles, cachés derrière leurs tignasses, balançant un heavy vintage à tendance psyché ! Après m’être fait à l’idée que je ne tirerais rien des protagonistes, photographiquement parlant (si ce ne sont des masses de cheveux en mouvements, plantés sur des costards de 40 ans d’âge), je me concentre sur leur musique. Et là je dois dire que leurs compos m’ont dans l’ensemble bien accrochées.
Un bon gros son brut de fonderie et parfaitement dans la lignée de BLACK SABBATHdont ils tirent une influence non dissimulée. Bardés de riffs accrocheurs et de rythmes envoutants, menés par un chanteur guitariste hypnotique, ils distillent un rock passéiste de belle facture, parfois cathartique mais toujours envoutant.
La salle réagit plutôt bien au set des anglais : le contraire aurait été surprenant tant ils jouent dans la même cour que la tête d’affiche à ses débuts.
Après un set de 45 minutes, les UNCLE ACID & THE DEADBEATS quittent la scène en ayant fait le boulot. C’est un Bercy maintenant rempli qui salut bruyamment la performance des anglais.
Lorsque les lumières s’éteignent à nouveau, une puissante clameur s’élève dans les airs. La machine BLACK SABBATHest derrière ce rideau noir et tendu au-devant de la scène, et lorsqu’il s’abat enfin à 21h10 pétante, la clameur se transforme en un cri hystérique poussé à l’unisson par quelques 14000 fans.
C’est War Pigs qui ouvrira les hostilités, montrant un Ozzy en forme arborant son sourire halluciné de circonstance.
La scène est vaste, avec un back drop composé de 3 murs de projections diffusant alternativement des clips enregistrés et des plans en direct du show.
Le son est parfait, les déplacements d’Ozzy sont convenus comme à son habitude mais collants au personnage. Buttler et Iommi quant à eux resteront sagement en place, ne s’autorisant que très peu de mouvements sur la scène. Les images projetées en fond sont toujours provocantes, à la fois anti cléricales et impudiques.
Les vieux briscards ne se sont pas assagis en vieillissant bien au contraire. Des nones se roulant des pelles aux images parfois insoutenables de morts en masse, BLACK SABBATH nous rappelle cruellement et crûment que l’on ne vit pas dans un monde de bisounours mais bel et bien dans celui de l’hypocrisie et de la violence. A nous de faire qu’il en soit autrement.
Avec des passages visuels plus légers comme sur Dirty Women, le reste des projections concerne les protagonistes sur scène. Tony Iommi semble en bonne forme, délivrant des parties de 6 cordes savoureuses comme à son habitude. L’annonce d’un cancer lymphatique diagnostiqué chez Tony en 2012 avait vue l’annulation de la tournée mondiale prévue par BLACK SABBATH. Il est heureux de constater que visiblement Tony va bien, et il suffit de le voir sur scène exécuter ses riffs anthologiques comme sur Iron Man ou encore sur le magnifique N.I.B.
Le public ne s’y trompe pas et communie avec le groupe, comme lorsque retentissent les cloches lugubres de Black Sabbath provocant une immédiate dévotion hystérique.
Quelques titres du dernier opus 13 viendront étoffer la setlist comme God is Dead ? qui rend bien en live, Age of Reason ou encore End of the Beginning.
Les puristes ne seront pas déçus ce soir car la part belle aura été faite aux classiques du groupe. Geezer Butler est au top, assenant ses parties de basses rugueuses et lourdes comme lui seul en a le secret !
C’est Tommy Clufetos qui assure derrière les futs. Batteur d’Ozzy et de Rob Zombie, il assure la tournée 2013 – 2014 de BLACK SABBATH. Artiste talentueux, au look de Christ tatoué, il nous gratifiera d’un solo aussi puissant que remarquable sur la fin de Rat Salad, après s’être livré à une passe d’arme savoureuse avec Tony Iommi .
C’est sur un Paranoid grandiose que la vieille garde salue le public parisien. Une ovation leur sera faite pour avoir délivré un set des plus remarquables.
Que dire de plus ? Ce soir Ozzy a contredit de brillante manière ceux qui l'ont enterré trop vite. Je ne sais pas à quoi il tourne mais il tient le choc. BLACK SABBATHest bien là : le show fut une formidable machine à voyager dans le temps.
Bravo et rendez-vous prit pour juin au HELLFEST 2014!
Setlist UNCLE ACID & THE DEADBEATS
Mt. Abraxas
Mind Crawler
I'll Cut You Down
Death's Door
Poison Apple
Valley of the Dolls
Over and Over Again
Desert Ceremony
Setlist BLACK SABBATH
War Pigs
Into the Void
Under the Sun/Every Day Comes and Goes
Snowblind
Age of Reason
Black Sabbath
Behind the Wall of Sleep
N.I.B.
End of the Beginning
Fairies Wear Boots
Rat Salad (Solo de batterie)
Iron Man
God Is Dead?
Dirty Women
Children of the Grave
RappelParanoid
Critique : Stephan
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