Chronique

Il y a à peine deux ans, les phocéens offraient au monde « By Night », marqué par un virage plus électro, avec plus de chant clair. Disons-le clairement, ça n’a pas marché. Trop mou, pas accrocheur, vraiment j’ai passé la main sur ce coup.
Mais il y a quelques mois un extrait de l’album à venir était proposé et on revenait clairement au son qu’on aime ! DAGOBA serait-il de retour avec ce « Different Breed » ? Réponse tout de suite ! Après une bonne intro bien agressive, on découvre « Arrival of The Dead » avec ses gros riffs et sa production au poil. Gros travail sur le son avec un constat similaire sur l’intégralité de l’album.
Bien que l’enchaînement se fasse bien on note une similitude trop marquée des compos. Le rendu, le feeling est très différent en un « Distant Cry » et « Different Breed » mais les riffs sonnent tous presque pareils.
L’écoute se fait bien, le headbanger s’installe facilement mais on a cette sensation d’écouter le même morceau avec quelques variations ci et là. Le très puissant « Minotaur » passe très bien par sa violence et sa batterie dévastatrice, les quelques orchestrations (discrètes) passent bien mais après le riff ressemble aux autres. Je suis déjà content que le groupe soit de retour dans un style death qui dépote car clairement le groupe a les épaules pour exploser !

On poursuit toujours dans la même structure pour « Phoenix Noir » ou « At The End Of The Day », gros riff sympa, mais un air de déjà entendu. Shawter oscille tranquillement entre growl et chant clair, et c’est là que vous savez que c’est un autre morceau. Ce dernier titre est d’ailleurs très bien !
Le assez orchestral « Vega » se démarque un peu et ça fait plaisir. La fin d’album semble plus riche. « Cerberus » ultra puissant mais plus classique n’en est pas moins redoutable. Autant dire qu’en live ça va envoyer du lourd !
Dommage que le titre le plus innovant soit « Alpha ». Cette piste au piano et violon est tout simplement magnifique. Elle montre toute la musicalité et tout le talent dont le groupe dispose. Dommage que cette ambiance n’ait pas été plus présente sur l’album.

Envoutant et majestueux, ce titre vous posera doucement après la déferlante de décibels que vous avez pris. Le moins que l’on puisse dire c’est que DAGOBA est de retour. Des compos dévastatrices à chaque coup. Je reproche peut-être un petit peu le manque de variété dans es titres, surtout quand on entend quelques idées ci et là qui aurait gagné à être creusées.
Mais pour le moment ne boudons pas cet album qui marque clairement le grand retour des marseillais !