Live Report

BEAST IN BLACK - La Cigale - Paris - 5/2/2023

 
C'est une belle soirée de power metal organisée par Veryshow qui s'annonce à la Cigale ce dimanche 5 février 2023, avec le groupe Beast in Black, accompagné de Firewind en première partie.

De 19h40 à 20h25 Firewind démarre un peu en avance. Le quatuor est originaire de Grèce, de Thessalonique plus précisément. Le groupe de power se compose d'un chanteur, d'un guitariste, d'un bassiste et d'un batteur. D'emblée leur attitude est très sympathique, les musiciens sont souriants et poseurs dans le bon sens du terme, ils ne manquent pas d'interactions avec le public pour l'inciter à chanter en chœur, applaudir, crier, dire s'il est "on fire", souligner que décidément beaucoup de leurs titres contiennent "fire" et que le groupe tourne beaucoup autour du feu. Leur musique est un mix probant de power, de heavy, de glam et de hard rock, dégageant une ambiance années 80 très appréciable, et les tenues vestimentaires des musiciens sont bien dans le ton. Les membres du groupe étaient tour à tour mis en valeur de façon plutôt équilibrée, ils n'hésitaient pas à grimacer, exagérer leurs poses, en faire des caisses mais toujours avec humour et légèreté. Le chanteur a dansé à plusieurs reprises en sautillant sur place, virevoltant, notamment sur le morceau final, une chouette reprise de "Maniac" (allez savoir pourquoi mais ça marche toujours pour déchaîner le public dans des concerts de metal, ne serait-ce que parce que tout le monde la connaît). Le guitariste a joué des solos dans la pénombre sur une guitare lumineuse et produisant de la fumée, l'effet visuel était réussi. Je ne connaissais pas Firewind, du moins pas en live, et c'était une très bonne première partie, joyeuse et pêchue, avec un set de 45 minutes et 9 titres bien solide et cohérent.

Setlist : 1) Welcome to the Empire 2) I am the Empire 3) Head up High 4) Destination 5) World on fire 6) Fire and the Fury 7) Ode to Leonidas 8) Rising Fire 9) Maniac

Comme la première partie avait démarré en avance, pas mal de personnes espéraient que Beast in Black ferait une entrée en scène un peu anticipée aussi, mais ce ne fut pas le cas, au contraire le groupe est arrivé avec un très léger retard, à 21h05, autant dire que la tension était à son comble dans une Cigale pleine : en effet la date affichait finalement sold out après des dernières ventes au guichet. Le batteur est arrivé en premier, comme de juste, avec toujours son grand sourire accroché au visage : c'est toujours un plaisir de voir Beast in Black sur scène (4 fois au compteur pour moi à ce jour), notamment car les membres du groupe diffusent vraiment une agréable joie de vivre, et particulièrement le batteur qui a l'air on ne peut plus jovial du début à la fin des shows ! Le groupe finlandais-grec-hongrois a inauguré le concert avec le titre "Blade Runner", dont l'imaginaire etait convoqué par deux statues humanoïdes partiales sous des cloches en verre servant de décor. Le ton était donné pour un concert rétro-futuriste, épique, chaleureux et rythmé. Moi qui adore le dernier album "Dark Connection", j'ai été ravie que le groupe en interprète 6 titres, alternés avec 6 titres de "Berserker" et 5 titres de "From Hell with Love" : une très bonne setlist, mixant parfaitement titres délirants, power ballads, hymnes motivants... Le chanteur Yannis Papadopoulos portait comme toujours son long manteau noir, et les guitaristes, le bassiste et le batteur des tenues entre power et glam plus traditionnelles avec des pantalons à rivets et des gilets sans manches. La présence scénique de Beast in Black n'a d'égale que la grande sympathie que ses membres dégagent : les musiciens n'hésitent pas à poser et à faire de l'œil aux spectateurs, ils changent suffisamment de place pour que l'on ne s'ennuie pas, ils sont dynamiques, quant au chanteur, il est toujours impressionnant tant sa voix aiguë et puissante est fidèle en live à ce que l'on peut entendre sur album, et ce même quand il saute à pieds joints sur place. C'est un concert où le public a pas mal fait de bonds et dansé d'ailleurs (moi incluse, les ampoules sur mes pieds en attestent, ouch), et Yannis Papadopoulos a beaucoup parlé entre les titres, que ce soit pour introduire les chansons, nous féliciter et remercier pour notre réactivité, pour dire que nous étions vraiment le meilleur public qui soit et que ce soir en particulier était vraiment spécial (on fera évidemment semblant de croire qu'il ne le dit pas absolument à chaque concert et que nous sommes les meilleurs), pour nous demander d'allumer les lampes de nos téléphone pour faire des petites loupiotes d'ambiance sur "Oceandeep"... Il était mort de rire quand les spectateurs tapaient des pieds pour applaudir, faisant un ramdam pas possible, nous demandant ce que c'était, s'il s'agissait d'un CD de tremblement de terre humain. Après un rappel qui n'a dupé personne Beast in Black nous a encore gratifiés de trois titres, dont pour finir "One Night in Tokyo" et "End of the World" qui ont fini de mettre la Cigale sans dessus dessous. Une super soirée à tous points de vue.

Setlist : 1) Blade Runner 2) Eternal Fire 3) Die by the Blade 4) Revengeance Machine 5) Unlimited Sin 6) Moonlight Rendezvous 7) Crazy Mad Insane 8) Sweet True Lies 9) To the last Drop of Blood 10) Oceandeep 11) Beast in Black 12) Hardcore 13) Born Again 14) Blind and Frozen

Rappel : 15) Cry out for a hero 16) One Night in Tokyo 17) End of the World
 
Critique : Elise Diederich
Date : 5/2/2023
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