Chronique

JON OLIVA'S PAIN - TAGE MAHAL / SPV STEAMHAMMER 2004

L’un des plus grands musiciens/compositeurs de la planète vient lui aussi de nous sortir son effort solo. Et oui l’ancien chanteur, actuel synthé de Savatage nous présente son ‘tage mahal’ avec les musiciens d’un certain Circle II Circle de l’ami Zack Stevens (ancien chanteur de Savatage).
Vous allez me dire : mais qu’est ce que ce mec va nous pondre, une copie de son groupe ?Ben oui et non car certes l’influence Savatage est présente mais aussi Pink Floyd (époque the wall) et Alice Cooper (welcome to my nightmare).
Je vous prévient de suite cette œuvre est magistrale !!!
« the dark » débute avec seulement une voix et un piano et nous fait découvrir cette atmosphère étrange, un mélange de musique des années 70’ 80’ et actuelle, puis la partie ‘métal’ entre en jeu, comme à son habitude il y a beaucoup de chœurs qui rappellent par moment Queen. « People say-gimme some hell » commence avec une grosse basse avant le tonitruant refrain, la voix de Jon est merveilleuse quelle puissance ! Un titre mid tempo dévastateur.Puis « Guardian of forever » mélancolique avec sa mélodie de guitare nous plonge dans un paysage lugubre, le chant pausé sur un piano coule tel un Roger Waters dans un moment de dépression ; le refrain quand à lui est grandiose : surplombé par des chœur magnifiques qui donnent une impression très théâtrale, une sorte d’opéra orchestrée par le magnifique organe d’un Jon au mieux de sa forme (qui n’a jamais aussi bien chanté).
La très rock « slipping away » est plus qu’inspirée Queen : un bol d’air avec ces mélodiques entrainantes, le refrain tout en chœur donne la pêche, et le chant éraillé de Mr Oliva est énorme.
« walk alone » est dans la lignée des meilleurs moments de Savatage , une chanson qui mélange couplet au piano et refrain électrique, avec une puissance …
« The non sensible ravening of the lunatic mind » est bien heavy avec encore un refrain tonitruant appuyé par des chœurs énormes (quelle magie !) pour finir sur un moment fort : une guitare mélancolique agonisante sur des rires de plusieurs personnes moqueuses, un passage émouvant et sensible.
« No escape » prend le relais dans un flot de riffs ultra lourds et énervés puis le morceau s’installe digne successeur d’un ‘siren’ ou d’un ‘holocaust’. Cette chanson aux sonorités sombres et heavy, est un pur régal. Le solo est un pur moment de bravoure : l’un des plus grands moments de l’album. « Father, son, holy ghost » ce titre mid tempo se compose sur la base d’un piano sur lequel se greffe le reste du groupe et cette voix émouvante. « All the time » balance du tonnerre, une nouvelle fois c’est très dans l’esprit Savatage mais bon qui s’en plaindra.Ce titre nous donne droit au savoir faire de Matt Laporte (guitare) qui ma foie se débrouille plus que bien. Aller « nowhere to run » nous plonge dans des contrées aériennes, mais le refrain plutôt lourd nous fait redescendre sur terre rapidement. « Pain » c’est le pachyderme en personne envoûtant et mystérieux, les hurlements de Jon envahissent l’auditeur subjugué au milieu de ce monde paranormal.
« Outside the door » fait penser à une comédie musicale tantôt heavy, tantôt calme, tantôt envolée, mais toujours aussi métal. Et pour finir la ballade semi acoustique « fly away » donne la touche finale à cette pièce magnifique dans un océan de beauté calme et émouvante où Jon chante de sa voix chaude et éraillée mais sublime. Un grand album pour un grand monsieur
Conclusion : une œuvre magistrale, la quintessence d’un être les plus inspiré sur album ; que dis je une oeuvre d’art qui dépasse de loin tout ce qui se fait actuellement.Fan de Savatage ou non cet album se doit de faire partie de votre discothèque.
 
Critique : Guillaume
Note : 10/10
Site du groupe : site officiel de Jon Oliva
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