Chronique

CALLING OF LORME - PYGMALION / Black Wave Promotion 2013

Me voilà à nouveau avec du métal français dans les pattes avec Calling of Lorme. J'aurais bien mis deux mois (et je m'en excuse !) à m'intéresser à cette autoproduction dont Black Wave assure la promotion. Alors on reprend tout de zéro !

Le nom du groupe renvoi au nom de Charles de Lorme, médecin d'Henri IV, Louis XIII et Louis IV, connu pour son masque en forme de corbeau, soit disant efficace pour se protéger de la peste. Mais comme vous le remarquerez, la pochette se veut plus futuriste et annonce plus une leçon de métal industrielle que de bielle. Certains noteront, la TRES forte ressemblance avec la pochette "Unleashed" de Zuul FX, réalisée par le même dessinateur... un message subliminal qui invite à aller jusqu'au bout de l'écoute !

"Layman" qui démarre l'album est aussi leur premier single dont vous pouvez admirer le clip sur YouTube. Avec une intro batterie très "post-rock", le groupe envoi un riff assassin et lourd façon Rammstein. La comparaison est incontournable tant on y trouve l'énergie de "Ashe zu Ashe. L'identité du groupe se trouve dans les effets des guitares sur les couplets et le très lourd appui de choeurs au synthé qui donne à la musique tout son côté malsain.

Plus loin encore dans la comparaison "Lore" mélange deux morceaux qui sera reconnu par les fans du genre "Mein Teil" et "Sonne". Même au niveau de la voix on pourrait confondre leur chanteur à l'illustre Till Lindemann. Il y a heureusement un gros travail de différenciation avec les teutons, notamment avec l'usage de la guitare claire et un univers électronique qui évoquent la folie, le dément. Des refrains se dégagent un côté assez martial qui voudrait qu'on chante par dessus. Mais le problème propre au registre industriel fait plus rapidement surface. Ce type de construction est utilisé de façon assez abusive, ce qui rend confus la distinction entre les divers morceaux.

La confusion règne d'ailleurs sur "1720", ses deux minutes d'intro/outro interminable et son refrain très poussif où on ne sait plus où le groupe nous emmène, si ce n'est dans l'histoire lugubre de la mort de Charles de Lorme. "Hindsight" qui le succède reprendra heureusement des valeurs sûres avec une musique directe et électronique, puissante et aérienne au possible. Les chœurs sont moins bien exploités, la voix féminine qui fait sont apparition mal rendue, mais cela sera clairement un des morceaux clé de ce groupe en Live.

A quelques minutes de la fin, Calling of Lorme sort tous ces morceaux mid-tempo comme "Babylon" : lents, lourds, avec pour ce cas des voix claires assez bien menée et une mélodie prenante. Il aurait certainement été très appréciable de les avoirs plus tôt dans l'album pour faire tampon avec le reste. Si je m'étais contenté des premiers morceaux, j'aurais depuis longtemps oublié ce groupe.

Conclusion : Calling of Lorme serait à classer dans les révélations de l'année. La production est moyenne, mais suffisante pour mettre en valeur ce métal industriel au caractère bien trempée et très largement modernisé. L'organisation de l'album rend imbuvable certains titres, trop répétitifs et avec la pointe d'accent du chanteur, je crains pour la progression du groupe. Pourtant, je n'aurais qu'une envie après cette écoute, les voir un jour sur le main stage du HELLFEST !

Tracklisting :
1. Layman
2. Lore
3. Pygmalion
4. Child ebony
5. Dust
6. Away the grim stars
7. 1720
8. Hindsight
9. Babylon
10. Nights out nights
11. Cold line

 
Critique : Weska
Note : 7/10
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