Chronique

THE FERRYMEN - A NEW EVIL / Frontiers records 2019

Voici le deuxième opus de ce projet réunissant Magnus Karlsson, Mike Terrana et Ronnie Romero que l'on trouve de partout et qui à l'instar d'un certain Jorn Lande en son temps commence à être un peu trop omniprésent pour moi. Donc que va donner cette suite 100% marketing !?

Allez c'est parti avec « Don't Stand In My Way » qui retrouve le style du premier album. Un métal mélodique avec cette voix puissante qui fait toujours son effet. D'entrée on reprend là où on en était et c'est déjà pas mal. À la suite la plus mid tempo « Bring Me Home » vient un peu couper les ailes et se repose trop sur la voix de Ronnie. Malgré les qualités indéniables de nos musiciens il se dégage une sorte d’ennui car bien trop prévisible. Dommage.
« A New Evil » confirme les dire, il semble que le trio ne se réinvente pas et livre une prestation en roue libre. Avec la plus lumineuse « The Night People Rise » on se laisse prendre au jeu, car l'interprétation sans faille permet de nous accrocher.
Intro sur chœur d'enfants pour « Save Your Prayers » qui poursuit sur un moment qui se veut épique. Rentre dedans et rapide cette chanson ne laisse pas indifférent.
« Heartbeat » arrive en mode plus cool avec son armé de claviers orchestraux, mais devient vite ennuyeuse. C'est fou qu'on ne retienne rien de cet opus. Du très habituel déboule avec « Our Own Heroes » qui essaie des choses et les réussit même. Un titre dans le haut du tableau.
Petit piano tranquille pour « No Matter How Hard We Fall » qui se poursuit sur un mid tempo mélodique vu et revu. L'accélération des choses, ne vient pas vraiment sauver les meubles car là aussi déjà vu. Nouvel essai « My Dearest Fear » qui se passe pas trop mal. Son mid tempo puissant fait effet, et même sans rien révolutionner, apporte de bonnes choses dans un opus qui en manque cruellement !
« You Against The World » reste dans une bonne moyenne même si les moments calmes ne sont pas très intéressants. Un titre sauvé par son refrain et comme il se doit par ce satané Ronnie. Tout se termine avec « All We Got », qui nous fait croire à une ballade, mais non c'est un nouveau subterfuge pour nous caler un titre mélodique et plutôt rythmé. Oui à aujourd’hui on connaît malheureusement toutes les ficelles de notre ami Magnus, trop utilisées pour encore surprendre. Dommage au vu de la qualité de ces musiciens.

Conclusion : pour leur deuxième essai, on ne peut pas dire que nos protagonistes se soient foulés. Un calque du premier, qui donne cette désagréable impression de commande sur mesure que de réel travail musical. Dommage au regard du casting.
 
Critique : Guillaume
Note : 6/10
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